Apocalypse Now.
Le Dernier Hiver
En ce jour décoloré où la terre s'éteint
Devant mes yeux aux cils brûlés
Mon absence de compassion envers cette fin
N'a pour écho que les crépitements démultipliés
Du haut de cette colline nue et roussie
Je contemple ce qu'il reste d'un monde révolu.
Tout ici n'a été qu'un battement de paupière ému
Une tâche délébile de l'histoire meurtrie
Gravats encore fumants, membres éparpillés,
Du bout du pied je repousse une main crispée
Ma toux constelle le sol sec d'un sang noir, épais
Dernière échantillon d'un être disparu et défait.
Bientôt viendra l'hiver crépusculaire sans rival
Et le peu qui à survécu à l'attaque mourra à son tour.
J'écarte les bras, mes brûlures et plaies ne me font plus mal
Est-ce le goût de l'euphorie ou de mes propres entrailles que je savoure ?
Le dernier, l'imparfait, l'unique mais bien le seul
J'inspire à pleins poumons l'air vicié empli de cendres
Voici donc mon ultime bouffée ; reste plus qu'à attendre,
Apprécier l'instant figé, suffoquer et prendre mon envol.
En ce jour décoloré où la terre s'éteint
Devant mes yeux aux cils brûlés
Mon absence de compassion envers cette fin
N'a pour écho que les crépitements démultipliés
Du haut de cette colline nue et roussie
Je contemple ce qu'il reste d'un monde révolu.
Tout ici n'a été qu'un battement de paupière ému
Une tâche délébile de l'histoire meurtrie
Gravats encore fumants, membres éparpillés,
Du bout du pied je repousse une main crispée
Ma toux constelle le sol sec d'un sang noir, épais
Dernière échantillon d'un être disparu et défait.
Bientôt viendra l'hiver crépusculaire sans rival
Et le peu qui à survécu à l'attaque mourra à son tour.
J'écarte les bras, mes brûlures et plaies ne me font plus mal
Est-ce le goût de l'euphorie ou de mes propres entrailles que je savoure ?
Le dernier, l'imparfait, l'unique mais bien le seul
J'inspire à pleins poumons l'air vicié empli de cendres
Voici donc mon ultime bouffée ; reste plus qu'à attendre,
Apprécier l'instant figé, suffoquer et prendre mon envol.