В Париже 70-80 статуй и памятников было переплавлено и разрушено в годы оккупации. Причины две: вандализм немцев, которые взорвали, к примеру, памятники генералу Mangin и британской медсестре Edith Cavell в саду Тюильи. А также статуи, переплавленные по приказу правительства Виши. 11 октября 1941 Pétain и министры Lehideux, Bouthillier, Pucheu и Carcopino подписали соответствующий декрет. В основном это были аллегорические статуи и статуи писателям, революционерам и т.п. По всей Франции уничтожили 17 000 статуй. Немцы хотели также переплавить все колокола из церквей, но отказали от этого, опасаясь мести.
Из книги Janine Best, « les Monuments de Paris sous la Troisième République», L’Harmattan
Далее на фото видим уничтоженные памятники.
Статуя Шекспира, подаренная англичанами Парижу.
Statue de Shakespeare, avenue de Messine
Statue de William Shakespeare (Paul Fournier) {1888), devant le no 134 du boulevard Haussmann. Statue commandée par un riche Britannique qui en fit don à la Ville de Paris, fondue sous l'Occupation et non remplacée
Статуя изобретателя телеграфа Claude Chappe
Statue de Claude Chappe à la jonction de la rue du Bac et des boulevards Raspail et Saint-Germain.
Fontaine du Square Montholon
Aigle, vautour et ours
Statue de Marat, Buttes-Chaumont
Statue de Jean-Paul Marat (Jean Baffier) (1885). Cette statue de Marat fut tout d'abord installée dans le Parc Montsouris, enlevée en 1891, puis placée dans le Parc des Buttes-Chaumont où elle fut saisie et refondue durant l'occupation.
Statue d'Hector Berlioz, (Alfred-Charles Lenoir), installée en 1886 square Hector-Berlioz, fondue sous l'Occupation. Cette statue a été remplacée par une statue de Berlioz en pierre par Georges Saupique en 1948.
Place de la Nation
Le Triomphe de la République (1899) de Jules Dalou, Place de la Nation (Paris). Les monstres marins fontaines sont de Georges Gardet. Ils ont été installés en 1908 et supprimés en 1941 par l'occupant allemand pour refonte destinée à l’armement.
Bataille d'enfants (Joseph Louis Enderlin), square Violet (alors square de Grenelle). Exposé au Salon de 1886, le plâtre fut acquis par l’État ; la sculpture en bronze fut commandée en 1887 par la Préfecture de la Seine (pour le prix de 5 500 francs) et exposée à l’Exposition Universelle de 1889. La sculpture avait 1,80 m de haut, pour une circonférence de 1 m et d’un poids de 485 kg. Le plâtre a été détruit en 1939 et le groupe refondu durant l'Occupation.
Statue de Lavoisier, place de la Madeleine et rue Tronchet
Statue d'Antoine Lavoisier (Louis-Ernest Barrias), inaugurée le 27 juillet 1900 sur la place de la Madeleine (à l'arrière de l'église), fondue en 1941
Monument à Auguste Raffet (Emmanuel Frémiet), érigé dans les jardin du Palais du Louvre, éléments en bronze fondus durant l'occupation, éléments de pierre disparus.
Monument de Gambetta au Louvre
Monument à Gambetta (Jean-Paul Aubé) (1888) : statue érigée sur la place du Carrousel. Les éléments en bronze (groupe sommital et personnages du socle) sont prélevés en 1942 et le monument est démantelé en 1954. Le groupe en pierre représentant Gambetta est remonté en 1982 dans le square Édouard-Vaillant, dans le 20e arrondissement.
Le Boulevard Saint-Michel - Monument à Pierre Joseph Pelletier et Joseph Bienaimé Caventou, statues d'Édouard Lormier, refondues en 1942
Monument aux pharmaciens et chimistes Pierre Joseph Pelletier et Joseph Bienaimé Caventou (Édouard Lormier). Produit d'une souscription internationale lancée en 1897 par la Société de pharmacie de Paris pour honorer les découvreurs de la quinine, le monument a été inauguré le 7 août 1900. Il se trouvait sur le boulevard Saint-Michel. De nos jours, un nouveau monument leur est consacré sur la place Louis-Marin, sous la forme d'une fontaine surmontée d'une femme nue couchée due au sculpteur Pierre Poncon.
Statue de Claude Bernard (Eugène Guillaume) (1886), place Marcelin-Berthelot devant le Collège de France, réquisitionnée et fondue par l'occupant en 1942, remplacée par une statue en pierre réalisée par (Raymond Couvègnes) en 1947.
Statue de Jean-Jacques Rousseau (Paul Berthet), sur la place du Panthéon, inaugurée en février 1889, en ouverture des célébrations du premier centenaire de la Révolution française. Fondue sous l'Occupation, elle est remplacée en 1952, sur le même socle, par une statue en pierre due à Antoine Bizette-Lindet.
Hommage aux aéronautes du siège de la Commune de Paris par Bartholdi, place des Ternes
Monument des Aéronautes du Siège (Frédéric Auguste Bartholdi). Inauguré en 1906 sur la place des Ternes afin de rendre hommage aux pilotes des ballons qui permirent aux parisien de rester en contact avec la province durant le siège de Paris en 1870. Le groupe de bronze a été fondu en 1942
Statue de La Fontaine, Ranelagh
Monument à Jean de La Fontaine (Alphonse Dumilatre), dans le jardin du Ranelagh. On peut voir aujourd'hui un autre monument à la gloire du fabuliste réalisé par Charles Correia en 1983.
Statue de François Coppée, sculpteur non déterminé, inaugurée en 1910, rue d'Estrées devant la bouche de métro de la station Saint-François-Xavier. La statue est fondue sous l'Occupation. Les restes de maçonnerie de l'ancien monument sont réutilisés pour un nouveau hommage au poète, le socle de la statue reçoit en 1959 un médaillon de bronze à l'effigie de Coppée dû à Georges Saupique, le lieu ayant été, entre temps, baptisé place André-Tardieu.
Inauguration de la statue du Général Mangin
Place Cochin 1932
Monument du Général Mangin (Maxime Real del Sarte), édifié en 1932 sur la place Denys-Cochin, détruit par les troupes d'occupation en octobre 1940. Une statue du général Mangin sera ré-installée après-guerre au chevet de l'église Saint-François-Xavier dans le 7e arrondissement.
Statue du Sergent Bobillot, angle boulevard Voltaire et boulevard Richard Lenoir
Statue de Sergent Bobillot (Auguste Paris). Inaugurée le 15 juillet 1888 sur le boulevard Voltaire. De nos jours, un autre monument, avec un buste du au sculpteur Georges Saupique se trouve sur la place Paul-Verlaine dans le 13e arrondissement.
Statue du chevalier de la Barre, Montmartre
Statue du Chevalier de la Barre (Armand Bloch), érigée en 1905 sur le parvis de la basilique du Sacré-Cœur, puis déplacée en 1926 dans le square Nadar, fondue en 1941. Sur le socle est installée, le 24 février 2001, une nouvelle statue due au sculpteur Emmanuel Ball.
Inauguration du monument à Roland Garros, sur les Champs-Elysées. Paris, 1925
Statue de Roland Garros (Étienne Forestier). Inaugurée le 3 décembre 1925 sur l'avenue des Champs-Élysées, elle a ensuite disparu
Statue de Pierre-Jean de Béranger, square du Temple
Statue de Pierre-Jean de Béranger (Amédée Doublemard) (1880) : élevée en l'honneur du chansonnier Pierre-Jean de Béranger dans le square du Temple par une souscription organisée par le journal La Chanson, la statue est détruite en 1942 par ordre du gouvernement de Vichy. Officiellement, elle est fondue avec d'autres statues pour en récupérer les matériaux. En fait, cette fonte alimente en bronze d'art l'atelier du sculpteur allemand Arno Breker, qui en a besoin pour son grand monument à la victoire du Troisième Reich. Ce monument nazi inachevé est détruit par l'Armée rouge à son arrivée à l'atelier d'Arno Breker en 1945. Une nouvelle statue en pierre de Béranger, due à Henri Lagriffoul et installée en 1953, la remplace.
Statue de Diogène de Sinope (Eugène Marioton), se trouvait square du Temple. Fondue en 1942.
Statue de Voltaire, square Monge
Statue de Voltaire assis, copie en bronze du marbre de Jean-Antoine Houdon qui se trouve au musée de l'Ermitage, installé dans le Square Monge (aujourd'hui square Paul-Langevin), fondu en 1942. Une autre copie en bronze se trouve à la Comédie-Française.
Statue de Condorcet, quai Malaquais
Statue en bronze d'Étienne Dolet (réalisée par Ernest Guilbert), inaugurée par Émile Chautemps, le 19 mai 1889 sur la place Maubert, le socle était orné de bas-reliefs en bronze, le monument est enlevé puis fondu en 1942 et n'est pas remplacé malgré certaines tentatives après guerre
Photo Atget
Monument à Victor Hugo, érigé par souscription nationale, place Victor-Hugo
Monument à Victor Hugo (Louis-Ernest Barrias), inauguré le 26 février 1902 à l'occasion du centenaire du poète, au centre de la place Victor-Hugo. C'était un monument grandiose, composé de plusieurs personnages et quatre bas-reliefs en bronze, il fut réquisitionné et fondu en 1943. Cependant les bas-reliefs furent sauvés, on peut en retrouver un au musée des beaux-arts et de la dentelle de Calais et les trois autres à Veules-les-Roses
Entrepot de destruction des statues, av du Général Michel Bizot Paris 12e
Un vainqueur, square Gardette
Пантера из парка Monceau.
Памятник британской медсестре Edith Cavell в саду Тюильи, взорванный в 1940 году.
Афиша 1941 года, призывающая сдавать металл для французской (почему-то) индустрии.
"Au secours de l'industrie française (!), apportez vos métaux non ferreux plomb, cuivre, bronze, étain, nickel à votre mairie ou au centre local de récupération"
©Archives du département de la Savoie 1941
Aujourd’hui la plupart des « hommes » de bronze de la Troisième République ont disparu.
Ce fut le gouvernement de Vichy qui décréta en 1941 l’enlèvement de tous les monuments et statues en alliage cuivreux qui n’étaient pas de caractère « indubitablement » artistique.
A Paris, entre 70 et 80 statues tombèrent victimes de cette « revanche du goût » qui visait à faire disparaître le « laid » des espaces publiques de la capitale.
Dans toute la France 17000 statues allégoriques, commémoratives ou décoratives, ont disparu.
Seules les statues de « gloires nationales incontestables » furent préservées, telles que celles de Jeanne d’Arc, Henri IV, Louis XIV et Napoléon Bonaparte...« La tragédie des statues comme celle des hommes comporta ses malchanceux et ses miraculés » (Yvon Bizardel).
Il faut distinguer les statues détruites par acte de vandalisme allemand (celle du Général Mangin que les Allemands font exploser, et celle d’Edith Cavell au jardin des Tuileries, infirmière britannique fusillée par les allemands pendant la 1ère guerre mondiale), et les statues refondues par la campagne systématique de recyclage entrepris par le gouvernement de Vichy.
Les allemands avaient l’intention de récupérer le métal de toutes les cloches des églises de France. Craignant d’intensifier la résistance à l’occupation, ils renoncèrent.
La loi décrétant » l’enlèvement des statues et monuments métalliques en vue de la refonte » fut promulguée le 11 octobre 1941 avec la signature de Pétain et des ministres Lehideux, Bouthillier, Pucheu et Carcopino.
Son application fut accélérée à partir de 1942 par Abel Bonnard, nommé ministre de l’éducation(!), en remplacement de Carcopino.
Inspiré de Janine Best, « les Monuments de Paris sous la Troisième République», L’Harmattan
Источник Первая часть здесь