Inside and Other Short Fiction - Japanese Women

Sep 14, 2012 15:38

En ce moment, je suis en train de lire un livre qui parle des "femmes japonaises" dans le Japon contemporain.
C'est un recueil d'histoires courtes, écrit seulement par des Japonaises.
Je trouve ce livre très interessant dans la mesure où il nous donne un aperçu des différentes facettes de la mentalité japonaise. 
Ce qui est assez incroyable avec ce livre, c'est que chaque "femme" pourrait être l'héroïne d'un drama, ce qui permet de dire que la fiction n'est pas si éloigné de la réalité.
Déjà, je n'aimais pas vraiment les Japonaises dans les fictions (notamment les shojos) parce que je les trouve toujours incroyablement "girly", voire stupide. 
Un modèle féminin qui ne me ressemble pas, alors autant vous dire que quand je lis ce livre, parfois, je suis attérée devant certains comportements.
Je suis pas une "gaijin" pour rien XD

Comme je devais faire un mail à aziraphale29 pour lui parler de ces récits, j'en profite pour le partager avec vous.
Le livre comporte 8 récits que je lis seulement quand je suis dans les transports. Il est en italien, donc il se peut que je manque certaines subtilités, mais voici le résumé/avis/traduction des 3 premières histoires que j'ai pour le moment lu.


Je ne sais pas si le livre a été traduit en français, donc je vous donne les titres en japonais et en anglais (je reviendrai sur les références à la fin du post)

1ere histoire : Miruku/Milk - Daido Tamaki (2004)
L'histoire est à la première personne et raconte plus ou moins l'adolescence de Komugi, notamment ses interrogations sur l'amour et l'amitié. Le moins que l'on puisse dire, c'est que j'ai détesté cette fille à cause de sa manière de penser. Jugez plutôt :

" A dire vrai, il y avait un garçon du club de baseball qui me plaisait. De deux ans mon aîné, il avait les cheveux court, presque à la boule à zéro. Mais il a été diplômé et est allé dans une université qui avait une bonne équipe de baseball. Sans l'avoir sous les yeux, le béguin est naturellement passé. Seulement, à l'intérieur, quand par exemple, les saisons changeaient, je sentais la tristesse m'étreindre le coeur. Pareillement, lorsque je suis partie en voyage avec ma famille dans le Shikoku, il y 'en avait un qui lui ressemblait et je me suis presque mise à pleurer : j'étais heureuse car il me semblait l'avoir revu même s'il était impossible que ce fusse lui. J'ai même pensé que c'était le destin. A toujours penser au même garçon, j'ai le sentiment de ressembler à ces femmes de l'antiquité et ça me plaît. [...] Au plus profond de moi, mon homme sera seulement lui : mon corps pourra devenir impur mais mon coeur restera vierge jusqu'à ce que je le lui offre "

"Conclusion faîte : Nous avons besoin de la pire numéro Cinq possible, une lanterne rouge facile à repérer, une qui, même dans le futur continuera à vivre une vie malheureuse, qui appréciera au maximum les instants de chance et qui s'en contentera."

"Ca m'intrigue ! A l'avenir, je veux rester à regarder Akina. Que sais-je de ce qu'elle pourrait devenir ? Une fille-mère. Ce n'est pas impossible, s'agissant d'Akina. Je pourrai lui demander de prendre son bébé dans mes bras. Cependant, s'il s'agissait de Namiko, je la regarerait avec compassion, voire de la moquerie, en pensant "haha, elle a commise une erreur".

"Je déteste l'été ! Combien d'autres fois devrai-je vivre cette saison ? Une autre dizaine de fois ? Je vivrai longtemps, moi ! Parce que je mange bien !"

"Namiko et moi avons pris la décision : Il vaut mieux aller avec les plus fort. Rester avec eux, ici, même si nous devions perdre un sacré bout de temps dans le bus demain. En plus, ils n'avaient pas d'argent ! Vraiment, les lycéens étaient tous issus des classes moyennes. Tous au même niveau : sans espérance d'avoir du succès dans la vie."

Tous ça, sans parler du fait que bien entendu, en grandissant leur groupe de copines se séparent, qu'elles s'ignorent avec Akina quand elle se croise, et que Namiko finit par se rapprocher de Komugi, même si cette dernière la trouve de plus en plus insignifiante, en plus de ne vouloir souhaiter qu'une seule chose : se faire baiser par son fiancé (oui parce que, dès le début elle est fiancée, alors son "amour de jeunesse", voilà quoi...)
Non, mais je vous jure, j'ai eu envie de me pendre (><)


2ème histoire : Inside - SHIMAMOTO Rio (2004)
C'est pour le moment, l'histoire que j'ai le plus appréciée. Elle se place du point d'une jeune fille dont la mère se fait hospitaliser après leur retour de vacances. Le récit s'articule autour de cette hospitalisation avec un père plus en plus absent (et relativement désagréable) et sa relation avec son petit ami (qui bien sûr n'est pas au courant de ce qui se passe à la maison).
Comme ce dernier refuse de rencontrer les parents de sa belle et se fait de plus en plus entreprenant, on finit par se demander s'il n'est pas intéresser par autre chose. Au final, non. C'est mignon, mais ça reste quand même assez niais (et putain, les Japonais ne savent pas communiquer ou quoi ?)

"D'accord, mais avoir une personne de sa famille à l'hôpital est dur, non ? Pour toi, ça a été des jours difficiles : faire les courses, le ménage et tout le reste... Et je n'en savais rien ! On est ensemble ou on ne l'est pas ? Tu sais, ça ne me déplairait pas du tout si tu pouvais un peu plus compter sur moi."


3ème histoire : Pisu/Piss - MUROI Yuzuki (1997)
C'est de loin, l'histoire la plus bizarre qui m'est été donnée de lire. D'ailleurs tout est relativement résumé dans le titre.
A la limite, ça commençait relativement bien, même si une femme qui vend son corps pour amasser de l'argent afin d'ouvrir un restaurant avec la personne qu'elle aime, fait un peu glauque, surtout quand elle entretient une relation assez particulière avec son client assez "particulier".
Mais alors, lorsque son amant s'enfuit avec une de ses amies avec l'argent que son patron lui avait avancé pour pouvoir acheter un local et réaliser son rêve, on tombe dans le classique de la femme trahie qui ne se rebelle même pas et c'est à la limite du pathétisme. 
Je comprends qu'on puisse être en état de choc, je comprends qu'on puisse dérailler et je comprends qu'elle s'accroche à son 20ème anniversaire et à son client bizarre. Mais franchement, la protagoniste est tellement "bête" que j'arrive pas à compatir une seule seconde !

Au final, je me demande si je vais survivre à ce livre (><)
Il s'appelle "No geisha" en italien et est publié chez Oscar Mondadori. En anglais, c'est "inside and other short fiction : Japanese women by Japanese women". Les textes ont été recueillis par OZEKI Ruth.
Comme dit plus haut, je ne crois pas qu'il existe une traduction française ^^;

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