Trop de flegme tue le flegme ?

May 04, 2011 14:35

Passons sur le fait que je n'ai pas posté depuis 4 mois (et donc encore moins mis à jour la fic qui attire encore quelques personnes sur ce LJ) et parlons un peu de ma vie professionnelle, ce que je fais rarement, non pas parce que je suis une écologue qui bosse pour des chasseurs (ce qui m'attire toujours des regards bizarres) mais parce que c'est plutôt train-train.

Il y a quelques années (oui, oui, ça mène au sujet annoncé) j'avais développé une théorie sur les relations avec les gens : si on attend rien d'eux ou si, plus extrême, on s'attend au pire de leur part alors ils ne peuvent pas nous décevoir. Grande théorie d'adolescente tardive qui pense avoir cerné la vie, mais c'est tout de même pas faux. Un ami en avait conclu qu'au fond, j'étais une pessimiste. Si le pessimisme ouvre la voie au bonheur, d'accord ! =)

Bref. Toujours est-il que je n'applique plus ce principe à mes connaissances... enfin quand même quelques unes... enfin pas ma famille proche et quatre ou cinq personnes, quoi... mais que je l'applique, après mes études, à mon boulot.

J'aime bien ce que je fais. J'ai des conditions de travail fantastiques, merveilleuses, sur lesquelles je n'insisterai pas parce que ça me semble toujours un peu injuste. Mais je ne me passionne pas pour ce que je fais, je ne m'investis pas, alors qu'il a des sérieusement bêtes et simples idées à développer dans ma boîte. C'est sans doute en partie parce qu'un jour, oui, un jour, je serai écrivain et que je ne m'en fais donc pas pour ma carrière actuelle.

Toujours est-il que ce midi, le directeur adjoint m'a annoncé avec une sale tête que la subvention régionale qui devait servir à financer mon contrat 2011 (contrat déjà signé) avait été refusée. Une subvention qui avait été discutée en novembre dernier, sur laquelle aucun commentaire n'avait été fait, qui devait être validée en décembre et confirmée officiellement en février au plus tard. Et ben non. Bon, du coup, ça veut dire que la Fédé me paye au moins jusqu'en février 2012, mais après... ?

Réaction de moi : "Ah, ils sont cons (le Conseil Régional), en plus leurs arguments sont complètement bidons et ils auraient pu y gagner, blabla."

J'ai ressenti - et je ressens encore - de l'irritation parce que mon boulot, c'est un chouette projet environnemental qui pourrait préluder à une banque de données super-intéressante sur le département, et parce qu'il a été refusé parce qu'il est mené par des chasseurs. Mais c'est tout. Pas d'inquiétude, rien. L'idée de devoir recherche du boulot dans huit mois ne me panique pas, parce que j'ai des tas de projets et un peu d'économies, et voilà. L'idée m'est même indifférente.

Alors d'un côté je me dis que je suis quand même sincère dans ce que je fais et que j'y crois - un minimum - et de l'autre que si c'était vrai, je devrais tempêter et me ronger les sangs. Je pense que je suis juste préparée au fait que, comme disent nos amis anglophones, "shit happens" et que c'est pas grave, c'est même une opportunité.

Je pourrais encore parler de mon genou pété qui a été une de ces opportunités, ou du mélange de tempéraments flegmatique normand et têtu breton de la famille mais c'était juste comme ça.

Bon, on verra. (<- Sérieusement, mon cerveau fonctionne comme ça !)

En plus un collègue m'a filé une truite pêchée du matin et il faut que je pense à mon BBQ de ce soir =D
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