Le printemps allonge le temps d'ensoleillement quotidien et ramène l'énergie à une jeunesse endormie

Apr 15, 2008 08:44

Je suis toujours frappé par la quantité de matières fécales qui peuvent surgir sans avertir de la bouche des gens lorsqu'ils tentent de me faire part d'une idée qu'ils jugent astucieuse. Je préfère pour ma part me taire et profiter du triste spectacle. C'est peut-être un rien sadique, sans doute mesquin, mais je sens que j'ai trop d'esprit pour m'engager dans d'infertiles discussions sur la validité de leurs dires et prétentions...
Je le dis haut et fort, je vaux mieux. Je suis convaincu de mériter le droit d'avoir cette prétention. Oui, certes, je peux me demander, si je suis si supérieur, ce que je fais là où je me trouve actuellement. Oui, certes, je suis déçu du résultat de mes choix antérieurs et je pratique un métier que n'importe qui pourrait faire, et qui taxe lourdement mes capacités intellectuelles. Malgré cela je sais qui je suis et je garde cette flamme qui me brûle et me garde en vie. Le contexte de ma vie étant ce qu'il est, j'ai pris les détours qui m'ont semblé mener vers le meilleur des mondes possibles pour moi et les miens, me projetant plus souvent de rebondissement en amertume et de mal en pire... Il serait stérile de continuer à rager contre moi, ceux qui m'entourent et m'ont entouré, pour les entraves que nous avons ensembles construites sur mon chemin.
Ressasser ce passé durant les dernières années m'a aidé à comprendre mes erreurs et leurs conséquences. Certaines m'aideront à mieux gérer mon avenir, d'autres sont autant de plaies à mon flanc qui ne cicatriseront pas, car il est trop tard, je reste un témoin muet de ma naïve imbécilité d'alors chaque fois qu'elle rejoue dans mon esprit, certains soirs. Comprendre rassure, ne serait-ce que pour se convaincre qu'on ferait mieux de notre seconde chance.
Mais à quel prix ?
Si j'avais suivi mes passions jusqu'au bout, sacrifiant ma vie personnelle au profit de mes projets "carriéristes", j'aurais sans doute aujourd'hui en main un horizon totalement différent et une carrière plus à la hauteur de mes ambitions. Cependant, souhaiter un tel changement ne revient-il pas à souhaiter n'avoir jamais rencontrer ma femme ? Refuser la vie à mon enfant ? Comment puis-je simplement faire cet exercice de pensée sans m'accabler de remords ? J'ai l'impression que le karma me rattraperait bien assez tôt, le médecin en devenir que je serais se verrait happé à la sortie du CHUS par un camion blindé rouge sang...
J'ai pris des embranchements d'un goût douteux, aboutissant à me faire brasser dans ces blindés ou la tête dans la poussière d'un guichet automatique quatre à cinq jours par semaine. Aboutissant dans cette ville ingrate loin de tout ce que j'espérais de la vie, et plus éloigné encore de mes buts par mon sentiment de pauvreté. Pauvreté financière, sociale et récemment, intellectuelle...
Je désire plus. Je l'aurai sans doute, mais la date me semble plus lointaine aujourd'hui qu'au sortir du petit noyau familial, au tournant du millénaire.
Mais il est temps d'arrêter de chialer, il est trop tard pour toutes ces choses et, ici et maintenant, j'ai mieux à faire si je veux partir d'ici un jour.
J'ai une porte ouverte. Presque une seconde chance.

EDIT : Oh, et pendant qu'on y est !







Ça existe vraiment !!
En Estrie, des gens ont construit une vache géante.
...
Ouais.

ET LES PHOTOS SONT EN SEPIA PARCE QUE SEPIA = AWESOME !

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