Jul 21, 2009 01:20
Leur musique m'apaise. Purement et simplement. Tout ce bruit et cette fureur. Cris, riffs, tout se mélange et calme mon esprit bouillonnant. Eteint doucement ma colère, calme un peu ma déception, et semble minimiser toutes ces choses qui, il y a quelques heures, me semblaient si primordiales. Peut-être parce qu'elle est la réminiscence de ces années un peu chaotiques, ou rien n'allait forcément bien. Des madeleines de Proust, qui me font me souvenir qu'il y a seulement quelques temps, ma vision était à ce point noircie et que finalement les choses avaient finit par s'arranger. Comme un paradoxe étrange. Je devrais me souvenir de ce temps là avec tristesse. Repenser à mon état d'esprit d'alors devrait empirer l'actuel, au lieu de me procurer cette étrange désinvolture. Mushi me fait toujours autant pleurer, mais ces larmes là soulagent et rassurent. Parce que je sais maintenant que le pire et le meilleur arriveront. Je me retrouve à nouveau en train de soulever des tempêtes improbables dans des verres d'eau d'insignifiance. A m'insurger, et à m'emporter pour des opinions, des gens, qui n'en valent pas la peine. Et je le sais. Pas quand je suis face au problème. Mais lorsque j'écoute posément leur musique, alors je me souviens. Que tout ceci n'est rien et que rien n'a vraiment d'importance. En ce qui les concerne. Parce qu'ils ne me sont rien. Que je ne leur doit rien. Ils comptent pour du beurre. Il y avait ce monde rassurant que je m'étais construit naïvement, espérant que sa stabilité pourrait donner un sens à mon chaos environnant. Il s'effondre doucement au son des vices et des bassesses, des médisances et de la méchanceté pure et injustifiable. Je me mentais pour échapper à quelque chose que finalement je n'aurais pas du fuir. Je me suis réfugiée tout au fond de ce cocon de routine et de familiarité en espérant y trouver un semblant de réponse. Alors que j'avais déjà ma réponse. Je vivrais ma vie comme je l'entend. Je n'ai pas besoin de suivre les routes toutes tracées que j'ai toujours cru devoir emprunter pour me conformer au moule. Pour ne pas décevoir. Même si dois encore pendant des années, errer, chercher ma voie, me tromper, recommencer, et encore recommencer, pour enfin trouver -quoi? C'est ce que je choisis maintenant. Ils ne font pas partie de ma vie. Et, elle sera ce que j'aurais décider qu'elle soit. Lorsque je l'aurais décider. Pour l'instant je ne sais pas. Je dois d'abord reconstruire ce semblant de confiance en moi, que j'avais mis des mois, et des mois, à bâtir, avec lenteur, hésitations. Et qu'ils ont mis si peu de temps à détruire. Peu importe. Je le referais. Parce que je sais maintenant que j'en suis capable. Bisounours world montre peu à peu son vrai visage. Et il n'est pas beau à voir. Comme un concentré de toute la laideur, et la bassesse humaine. Un peu comme une peinture idyllique dont les couleurs dégoulineraient pour révéler un paysage apocalyptique peuplé de monstre hybrides. Je me sens faible et incertaine, profondément blessée et malheureuse, mais je sais que bientôt tout ceci s'effacera et que je recommencerais. Encore. A croire, à aimer, à faire confiance, à me tromper, à être trompée, à être déçue, et qu'il faudra encore, à nouveau tout recommencer. Mais je sais -je crois- maintenant, que j'en ai la force. Que j'en suis: capable. Et peut-être, lorsqu'il faudra, à nouveau, tomber des nues, ouvrir les yeux et comprendre à nouveau que le baromètre est au plus bas, peut-être, que leur musique sera là à nouveau, comme une bouée en pleine mer, sur laquelle je pourrais me reposer, repenser à ce moment là, à tout ces moments auxquels j'ai finalement tourné le dos pour en sortir encore plus forte. Plus blasée. Plus misanthrope aussi peut être. Moins naïve. Mais aussi plus sereine. Et cette idée là me réconforte. Whores Familly... welcome to bitch land, they're lovin' it.