Le retour de Bolivar, l’anarchiste barbu, toujours aussi poilu.

Apr 10, 2008 11:01

C’est qu’ils s’ennuient nos anarchistes en ces temps de calme réformiste. C’est qu’ils sont jaloux de voir leurs cadets lycéens s’amuser dans la rue tandis qu’eux n’ont plus de causes à défendre. C’est vrai quoi !! On l’a élu pour ça Super-Sarko. Se lever chaque matin avec une vraie bonne raison de descendre dans la rue et d’orchestrer des blocus. Des vrais, des durs, des justifiés. Un rêve pour tous les protestateurs©. Mai 68 tout les jours, grâce au super réformateur. Je soupçonne tout les Anti-Sarko d’avoir glissé son nom dans l’urne pour le plaisir d’être en désaccord et de le faire savoir. Un cri du cœur commun à tous, capable d’unir la France entière aux accords d’une symphonie puissante et novatrice : « Sarkooooooo, si tu savais, ta réforme-meuh, ta reforme… »

Lâchez les pavés la jeunesse est dans la rue. Les retraités, les cheminots, les instits, les fonctionnaires, les ouvriers, les avocats, tous d’accord sur le fait qu’ils ne sont pas d’accord. La France s’ennuie, elle se divertit dans la rue. Les caisses sont vides, mais les cœurs pleins d’espoir. Manifester ne coûte rien, les temps sont durs. Les revendications se mêlent, s’emmêlent, personne ne sait plus bien qui veut quoi, qui refuse quoi. Qu’importe !!

L’Elysée, toujours prompt à se soucier du bien être de ses sujets, accumule les caffouillages, savamment préparés, distillés, afin de leur fournir à tout ces insurgés, toujours plus de grain à moudre. Le président de tout les français, qui échoue à diviser pour mieux régner, rassemble son troupeau d’opposants, dont les rangs grossissent chaque jours, sous l’égide bêlante de chien de berger muni de porte voix. Suppression, restriction, la France refuse l’effort de guerre totale. La crise est là, les plus utopistes d’entre eux veulent voir le spectre de la révolution dans un simple divertissement permettant de décompresser au milieu des privations. Les rejets fusent de toutes parts, exhibant l’absence de solution. Révolte déconstructive, la France n’avance qu’en reculant sous le feu incessant des réformes venues d’un autre age.

Mais je m’égare en vaines constatations, et ça n’était pas mon propos de départ.

Bolivar est de retour, avec sa pilosité luxuriante affichée comme un étendard. Existe-t-il des anarchistes imberbes, des révolutionnaires glabres, des protestateurs© qui ne soient pas hirsutes ? L’exubérance du système pileux, emblème viril, est-il l’apanage des contestataires subversifs ? Devient-on agitateur en réponse a un excès de fourrure, ou cultive-t-on au contraire ses poils pour légitimer des vues séditieuses ?

Quoiqu’il en soit (et c’était le sujet de départ de cette note psychiquement perturbée), Bolivar est, et restera, un véritable sex symbole, malgré sa pilosité (pourtant décrétée rédhibitoire par le haut comité Délikizien) et son absence de style, propre à tout anarchiste qui se respecte. L’homme d’une -ou plusieurs- nuit(s) enflammée(s), qui dégage cette aura de sensualité qui donne envie de lui crier « ICI ET MAINTENANT »

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Tout ça pour ça me direz-vous... j’admet qu’après un si long silence, vous méritiez bien une note aussi délikizienne que celle-ci.

Bye bye mes petits Camarades =D

manifestation, pilosité, delikizerie, Révolution

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