Jan 13, 2006 11:14
Pièce interactive : À la discrétion du metteur en scène
Six ou sept personnages, dont un inspecteur, qui est le seul à parler. Les autres sont assis autour de lui et ne bougent pas. L’inspecteur monologue, raconte, se remémore, résume l’enquête ; il s’adresse souvent aux autres personnages, qui sont en fait les suspects. À la fin, l’inspecteur dit une phrase très classique, voire cliché (je connais le coupable, mais je lui laisse la chance de se dénoncer, peut-être les jury seront-il plus cléments)…
La pièce se termine avec une didascalie :
Le coupable [ou l’assassin, pour y aller dans la neutralité des genres] lève la main.
C’est la décision du metteur en scène de faire lever la main de tel ou tel comédien qui dicte le revirement final de la pièce (l’identité de l’assassin). D’une certaine façon, l’histoire change complètement à chaque metteur en scène.
Bien entendu, le processus d’interactivité ne peut vraiment être apprécié par le spectateur que s’il voit le même spectacle donné par plusieurs troupes ou si le coupable change à chaque représentation.