Doctor Who - 602

May 01, 2011 03:11

Après la sorte de déconfiture de la semaine dernière, je n'attendais pas avec un enthousiasme immense le nouvel épisode de DW, ça n'est pas peu dire. En une semaine entière, je me suis fait la remarque que j'allais rater la diffusion live seulement cet après-midi, quand dans un grand moment d'ennui (cet après-midi s'est séparé en une infinité de segment de chiantisme aïgu...) je me suis souvenue qu'on était samedi (il était temps de s'en rendre compte à 16h passé), et que finalement j'aurais largement préféré supporter un épisode de New New Who que de rester debout à regarder les mouches voler (ceci vous renseigne sur le nombre de personnes que j'ai eu à servir après 16h...). Deux secondes plus tard, l'idée m'était complètement sortie de l'esprit. En fait, New New Who, c'est The Silence. Tu l'as sous les yeux, tu y penses, tu détournes le regard, tu t'en fous.

La semaine dernière, quand j'ai regardé une seconde fois l'épisode j'ai par inadvertance assisté au trailer de cette seconde partie (oui je vois des trailers à l'insu de mon plein gré), et j'avais eu un micro gain d'intérêt car le dit trailer était rudement bien ficelé. Mais les trailers, on ne me les fait pas ! Je connais le mécanisme, ça a l'air d'être le thriller du siècle, et on assiste à une berceuse. Donc quand j'ai lancé l'épisode tout à l'heure, l'enthousiasme était plutôt modéré. Mais voilà, je me suis retrouvée avec ce petit sourire qu'ont les fans quand ils se retrouvent devant le show cher à leur coeur. Parce qu'il faut l'avouer, cette séquence d'ouverture était réellement efficace ! J'ai trouvé le bond de trois mois en avant plutôt intelligent, et que le rythme était bien géré. Certes on se doute que Compton n'a pas tué Rory et Amy, mais ça joue parfaitement son rôle d'ouverture d'épisode parce que c'est intriguant sur le "comment en sont-ils arrivés là". Notons que c'est un peu la même méthode que dans la partie précédente sauf que cette fois ça a fonctionné, pour la simple et bonne raison que ça ne pue pas l'artifice tire-larme et mal goupillé. On ne repose aucun mystère sur cette scène, c'est une sortie de secours et elle est annoncée telle qu'elle.

J'ai trouvé que cet épisode bénéficiait aussi d'une atmosphère bien plus prenante que la partie 1. Je n'ai pas eu peur comme devant un Empty Child ou un Blink, mais l'orphelinat était suffisamment glauque pour que je me préoccupe des personnages. Même si je n'aime pas Amy (et cet épisode l'a encore plus enfoncé, mais j'y reviendrai plus tard), j'ai craint pour son postérieur dans la scène du dortoir. L'idée des messages dans la main et des marques au feutre était particulièrement brillante et le montage très bien géré.

Je passerai vite sur l'histoire qui m'a cette fois assez transportée, même si le Deus Ex Machina trois fois dans un épisode, ça fait beaucoup (pourquoi Nixon irait aider le Docteur ? Ça le choque pas plus que ça un Tardis ? Et surtout, on ne va pas me faire croire qu'il aurait pas tout fait pour voler cette technologie en pleine Guerre Froide, alors qu'on nous a montré la Zone51 en début d'épisode, où ils utilisent de la technologie visiblement parfaitement alien (et que l'Angleterre a Torchwood depuis quasiment un siècle et ne se gène pas pour s'accaparer allègrement tout ce qui n'est pas terrien), et le Docteur qui retrouve Amy d'un claquement de doigts...).

Passons aux personnages. Eleven fait son Eleven, rien ne change à ce niveau là pour le moment. Je tenais juste à dire à son propos que même si le personnage m'insupporte, je reconnais sans problème que Matt Smith fait un bon boulot, surtout au niveau du comique. Et j'aime sa dynamique avec River, j'apprécie leurs piques et leur flirt éhonté dans des moments qui ne sont clairement pas fait pour ça. C'est facile, overzetop, mais je suis bon public, vous pouvez me lapider !
Je sais que je ne devrais pas aimer River, mais elle a un poids qui fait énormément pencher la balance en sa faveur, elle est jouée par Alex Kingston, que j'adore depuis ER... Je ne suis pas persuadée que le personnage me plairait si c'était une autre actrice, mais surtout si Kingston ne s'amusait pas autant avec River. Maintenant, ça ne fait pas un personnage, et il y aura un moment où ça ne me suffira plus. Visiblement, Moffat a décidé que les timelines de River et du Docteur étaient opposées à 100% vu qu'elle dit clairement dans cet épisode que le jour où il la rencontrera sera la dernière fois qu'elle le verra (ce qui est légèrement différent de ce qu'elle racontait à Rory la semaine dernière, elle lui exposait une théorie dont nous spectateur avons la réponse, ici elle dit que c'est un fait...), mais surtout elle sait que si c'est leur premier baiser pour lui, c'est son dernier pour elle (ça je vois pas comment c'est temporellement possible, mais passons XD), ce qui m'amène deux questions :
 - ça veut juste dire qu'ils ne se sont plus jamais embrassés après mais qu'ils ont passés encore whatmilles aventures ensemble ou alors qu'on saute quasiment à la Library ensuite ? (je doute de la dernière hypothèse, parce que ca voudrait dire qu'elle se fait libérer de prison pour directement aller là-bas sans jamais le revoir...)
 - À quoi sert la synchronisation des journaux s'ils sont réellement opposés ? Si c'est le cas, ils ne sont pas supposés avoir des choses en commun dedans, sauf le jour où ils se croiseront au même moment de leur relation. Les journaux avaient du sens si leurs histoires s'entrecroisaient, mais s'ils sont sur une seule ligne, ils ne servent à rien.

Maintenant passons à Rory et Amy. J'ai sérieusement eu de la peine pour Rory tout au long de l'épisode, et je commence à croire qu'il est sérieusement masochiste (et très crédule). Je ne sais pas si Moffat pense réellement que le "I love you" était destiné à Rory, mais je n'y ai pas cru une seconde. Cette nana n'a aucune confiance en son mari, elle ne croit pas qu'il puisse la sauver, elle ne pense pas à lui quand elle est en danger... Elle m'afflige. Quand elle lui annonce à la fin qu'elle lui parlait et pas au Docteur, qu'il avait mal compris ses paroles, je me suis dit qu'elle était encore pire que ce que j'avais toujours cru. Et cet andouille la croit, c'est ça le pire... Je me suis sentie sérieusement mal quand il parle des 2000 ans où il l'a veillée, et qu'il ferait tout pour la sauver, parce que c'est vraiment triste d'assister à tant d'aveuglement. Il y aurait tellement a creuser avec une relation comme ça, mais j'ai bien peur que Moffat et son incapacité latente à s'occuper de ses personnages ne le fasse pas.

Pour finir, la révélation finale de la semaine, la gamine a une capacité de régénération. Ca ne m'a fait ni chaud, ni froid. J'ai trouvé ça décousu du reste de l'épisode et que ça ne fonctionnait pas avec le reste... On tente de nous mettre sur la piste qu'il s'agirait de la gamine d'Amy. Mouais, j'y crois moyennement.

En résumé, un épisode efficace qui se regarde avec plaisir. Si on pouvait nous servir des choses à la hauteur toutes les semaines, ça serait bien. Je pense que je peux me brosser pour retrouver ma passion du temps de Nine et Ten, mais j'ai vraiment apprécié d'avoir été accaparée par mon écran pendant l'intégralité de l'épisode.

tv : dw

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