A la poursuite d'Octobre rose
Bonjour les gens !
Peut-être l’avez-vous remarqué, entre les feuilles mortes et les premiers frimas matinaux, nous sommes en octobre. Depuis un certain temps, on a rajouté une couleur, le rose, à ce mois pour sensibiliser les gens sur le cancer du sein.
Le cancer du sein, selon les statistiques, touche une femme sur huit. Petite anecdote historique, c’est cette maladie qui a causé le décès d’Anne d’Autriche, la maman de Louis XIV. L’hérédité étant un facteur aggravant, il est possible que votre serviteur, à savoir moi, n’y échappe pas. Ma grand-mère paternelle et ma mère en ont eu un avec en plus une récidive, ce qui fait qu’à partir de mes quarante ans, le dépistage sera indispensable pour s’assurer qu’un crabe farceur n’a pas confondu le contenu de mon soutien-gorge avec un HLM.
Je vous prie de m’excuser les métaphores stupides mais comme ça me fait très peur, je fais avec ce que j’ai, à savoir l’humour d’un élève d’école primaire. Merci.
De fait, je suis prête à demander à toutes les dames qui me liront d’y penser et de, passé disons un certain âge, contacter leur médecin pour les démarche de dépistage. C’est très important. Des vies sont en jeu, les vôtres. Je sais bien qu’on vous le fait savoir dans les médias mais plus on le répétera et mieux ce sera.
Se faire dépister, encourager autour de soi des femmes à le faire - et parler en passant du cancer de la prostate à ces messieurs, ne soyons pas sexistes - est plus important que la montagne d’opérations de com’ et de marketing tournant autour de ce fameux « Octobre rose ». Lesquelles opérations de com’ et de marketing étant soit inefficaces soit carrément mensongères.
Exemple d’inefficacité flagrante, le petit jeu annuel sur Facebook. Je n’en ai pas entendu parler cette année. Soit il a été annulé, soit mes contacts ont compris que ça m’énervait et ont renoncé à me le faire parvenir. Il s’agit d’une « chaîne », un de ces messages privés passant de compte en compte et invitant de répondre à une question parfaitement stupide en rapport avec la date de naissance, le statut amoureux ou autre chose qui n’a aucun rapport en guise de statut sans rien expliquer histoire de montrer qu’on est sensible à la lutte contre le cancer du sein. Laissez-moi me gausser. En quoi ce genre de chose peut-il montrer quoi que ce soit ? Je préfère honnêtement un statut Facebook indiquant qu’il est indispensable de faire un dépistage pour ce type de maladie plutôt qu’une phrase idiote ou un simple mot qui fera lever le sourcil des gens qui ne sont pas au courant et qui relancera la chaîne de messages privés. Je suis profondément navrée mais les chaînes de messages privés sur Facebook ne guérissent pas le cancer, ne financent pas la recherche et ne font rien d’utile. Autant faire preuve de franchise plutôt que de prendre ça pour un jeu.
Quant aux opérations mensongères, ce sont les produits vendus par de grandes entreprises dont, soit disant, le prix hors-taxe est reversé à la recherche. Ce n’est pas toujours le cas, loin de là. Si on compare le chiffre de vente du fameux produit estampillé « Octobre Rose » et la somme reversée à la recherche, on découvre souvent un fossé. Bien entendu, je n’empêche personne de penser qu’en achetant la bougie ou le vernis à ongles (qui contient des perturbateurs endocriniens considérés comme cancérigènes par l’OMS, trololo), des sous seront versés à la recherche mais ce sera beaucoup moins que prévu… Il faut ajouter à cela le côté extrêmement « genré » des produits proposés : cosmétiques, bougies parfumées, vêtements, uniquement des choses estampillées « girly », ce qui fait un peu bondir puisqu’à la base, de nombreux produits que les commerciaux destinent aux femmes sont plus chers que ceux destinés aux hommes. Par exemple, prenez de la mousse à raser. Monsieur aura une mousse à raser pour son menton à un certain prix. Madame aura une mousse à raser pour ses aisselles et ses gambettes avec un emballage rose, un parfum fleuri ou fruité qui lui coûtera quelques sous de plus. De fait, on pousse les femmes à la consommation en leur proposant des produits correspondant à un cliché, en leur promettant que l’argent qu’elles dépenseront ira à la recherche alors que ce n’est pas forcément le cas… autant faire un chèque ou un don en ligne à la Ligue contre le cancer ou à un organisme équivalent qui finance vraiment la recherche. On sait où ira son argent et on aura la certitude de ne pas enrichir l’Oréal ou autre multinationale du même genre.
Dans tout ce qui a été dit ici, il ne faut retenir que deux choses :
1. Pensez au dépistage si vous en avez l’âge, ou notez-le dans un coin pour être sûre de vous en souvenir quand viendra le moment. N'hésitez pas à faire appel à votre médecin, qu'il s'agisse du généraliste ou du gynéco, pour faire un contrôle de temps en temps.
2. Parlez-en autour de vous, invitez vos amies, vos mères, vos sœurs et votre voisine de palier à le faire. Un cancer dépisté suffisamment tôt nécessitera un traitement beaucoup moins lourd.
Bonne soirée.
Peut-être l’avez-vous remarqué, entre les feuilles mortes et les premiers frimas matinaux, nous sommes en octobre. Depuis un certain temps, on a rajouté une couleur, le rose, à ce mois pour sensibiliser les gens sur le cancer du sein.
Le cancer du sein, selon les statistiques, touche une femme sur huit. Petite anecdote historique, c’est cette maladie qui a causé le décès d’Anne d’Autriche, la maman de Louis XIV. L’hérédité étant un facteur aggravant, il est possible que votre serviteur, à savoir moi, n’y échappe pas. Ma grand-mère paternelle et ma mère en ont eu un avec en plus une récidive, ce qui fait qu’à partir de mes quarante ans, le dépistage sera indispensable pour s’assurer qu’un crabe farceur n’a pas confondu le contenu de mon soutien-gorge avec un HLM.
Je vous prie de m’excuser les métaphores stupides mais comme ça me fait très peur, je fais avec ce que j’ai, à savoir l’humour d’un élève d’école primaire. Merci.
De fait, je suis prête à demander à toutes les dames qui me liront d’y penser et de, passé disons un certain âge, contacter leur médecin pour les démarche de dépistage. C’est très important. Des vies sont en jeu, les vôtres. Je sais bien qu’on vous le fait savoir dans les médias mais plus on le répétera et mieux ce sera.
Se faire dépister, encourager autour de soi des femmes à le faire - et parler en passant du cancer de la prostate à ces messieurs, ne soyons pas sexistes - est plus important que la montagne d’opérations de com’ et de marketing tournant autour de ce fameux « Octobre rose ». Lesquelles opérations de com’ et de marketing étant soit inefficaces soit carrément mensongères.
Exemple d’inefficacité flagrante, le petit jeu annuel sur Facebook. Je n’en ai pas entendu parler cette année. Soit il a été annulé, soit mes contacts ont compris que ça m’énervait et ont renoncé à me le faire parvenir. Il s’agit d’une « chaîne », un de ces messages privés passant de compte en compte et invitant de répondre à une question parfaitement stupide en rapport avec la date de naissance, le statut amoureux ou autre chose qui n’a aucun rapport en guise de statut sans rien expliquer histoire de montrer qu’on est sensible à la lutte contre le cancer du sein. Laissez-moi me gausser. En quoi ce genre de chose peut-il montrer quoi que ce soit ? Je préfère honnêtement un statut Facebook indiquant qu’il est indispensable de faire un dépistage pour ce type de maladie plutôt qu’une phrase idiote ou un simple mot qui fera lever le sourcil des gens qui ne sont pas au courant et qui relancera la chaîne de messages privés. Je suis profondément navrée mais les chaînes de messages privés sur Facebook ne guérissent pas le cancer, ne financent pas la recherche et ne font rien d’utile. Autant faire preuve de franchise plutôt que de prendre ça pour un jeu.
Quant aux opérations mensongères, ce sont les produits vendus par de grandes entreprises dont, soit disant, le prix hors-taxe est reversé à la recherche. Ce n’est pas toujours le cas, loin de là. Si on compare le chiffre de vente du fameux produit estampillé « Octobre Rose » et la somme reversée à la recherche, on découvre souvent un fossé. Bien entendu, je n’empêche personne de penser qu’en achetant la bougie ou le vernis à ongles (qui contient des perturbateurs endocriniens considérés comme cancérigènes par l’OMS, trololo), des sous seront versés à la recherche mais ce sera beaucoup moins que prévu… Il faut ajouter à cela le côté extrêmement « genré » des produits proposés : cosmétiques, bougies parfumées, vêtements, uniquement des choses estampillées « girly », ce qui fait un peu bondir puisqu’à la base, de nombreux produits que les commerciaux destinent aux femmes sont plus chers que ceux destinés aux hommes. Par exemple, prenez de la mousse à raser. Monsieur aura une mousse à raser pour son menton à un certain prix. Madame aura une mousse à raser pour ses aisselles et ses gambettes avec un emballage rose, un parfum fleuri ou fruité qui lui coûtera quelques sous de plus. De fait, on pousse les femmes à la consommation en leur proposant des produits correspondant à un cliché, en leur promettant que l’argent qu’elles dépenseront ira à la recherche alors que ce n’est pas forcément le cas… autant faire un chèque ou un don en ligne à la Ligue contre le cancer ou à un organisme équivalent qui finance vraiment la recherche. On sait où ira son argent et on aura la certitude de ne pas enrichir l’Oréal ou autre multinationale du même genre.
Dans tout ce qui a été dit ici, il ne faut retenir que deux choses :
1. Pensez au dépistage si vous en avez l’âge, ou notez-le dans un coin pour être sûre de vous en souvenir quand viendra le moment. N'hésitez pas à faire appel à votre médecin, qu'il s'agisse du généraliste ou du gynéco, pour faire un contrôle de temps en temps.
2. Parlez-en autour de vous, invitez vos amies, vos mères, vos sœurs et votre voisine de palier à le faire. Un cancer dépisté suffisamment tôt nécessitera un traitement beaucoup moins lourd.
Bonne soirée.