Fic - Café kichi'

Jun 12, 2009 18:28

Titre : Tenue correcte exigée
Fandom : Café kichijouji de
Personnage/Couple : Maki et Tarou
Rating : G
Disclaimer : Negishi Kyoko, Miyamoto Yuki
Notes : Pour drakys, en réponse au mème des corvées ménagères. Franchement, qui mieux que Tarou pourrait s'occuper de tout ce qui touche au nettoyage ? Et qui pourrait y mettre plus de mauvaise volonté que Maki ? XD
Le prompt était : laver le linge (et il reste encore tout plein de numéros, donc n'hésitez pas à demander, redemander, et redemander encore ! ^^)



Tarou tiqua devant l’horreur du spectacle qui s’étalait sous ses yeux. Ça n’allait pas. Ça n’allait même pas du tout.

Normalement, chaque employé avait droit à deux uniformes. Celui à porter le jour même et celui qui attendait sagement dans le casier, propre et soigneusement plié. Pas un de plus, pas un de moins. Il fallait tenir compte des restrictions budgétaires.

Alors, comment, comment Maki pouvait-il diable se débrouiller pour répandre des uniformes sales dans tout le vestiaire ? A croire qu’il avait le même talent pour créer crasse et saleté que Minagawa pour multiplier les pâtisseries et les mauvais tours.

Tarou enjamba prudemment une chemise, craignant de se retrouver souillé à son seul contact. Il récupéra une solide paire de gants en caoutchouc dans son casier, les enfila et s’empressa de se saisir d’un balai pour mettre un peu d’ordre dans tout ça.

Une fois que tout les vêtements entassés dans le recoin le plus sombre de la pièce, il fit de son mieux pour les ignorer ostensiblement. Mais son regard, ce sale traître si peu coopératif, semblait déterminé à glisser encore et encore du côté de la zone bannie. Tarou tressaillait à chaque fois, comme si la seule vue de toute cette crasse était capable d’avoir un effet néfaste sur son organisme (et d’un point de vue purement psychologique, elle en avait, en réalité, très certainement un).

Il craqua. Un grondement résonna à travers le café.

«Makiiiii !»

Le blond, pas plus inquiet que ça, prit tout son temps pour arriver. Traînant délibérément des pieds, il lui jeta un regard mauvais.

«J’étais avec une cliente. Une jolie, très jolie, cliente.»

Tarou lui renvoya son regard, en y ajoutant une bonne dose de noirceur, et pointa les vêtements d’un doigt tremblant de rage et de dégoût.

«Qu’est-ce que c’est que ça ?»

«... Des uniformes ?»

«Des uniformes sales .»

«Et...?»

«Les uniformes ne devraient pas être sales !» s’emporta Tarou. «Ils ne devraient pas non plus traîner à travers tout le vestiaire. Ils devraient être repassés, pliés, rangés dans leurs casiers...»

Mais Maki ne l’écoutait déjà plus. S’approchant du Tas, le serveur saisit un tablier qu’il renifla avec application avant de le tendre à Tarou.

«Bah... Celui-là n’est pas tellement sale. Je devrais pouvoir le remettre.»

Le responsable eut un violent mouvement de recul.

«Pense aux clients !» s’exclama-t-il, horrifié. «Tu crois qu’ils ont envie de voire une couche de saleté et de microbes puants se balader sous leur nez ?! Tu veux les faire fuir ? Tu veux nous faire courir à notre ruine, c’est ça ?!»

«Oh, ça va !» s’énerva Maki. «Tout le monde n’est pas aussi maniaque de la propreté que toi. Tout le monde ne passe pas son temps à tout désinfecter tout de suite après usage. Il arrive que les gens normaux portent leurs vêtements plusieurs jours de suite.»

Tarou manqua de tourner de l’oeil.

«Va faire ta lessive !» hurla-t-il, craignant que ses dernières forces l’abandonnent totalement.

Maki haussa un sourcil, croisa les bras et resta planté là de façon tout à fait provocante, un sourire obscène sur les lèvres.

«Il n’y a pas de machine à laver ici. Tu ne voudrais tout de même pas que je quitte le service pour nettoyer mon linge ?»

Tarou réfléchit à toute vitesse. En réalité, il y avait une machine à laver au café. Il l’avait acheté avec ses propres économies pour pouvoir faire sa lessive juse après son service. Il avait juste oublié de le signaler aux autres membres du personnel, voilà tout.

Mais à présent, il fallait se débarrasser de toute urgence de ce monticule de linge sale, prêt à infecter toute la pièce, voire peut-être même (horreur !) tout le café. Laisser Maki se servir de sa précieuse machine n’allait-il cependant pas le mener à sa perte ?

Dur dilemme pour Tarou. Mais le café passait avant tout. Et puis, il pourrait toujours désinfecter sa précieuse machine ensuite, se consola-t-il. Un dizaine, une centaine de fois s’il le fallait. Il était même prêt à en racheter une autre si cela s’avérait nécessaire.

Il prit une profonde inspiration.

«En fait, il y a une machine à laver.» avoua-t-il.

Et il laissa Maki faire sa connaissance (peut-être était-ce la première fois que le blond voyait ce genre d’engin, songea-t-il). Ensuite, il s’éloigna rapidement, peu désireux de voir le carnage.

Lorsque que le serveur poussa un hurlement à vous glacer les sangs et qu’une quantité inquiétante d’eau et de belle mousse blanche s’invita dans la cuisine, Tarou réalisa néanmoins qu’il avait sans doute commis une terrible erreur.

fic, fandom : café kichijouji

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