Titre : « You can't always get what you want » - Chapitre 1
Auteur : Lilou
Disclaimers : l’univers et les personnages de « House md » appartiennent à David Shore et à la Fox
Spoiler : Saison 6
Genre : Friendship House/Wilson - Général
Classification : G
N/A : L'histoire commence à peu près à la moitié du 06x03 - "Epic fail"
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Ça aurait pu s'intituler "House face à son destin..." mais j'ai trouvé que ça aurait fait un peu trop "Sissi".
On va dire que ça pourrait être quelques scènes supplémentaire tirées de l'épisode (disons... Entre la nuit suivant le jour où House prend Wilson comme goûteur à 8 h du matin, et le moment où il urine dans le mug afin de prouver qu'il n'a pas replongé)
Chapitre 1
Il s’était réveillé en sursaut.
Les yeux ouverts dans le noir, il était un peu désorienté, comme à chaque fois qu’il se réveillait au milieu de la nuit.
Un bruit l’avait brusquement tiré du sommeil. Pourtant, il avait beau tendre l’oreille, tout semblait on ne peut plus normal. Tout était calme.
Aucune lumière ne filtrait non plus sous la porte, qui aurait indiqué que House s’était levé, ainsi que cela lui arrivait régulièrement.
A l’inverse de son ami, celui-ci dormait peu. La douleur nourrissant son insomnie chronique, l’empêchant de rester tranquillement dans son lit avec une chance de retrouver le sommeil.
Il lui arrivait régulièrement de passer une grande partie de ses nuits à arpenter l’appartement : marcher l’aidait parfois à maîtriser cette tyrannique maîtresse .
La veille, il l’avait même trouvé, à 8 heures du matin, en train de cuisiner (son nouveau dada). Une idée de son thérapeute : occuper son esprit dans une activité intéressante pourrait l’aider à moins ressentir sa peine.
Sa jambe l'avait empêché de dormir. C'était ça, lui avait-il dit, ou descendre chercher un shoot dans la rue...
Wilson avait, personnellement, quelques doutes sur l’efficacité de cette méthode sur House.
C’était évidemment parfait dans des cas de douleurs relativement bénignes et souvent aux ¾ psychiques qu’éprouvaient la plupart des personne ainsi traitées…
Mais tout le monde n’avait pas subi une amputation majeure d’un muscle essentiel de la cuisse. Sa douleur chronique n’avait rien d’imaginaire et son intensité atteignait parfois de véritables sommets.
La méthode en question pouvait légèrement l’atténuer, mais il souffrirait tout de même énormément plus que la majorité des gens.
House n’avait rien d’un douillet, son seuil de tolérance était très élevé et il n’était pas du genre à se plaindre au moindre bobo.
Sa capacité de dissimulation battait aussi des records, mais il le connaissait assez pour deviner, derrière le masque, l’intensité de la souffrance qu’il tentait souvent de dissimuler aux yeux du monde.
Dans ces moments-là, son cœur saignait de ne pouvoir rien faire pour aider son ami. Aurait-il essayé d’ailleurs, qu’il l’aurait repoussé, dans sa volonté d’affronter seul son épreuve.
Dans ces moments, Wilson ne pouvait s’empêcher de penser que House poussait un peu loin la fierté… Ou l’orgueil, comme beaucoup l’auraient formulé.
Mais il était également vrai que personne n’y pouvait humainement grand-chose.
Seuls les opiacés avaient naguère encore eu le pouvoir de le soulager, mais maintenant, même cela lui était interdit.
Depuis sa cure de désintoxication l’ibuprofène était le seul analgésique auquel il avait droit… Autant mettre un emplâtre sur une jambe de bois !... Il fallait bien reconnaître qu’aussi efficace que soit ce produit pour soulager migraines et autres règles douloureuses, il ne suffisait pas dans son cas, et que les jours où ça marchait le mieux sur lui, la douleur passait seulement d’intolérable à supportable.
Depuis plus de trois mois, en dépit de très légères accalmies, elle ne lui avait laissé aucun répit.
Au bout d’un moment, il alluma la lumière et décida, par acquit de conscience, de faire le tour de l’appartement. Rien. Tout était silencieux.
Il allait revenir se coucher, mais sur une dernière impulsion, il entrebâilla la porte de la chambre de House. Son cœur manqua un battement.
Le lit était vide…
TBC