Hin hin… me revoilà.
Ce blog est totalement à l'abandon, j'en suis profondément navrée et promis, j'essaierai de poster autre chose d'ici vendredi. Mettons mon silence sur le compte d'une énorme flemme et de toute façon, ce n'est pas comme s'il se passait grand-chose chez moi et comme si je ne parlais pas assez de mes problèmes de cafards sur Twitter et Facebook *tousse*
Enfin bref, Game of Thrones a repris pour une ultime saison, j'imagine que ceux qui ne suivent pas s'en essuient le front de soulagement, en plus il y a que six épisodes. Sans transition, petite chronique (et je vous épargne les résumés parce que c'est fastidieux et si vous êtes ici, techniquement, c'est que vous avez vu l'épisode), le tout avec de gros spoilers, vous connaissez le principe, tout ça.
Not today, Satan… Not today.
J'avais tellement peur d'être déçue qu'en un sens, j'ai été agréablement surprise par cet épisode. Certes, il n'est pas parfait, certains passages tombent un peu comme des cheveux sur la soupe mais globalement, ça reste plutôt agréable à regarder et il y a de très agréables surprises.
L'intrigue - et on le voit dès le générique dont le visuel a été refait pour l'occasion - se resserre autour de deux endroits, à savoir Port-Réal et Winterfell. C'est d'ailleurs dans le Nord que se passe la plus grande partie de l'épisode, et où ont lieu les événements les plus intéressants. À partir du moment où les personnages se réunissent, tout un tas de retrouvailles ont lieu, notamment entre Jon Snow et les siens. Le passage où il retrouve Bran m'a mise assez mal à l'aise mais de toute façon, le benjamin des Stark ne s'est pas débarrassé de ce côté froid profondément dérangeant depuis la saison 6, entre le visage inexpressif et la voix monocorde. Il parle toujours par énigmes à la manière d'une sorte de Gandalf mais en infiniment moins drôle. Par contre, j'ai trouvé touchant le moment où Jon et Arya se revoient, d'autant que j'en attendais beaucoup. Leur séparation n'a pas entamé leur complicité même s'ils se cachent mutuellement des choses et on remarque qu'Arya a tout de même placé une certaine confiance en Sansa : quand Jon lui dit "J'aurais voulu que tu m'aides avec Sansa", elle répond "Sansa est certainement la plus futée", ce qui n'est pas un vain compliment.
D'ailleurs, puisqu'on parle de Sansa, ses retrouvailles avec Tyrion m'ont laissé un drôle de goût mais c'est probablement dû au rôle faible du nain dans les dernières saisons. Au début de la série, on avait un personnage fourbe, calculateur et à l'esprit aiguisé et ici, on a un type qui semble croire que Cersei va effectivement envoyer l'armée Lannister dans le Nord ainsi qu'elle l'avait promis. La surprise et le vague mépris de Sansa (Dire que j'admirais votre intelligence, dit-elle) sont tout à fait légitimes ici. Bien sûr, le vécu de ces deux personnages fait que ce ne sera jamais facile entre eux mais comme malgré tout, c'est un de mes OTP (avec le Jaime/Brienne), ça me rend un peu triste.
Le passage à Port-Réal était un peu vide et creux. La Compagnie Dorée fait beaucoup moins rêver que prévu mais l'argument sur l'absence des éléphants de guerre m'a fait rire. Derrière l'excuse du gus, j'imaginais le producteur dire "en fait on avait pas assez de sous et puis fallait pas qu'on nous accuse de copier sur le Seigneur des Anneaux". Je n'ai pas trop compris pourquoi Cersei finissait par céder aux avances d'Euron Greyjoy. Dans une scène, elle lui dit, en gros : "Vous voulez une pute, vous la payez. Vous voulez une reine, il faut la mériter" et quelques scènes plus tard, elle est en train de boire du vin (quid de sa fameuse grossesse ?) tandis que lui se rhabille en arrière-plan. Après, bien sûr, elle lui répète tout le temps qu'il est pénible et arrogant mais bon… je suis perplexe.
Dans un premier temps, j'ai trouvé le sauvetage de Yara par Theon assez chouette - a fortiori du fait que pour remercier son frère, elle lui colle quand même un sacré coup de boule - mais finalement, le fait qu'elle ait été prisonnière de son oncle n'a servi à rien, finalement… d'autant que Theon décide tout de même de se battre aux côtés des Nordiens, ce qu'il aurait fait sans sa sœur à sauver. Enfin, y aura qu'à dire que cette scène aura servi à nous rappeler que ce qui est mort ne saurait mourir.
Passage totalement inutile à part ça avant de passer à ce que j'ai vu comme étant les deux "gros" morceaux de l'épisode, la scène de Bronn. Le quota seins-et-fesses fleurait bon les premières saisons avec tous les passages qui se déroulaient dans les maisons closes de Littlefinger mais pour ce que ça valait, c'était tout à fait dispensable. Le fait que Qyburn propose à Bronn, out of the blue, le "contrat" de Cersei consistant à tuer Jaime et Tyrion contre une forte somme d'argent tombe un peu de la lune et on a l'impression que ça ne changera pas grand-chose à l'intrigue de fond. Le seul détail que j'ai trouvé intéressant, c'est quand Qyburn montre l'arme du crime : la fameuse arbalète avec laquelle Tyrion a tué son Tywin de père. Poetic justice, qu'il a dit…
Sinon, j'ai été très agréablement surprise par la scène où Jon Snow fait sa première promenade à dos de dragon. Qu'il finisse par s'"approprier" Rhaegal était prévisible mais, alors que j'avais craint qu'il te fasse une pose de bôgoss et qu'il te monte sur le dragon en mode super-héros, c'est limite s'il ne se fait pas pipi dessus de peur et il n'en mène vraiment pas large. Non seulement c'était assez rigolo de le voir en équilibre précaire, hurlant comme s'il était dans une attraction à Disneyland mais en plus, ça lui donne un côté plus "humain". Certes, Jon a toujours été "humain" et s'est toujours efforcé d'agir en tant que tel mais le côté Gary-Stu qu'on pouvait craindre vu sa réelle ascendance n'a finalement pas tellement lieu d'être.
D'ailleurs, puisqu'on parle de son ascendance…
Je me suis surtout "placée" du point de vue de Sam pour cette fameuse scène de la révélation qui tue et je pense qu'elle était orientée exprès. C'est d'ailleurs très bien fait, en ce sens où pour moi, il y a un "bloc narratif" entre la conversation de Sam avec Daenerys et le moment où Jon apprend la vérité sur ses parents. Je ne m'attendais certes pas à ce que Sam ressente une telle douleur en apprenant la mort de son père et de son frère mais finalement, je me demande s'il n'était pas en même temps choqué par les actes de Daenerys qui, finalement et malgré ce qu'elle prétend, ressemble un peu à son papa, genre elle met le feu aux gens (Ah, le printemps… la nature se réveille, les oiseaux reviennent… on crame des mecs…). De fait, il semble logique qu'il s'interroge sur les capacités à gouverner de la dernière des Targaryen. De fait, le glissement entre cette scène et le fait d'apprendre à Jon qu'il est en réalité le prétendant le plus légitime au trône de fer, Jon qui ferait un meilleur roi parce que lui ne tue pas les gens qui ne sont pas d'accord avec lui. Cela dit, si Jon semble rendu KO par la nouvelle, je pense que cette histoire de couronne le laissera de marbre ; il s'inquiétera d'avantage de l'hiver, voire de sa vie amoureuse pourrie parce qu'après avoir couché avec l'ennemi (une Sauvageonne), voilà qu'il remet ça avec sa propre tante. Karma de merde, quand même.
Un petit mot sur la scène à Âtre-les-Confins avant de fermer. Je regrette qu'on n'ait pas vu comment Thormund, Edd-la-douleur et Beric Dondarrion sont arrivés jusque là puisque le dernier passage où on les avait vus les montrait en train d'être emportés par les fragments du Mur. Le gag sur les yeux bleus de Thormund était assez drôle, ça allégeait un peu l'atmosphère avant la découverte du petit Omble et pour une fois, ce n'était pas une blague en dessous de la ceinture (n'est-ce pas Tyrion ?). L'esthétique de ce passage était très réussie, ça faisait bien peur (brrr, ce cri !) et ça annonce du lourd pour la suite…
Je n'ai rien dit sur la relation entre Sansa et Daenerys qui rajoute du froid sur le froid parce que c'était franchement prévisible, entre l'attitude de Sansa en saison 7 et ce qui était montré dans les bandes annonces.
La chronique de l'épisode 2 viendra mercredi ou jeudi pour cause de vacances.
Salut, gens.