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Jan 16, 2009 18:15

Ce sont des températures telles que j'ai connues avant d'aller m'empêtrer dans toutes sortes de curieuses histoires à Sherbrooke.

-45°C, chaque matin en me rendant à pied au collège depuis lundi. C'est assez froid pour que la neige au sol soit chaude en comparaison, provoquant un étrange effet de condensation, comme de la brume montant d'un fleuve n'ayant pas gelé par une journée glaciale. Excepté que la condensation provient d'une masse d'eau déjà cristallisée par le froid. Les sons voyagent étrangement, et un constant murmure meuble l'atmosphère, comme le roulement d'une machinerie lointaine, qui finalement n'existe pas. On sort avec un foulard remonté jusque sous les yeux pour ne pas se geler les pommettes, on rentre avec un masque de glace, les paupières incapables de se refermer complètement. À ces températures, on peut encore aisément vivre avec un bon manteau, des sous-vêtements convenables et surtout, des bottes bien isolées.

Oh, certes les voitures en font une crise, et j'ai du mal à comprendre mes collègues qui s'entêtent à faire chauffer leur véhicule une demi-heure de temps (excepté C., mais sa pompe à power steering vient de sauter justement, en raison d'une huile trop épaissie par le froid) alors qu'ils sont à cinq minutes de marche de leur destination contrairement à la plupart des travailleurs de la ville, qui sont à deux bonnes heures de marche de la ville pour la plupart... Ce qui m'insulte le plus, par contre, ce sont les Cris de Mistissinis, qui devant les caméras se plaignent des effets des actions des "Blancs" sur l'environnement, mais qui viennent faire leurs courses au Maxi en laissant leur gros camion en marche pour se garder les fesses au chaud.

(Je suis Cri, j'ai le droit de leur chialer après)

Anyway, autrement insultant, la dame de la météo qui parle de froids sibériens à Montréal, avec -24°C ? Foutaises !

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