Le nouvel album des Fatals Picards, né d'un financement participatif, est sorti dans les bacs vendredi dernier en même temps que Harry Potter. Bizarrement, on a davantage entendu parler du sorcier à lunettes, ce serait intéressant de savoir pourquoi…
17 morceaux à première vue dont 14 chansons en vrai. On peut enlever trois des "interludes" qui ne sont en fait que des bruitages rigolos. Les thèmes des chansons sont variés mais, contrairement à leurs trois précédents albums (Le sens de la gravité, Coming Out et Septième Ciel), il n'y a pas de titre vraiment sérieux. Même les thématiques graves comme la constructions des stades qatari pour la coupe du monde de foot (Tais-toi et creuse) ou Vladimir Poutine (Fils de P.) sont abordées sous un angle humoristique. Après, ça passe ou pas, à chacun son point de vue, quoique ce ne soit pas une vision de l'actualité inédite de la part des Fatals Picards. Il suffit de réécouter La sécurité de l'Emploi pour s'en assurer. On trouve certains titres un peu délirants délirants classiques chez eux comme la Fête de l'école ou le Reich des licornes, ils renouent avec l'électro comme ils l'avaient fait en 2011 avec Moonboots (le Club) et font une reprise de tube à la mode des années 80. Après Partenaire particulier en 2006 et Sans contrefaçon en 2013, ils nous offrent une version décoiffante de l'Amour à la plage, aouh tchatchatcha. En gros, ça peut passer pour un album qui reprend ce que le groupe réussit de mieux et ce qui plaît à son public.
Et le résultat est tout à fait agréable à écouter. S'il arrive que le recyclage de meilleure soupe dans les vieux pots soit parfois décevant et manque d'originalité, ce n'est pas le cas ici. Musicalement, ça déboîte. À la vie, à l'armor, leur premier single sorti en juin dont j'avais parlé
ici est une très bonne parodie de folklore breton avec un arrière-plan rock, le Reich des licornes est… un putain de bon morceau de metal (si si, avec le solo de guitare et tout) et même le Club, ce morceau de techno sautillant, est beaucoup plus sympa que l'eurodance merdique que je me cogne tous les samedis matin à mon cours d'aquagym (j'aime bien l'aquagym mais j'envisage de me mettre des bouchons dans les oreilles tellement la musique est nulle). En plus, le refrain de la chanson a tendance à rester dans la tête :
Tu fais de la musique
Tu fais de la musique
Pour… le club libertin
(rapide, efficace et mouhahahaha !)
Bref, un très bon album à écouter sur Deezer
ici, à acheter sur les plateformes de MP3 ou chez votre marchand de produits culturels préféré !