Persona 4 - Relator

Oct 02, 2009 21:07

Titre : Relator.
Rating : K+.
Personnages : Ensemble.
Nombre de mots : 1197.
Résumé : Ce n'est pas parce qu'ils ont affronté leurs shadows que plus rien ne leur fait peur.
Spoilers : Sur globalement tout le jeu.
Notes : Crossposté sur 52_saveurs pour le thème 13, Les rêves impossibles. J'ai eu beaucoup de mal à sortir ce texte de ma tête. L'écriture en est peut-être un peu maladroite mais j'ai quand même pris beaucoup de plaisir à le coucher sur le papier. J'espère que ça ne sera pas trop lourd à lire. :)



1.1

La première fois le prend par surprise. Il boit un verre à la terrasse de l’aire de restauration et Saki est là. Elle travaille avec application et lui jette de temps à autres un regard en biais mais rien de plus.

La deuxième fois n’est pas bien différente. La seule chose qui change ? Elle vient lui parler. Juste lui dire bonjour, prendre de ses nouvelles (par politesse) et de celles du nouvel élève (par intérêt).

La troisième fois, c’est lui qui prend l’initiative d’engager la conversation. Il la complimente maladroitement, rougit lorsqu’elle le remercie. Elle a l’air un peu fatiguée, remarque-t-il. Peut-être pourrait-il l’aider ? Elle décline en un sourire, et il sent qu’elle se ferme.

Le quatrième rêve est aussi le dernier, en ce qu’il se répète maintenant chaque nuit sans le moindre changement. Yosuke fait un détour par Junes après les cours et Saki n’est plus là. Alors il l’attend, en vain.

Il finit par ne plus pouvoir dormir.

1.2

Elle admire sincèrement son amie. Sa grâce, cette beauté qui lui semble innée, cette féminité à laquelle elle aimerait un jour pouvoir prétendre. Chie ne se sent pas capable de faire tous les efforts que Yukiko réalise pour se tenir en forme. Les soirs où il pleut trop que pour aller s’entraîner, où elle n’a plus un film à regarder, il arrive qu’elle réfléchisse un peu plus que d’habitude. Ah, si elle se laissait pousser les cheveux, si elle prenait le soin de s’acheter de nouveaux vêtements, s’occuper un peu plus d’elle-même, peut-être qu’on la remarquerait plus facilement ?

Chie sait qu’elle n’est pas transparente, qu’elle n’est pas laide. Elle ne se sent pas jolie pour autant. Ce n’est pas elle qui repart dans les bras du prince. Pas elle que les garçons vont regarder, elle le sait.

Ce qu’elle ne sait pas, c’est que Kou Ichiro adorerait l’inviter à manger un bout après l’entraînement. Il n’ose pas alors elle continue de croire que personne ne peut s’intéresser à elle en tant que fille (femme) tant qu’elle reste aux côtés de sa meilleure amie.

Elle aimerait que Souji la regarde.

1.3

Yukiko vit dans l’attente avant que Souji n’arrive. Elle recherche quelqu’un qui l’emmènerait quelque part (n’importe où). Au début, Chie lui semble taillée pour le rôle. Elle la protège et la fait rire, la complimente comme seul un prince pourrait le faire. Mais Chie n’est pas un prince ; elle n’est même pas un homme. Ce n’est qu’une amie.

Quand Souji apprend à la connaître, elle se redécouvre. Elle est plus forte que ce qu’elle pensait et, peut-être qu’au final, reprendre l’auberge familiale lui conviendrait. Mais au fond, elle sait qu’elle n’est toujours pas assez forte car elle a beau se sentir enfin utile (complète), chaque escapade dans la télé la consume un peu plus que la précédente. Bien sûr, elle aime cette sensation brûlante qui lui parcourt les veines. Son autre talent, ceci dit, la vide. Soigner ses alliés (amis) lui semble si naturel et pourtant cela la rend malade : chaque fois que l’un d’entre eux tombe au combat, elle se demande s’il se relèvera.

Elle craint la fois où elle n’aura plus la force.

1.4

Il y a un truc qu’il n’ose pas vraiment avouer. Il voit la fin de l’année scolaire comme le recommencement des emmerdes. Pourtant, les emmerdes c’est maintenant. C’est déambuler dans les couloirs de la télé, défoncer la gueule de shadows toujours plus coriaces, se demander qui sera le prochain à se faire enlever (tuer).

Tout ça, c’est des emmerdes, ça fait flipper, mais c’est le genre de « bonnes » emmerdes. Pas le genre qui vous font vous retrouver à fixer le plafond la nuit durant, à vous demander comment ça se passera ensuite. Kanji est un fonceur et quand il éclate la gueule d’Adachi en décembre, il ne pense pas à ce qui pourrait suivre. Quand il se rend compte qu’Ameno-Sagiri anéanti, le brouillard est parti, c’est là que ça le prend au ventre.

Maintenant, quoi ? Trois mois et puis Souji s’en va ? Il repart habiter en ville à la fin de l’année scolaire comme ça a toujours été convenu.

Lorsque Naoto lui annonce qu’elle s’en va elle aussi pour affaires (dit-elle), Kanji se demande s’il se retrouvera de nouveau seul.

1.5

Elle ne se met à composer qu’après la défaite d’Adachi. Avant, Rise n’a ni le temps ni les idées assez claires. C’est difficile au début, bien sûr. Elle a sans cesse l’impression de reprendre des mélodies déjà existantes, pourtant elle sait (pense) qu’elle a des choses à proposer, à partager.

Elle apprend la guitare avec Yosuke, parce qu’elle s’ennuie se justifie-t-elle. Elle n’ose pas lui avouer qu’elle voudrait juste reprendre sa carrière d’idole là où elle l’avait laissée, en s’impliquant plus. Pour être honnête, elle n’en parle à personne. Elle ne sait pas trop comment gérer.

Qu’est-ce que les gens penseront d’elle ? A-t-elle le droit de recommencer alors qu’elle a tout laissé tomber ? Et il n’y a pas que ça. Que penseront les autres quand elle quittera Inaba ? Elle voit déjà bien que leur petit groupe s’effiloche avec les départs de Senpai et Naoto.

Quand viendra le sien, est-ce que ça fera une différence ?

1.6

Parfois, Yosuke le surprend à se regarder sous toutes les coutures, dans le miroir de la salle de bain. Ça n’arrive pas souvent, peut-être une fois par mois, mais Teddie se tient toujours exactement de la même manière : les deux mains posées sur le miroir, fixant son reflet avec intensité (colère).

Yosuke ne le questionne pas parce que ça ne le regarde pas. De toute manière, si Teddie avait un problème, il lui en parlerait. Car c’est ce que les amis font, se parler de leur problème.
Quand Teddie vient lui demander ce que c’est, « être vraiment humain », Yosuke rit et le rassure en quelques mots.

Toutefois, le doute subsiste.

1.7

Naoto décide de quitter Inaba à la fin de l’année scolaire parce que c’est ce qu’elle fait : suivre des indices pour résoudre des énigmes. Quand l’énigme se dénoue, elle s’en va pour en résoudre une autre. Elle n’en parle pas tout de suite à son entourage, pas même à son grand-père. Il n’y a rien à dire de toute façon.

Elle attend deux semaines avant la fin de l’année scolaire pour l’annoncer à Souji au détour d’une conversation anodine. En parler concrétise tout et étrangement, elle sent un malaise, une angoisse. Elle n’a pas envie que tout le monde (Kanji) sache. Bien sûr, ils l’apprennent.

Bien sûr, ils sont tristes. Mais ils (il) doivent (doit) comprendre. C’est ce que les détectives font, résoudre des affaires. De toute façon, ce n’est même pas comme s’ils étaient vraiment amis.

Ça ne devrait pas la toucher comme ça.

1.8

Souji ne sait pas trop pourquoi mais, ces derniers temps, il sent les autres démotivés. Alors il invite tout le monde à passer la soirée chez lui et il essaie de parler un peu plus profondément à chacun d’entre eux, redoublant de petites attentions, parce qu’il va bientôt partir et qu’il veut que ses derniers souvenirs d’Inaba soient éclatants.

p: kanji/naoto, !persona 4, c: ensemble, g: gen, g: angst

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