Wiki dit:
Linguistique
Au
Moyen Âge, on avait coutume en France de compter de vingt en vingt. Aussi trouvait-on les formes vint et dis (30), deux vins (40), trois vins (60), quatre vins (80), etc.
Saint Louis fonda, par exemple, l’
hospice des Quinze-vingts (des 300 aveugles). Ce système, dit «
vicésimal », était utilisé par les
Celtes, les
Normands et dans une moindre mesure par les
Danois), et il est possible que l’un ou l’autre de ces peuples l’ait introduit en
Gaule.
Dès la fin du Moyen Âge, les formes concurrentes trente, quarante, cinquante, soixante se répandent victorieusement. Pourquoi l’usage s’arrête-t-il en si bon chemin ? Aucune explication n’est vraiment convaincante. Peut-être a-t-on éprouvé le besoin de conserver la marque d’un « calcul mental » mieux adapté aux grands nombres (70 = 60 + 10, 80 = 4 × 20, 90 =80 + 10). Reste la part du hasard et de l’arbitraire, avec laquelle tout historien de la langue sait bien qu’il lui faut composer…
C’est au
XVIIe siècle, sous l’influence de
Vaugelas et de
Ménage, que l’
Académie et les autres auteurs de
dictionnaires ont adopté définitivement les formes soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix au lieu de septante, octante, nonante. Il est à noter pourtant que les mots septante, octante, nonante figurent dans toutes les éditions du
Dictionnaire de l’Académie française. Encore conseillés par les Instructions officielles de 1945 pour faciliter l’apprentissage du calcul, ils restent connus dans l’usage parlé de nombreuses régions de l’Est et du Midi de la France, ainsi qu’en
Acadie. Ils sont officiels en Belgique et en Suisse (sauf, cependant, octante, qui a été supplanté par quatre-vingts - en Belgique et en Suisse - et huitante - en Suisse - tant dans l’usage courant que dans l’enseignement ou les textes administratifs). Rien n’interdit de les employer, mais par rapport à l’usage courant en France, ils sont perçus comme régionaux ou vieillis.
[1] Nonante est utilisé, entre autre, en
Suisse, en
Belgique, en
Savoie et au
Luxembourg parmi les autochtones francophones, même s'il n'est plus usité habituellement en
France.
Le terme vient du
latin nonaginta qui a aussi donné
nonagénaire.
Il reprend la construction logique des
multiples de dix réguliers (après la trentaine) :
quarante,
cinquante,
soixante,
septante,
huitante ou
octante, nonante. Son incrémentation est semblable à celle de ces multiples : de « nonante-et-un » (91) à « nonante-neuf » (99).
Son utilisation est "identique" à celle de quatre-vingt-dix : nonante-et-un, nonante-trois.
Donc tout ça, c'est la faute aux Celtes ou aux Normands parce qu'ils comptaient de 20 en 20 parce qu'autrement, les nombres leur parraissaient surréalistes.
Qui dirait le contraire.
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