Donc les filles sont rentrées au cours de la nuit de mardi à mercredi.
Hier, il faisait chaud, nous sommes allés d'abord me procurer des shorts et des lunettes fumées (et aussi une chemise noire rayée, mais ça n'a pas rapport), puis nous avons construit du néant une collation avant de nous rendre à la plage du lac Stukely, dans le parc du Mont Orford. Selon les standards estriens, c'est une très belle plage, et selon sa profondeur, l'eau y était entre relativement fraîche à presque glacée mais pas encore.
En soirée, il faisait si chaud que je n'avais aucune envie de démarrer le barbecue. J'ai donc payé des opiacés pour tout le monde et elles ont oublié la faim.
Nous avons passé huit heures à regarder le bout de nos chaussures, en famille, sans porter la moindre attention à la pluie torrentielle, dehors, ou au tonnerre qui écornait plusieurs boeufs. Nous avons dormi jusqu'à des heures ridicules.
Ce matin, j'ai scellé les fenêtres à l'aide de ruban adhésif et de papier d'aluminium, et clos la question des stores horizontaux (ils souhaitaient savoir si je connaissais Breen Leboeuf, la réponse est non). Il fait donc très sombre, et relativement frais, la fraîcheur de la nuit, capturée en nos murs, n'étant pas entachée par l'épaisse chaleur humide qui s'éveille et rampe à l'extérieur.
Observez mon regard bovin;
Un Dieu, dans le panthéon de l'indifférence.
Une icône, relique antique d'une époque absente.
Un véritable monument, en ce sens que derrière ce visage, de toute évidence, il ne se déroule pas grand chose.
Oh mais qu'est-ce donc ?
Une poitrine, juste à temps pour la sieste.
P.S. : Bien sûr que c'est des conneries, ces histoires d'opiacées, nous avons été au restaurant.