Fic : wolfverse - Sex Is Not The Ennemy

Mar 14, 2011 01:24


Titre: Aucune excuse
Auteur: Loreilaï Yuy
Fandom: wolfverse - original (se lit indépendamment)
Rating: NC-17
Disclaimer: Ces trois adorables joueurs de twister son issus de mon imagination.

2616 mots
notes : Ecrit pour le défi Sex Is Not The Ennemy, troisième version française. Je ne suis pas satisfaite d'une grosse partie du texte, mais une deadline est une deadline...


            Ils n'avaient même pas l'excuse de la pleine lune. Et ils se rendraient vite compte qu'ils n'en avaient pas besoin.

Quand il pousse Raphaël dans la véranda, Sam a le sourire de celui qui n'a rien à craindre, car il n'a jamais rien perdu. Appuyé contre la porte fenêtre se découpe la silhouette de Shan, derrière lui les éléments se font concurrence pour défigurer le paysage. Le vent s'acharne contre les sapins ridiculement hauts et envoie les épines dire bonjour aux trois parois vitrées de la pièce, la neige écrase les irrégularités de la nature, le soleil déclinant d'hiver se contente d'un contre jour parfaitement dosé.

Sam lâche sa prise pour aller saluer l'occupant premier de la véranda. Il le reçoit dans ses bras sans que l'éclairage permette de lire son expression, et passe la main dans les cheveux blond et fraichement coupés de son cadet. Ce qu'il murmure n'arrive pas jusqu'aux oreilles fines de Raphaël qui va s'assoir du bout des fesses sur un des fauteuils. Il est certain qu'il ne devrait pas être là, Shan ne veut pas de lui et il voudrait retourner dans sa chambre. Les autres sont sortis ce matin et avec ce temps ils ne remettront pas les pieds au refuge avant la fin de la saison, sauf urgence. Il est bloqué ici par la même occasion. Raphaël se fustige mentalement. Il aurait du sortir ce matin !

Toujours entre les bras solides qui l'entourent, Sam l'observe sans se cacher. Il l'appelle. Instinctivement, Raphaël veut se rouler en boule sous le regard scrutateur de Shan, mais il se redresse, soutient le regard dans la pénombre quelques secondes avant de sourire à Sam. Le sourire lumineux qu'il reçoit en retour lui rappelle pourquoi il n'est pas sortit  : rien ne vaut l'attention du garçon aux yeux noirs. Il se lève, mais se rapproche de la cheminé plutôt que des vitres, son courage a ses limites. Sam émet un son vaguement grognon et s'arrache à l'étreinte de leur ainé à tous les deux qui soupire distinctement. Le soleil fini de se coucher. Sam tire Shan vers le centre de la véranda par une main et vient s'accrocher au bras de Raphaël par l'autre. S'il n'avait pas plus de dignité, Raphaël filerait la queue entre les jambes, tout vingt et un ans qu'il ai fêté, mais la main de Sam est sur son bras et ils sont seuls tous les trois, aucune excuse à l'horizon.

Comment Sam a réussi à les convaincre de jouer au twister reste un mystère. Le jeune sait très bien user de son air angélique même maintenant qu'il à coupé ses boucles blondes. Comment ils se sont retrouvés moitié nu par contre, est finalement assez logique étant donné que la maison est surchauffée, que les vêtements font facilement glisser sur la toile ciré, que leur température naturelle est élevé, que ni Raphaël ni Shan n'ont protesté quand Sam à commencer à se déshabiller.

Perdre la face devant Shan alors que Sam lui tient tête avec ses deux année de moins ? La fierté de Raphaël en prendrait un coup. Peu à peu pourtant, l'esprit de compétition laisse place à un sentiment confortable. Shan ne fait pas que l'accepter, il veut qu'il soit la. Il veut Raphaël près de lui tout autant que Sam. La jambe de Shan bouscule son équilibre précaire et l'envoi rouler par terre, Sam rit devant ses deux compagnons de jeu étendus au sol. Le rire cristallin rebondit sur les murs vitrés de la véranda et vient déferler sur Raphaël et Shan, contagieux. Shan se redresse, son souffle caresse les cheveux châtains de Raphaël sur lequel il était allongé, sa main l'attire trop près de lui pour le relever. Un éclat féroce traverse son regard, Raphaël baisse les yeux. Insouciant du moment, Sam les appelle, relance la flèche et le jeu. Ses deux ainés le rejoignent dans une énième partie sans protester, mais ils font bien plus attention à ne pas se percuter. A maintenir le statut quo, l'équilibre précaire que le jeu les oblige à conserver.

Ils sont à nouveau dans une position inextricable. Sam est le plus stable, mains et pieds biens parallèles et plats, il contemple le plafond. Raphaël a une main de chaque coté du torse de Sam, les pied à l'autre bout du tapis. Shan est plié en deux par dessus les jambes de Raphaël, les mains sous Sam, la tête en bas. Un enchevêtrement tel que personne ne peut plus faire tourner la flèche multicolore. Aucun d'entre eux ne bouge, personne ne veut déclarer forfait. Doucement, la qualité de l'air change, la respiration de Sam s'accélère, provoque la chair de poule dans le cou de Raphaël. Tout d'un coup, Shan est contre son dos, Sam le tire contre lui, Raphaël est écrasé entre les deux hommes qui s'embrassent passionnément au dessus de son épaule.

Raphaël est stupéfait de la puissance avec laquelle son désir le prend au ventre. Il voit les bouches s'attaquer, se mordre, s'ouvrir. Les langues se caressent juste à coté de son visage, les mains de Sam sur ses épaules à lui sont serrées alors que Shan tire sur les cheveux blonds. Il veut l'attention de Sam pour lui, il veut ses doigts dans les cheveux courts et que les ongles de Sam s'enfoncent dans son dos à cause de lui. Mais c'est Shan qui a tout cela et Raphaël n'est qu'un obstacle entre leurs deux corps. Il a envi de mordre, de hurler. Une petite éternité plus tard, Shan abandonne la bouche de leur benjamin et tourne son visage vers lui. Son corps tout entier se tend, prêt à encaisser le coup, le rejet, la réprimande. Prêt à être remis à sa place. Shan le dévore du regard et une vague de soulagement renverse Raphaël. Il se jette sur le rictus presque moqueur de son ainé. Shan veut qu'il soit là. Shan le veut. Lui. Il l'embrasse comme s'il se battait, cherche la langue et la repousse, veut dominer sans oser prendre. Le long gémissement en dessous d'eux attirent l'attention des deux ainés, Sam les regarde.

Sam les regarde s'embrasser et il est magnifique. Son corps garde des rondeurs adolescentes qui adoucissent le dessin des muscles, ses grands yeux noirs sont écarquillés comme s'il était drogué, ses lèvres entrouvertes laissent passer un souffle haché. Le regard de Raphaël glisse sur le corps du plus jeune sous lui et il avale difficilement lorsqu'il remarque l'érection à travers le boxer. Shan lèche le creux de son oreille. « Tu as le droit » est il en train de murmurer. Raphaël n'est pas sur de comprendre mais une des mains larges de Shan se referme sur sa nuque et force sa tête vers le visage sous eux. Leur lèvres se rencontrent et le baiser les électrise tout les deux. Un simple contact, à peine une caresse, alors que les baisers de Shan sont une mêlée de langue, de morsure, un geste de possession ; les deux jeunes se contentent de se gouter doucement, incertains de leur droit mais terrassés par le désir. Les longs doigts sur sa nuque se desserrent, glissent le long de son corps en laissant des trainés brulantes là où ils passent. Sam s'est allongé complètement, il se redresse sur ses coudes pour pouvoir continuer à embrasser Raphaël. Ils n'arrivent pas à se détacher l'un de l'autre. Leur position est inconfortable, Raphaël toujours en appuie par la force de ses bras et Shan a demi allongé sur lui. Peu à peu, les chuchotements de Shan arrivent à transpercer le brouillard agréable qui les entoure, le sens n'est pas clair mais leurs corps bougent instinctivement sous les impulsions de leur ainé. Une pression de la main, un genou qui glisse, une caresse, Shan les installe selon son bon vouloir, les deux autre toujours perdus dans la permission qui leur est accordé de se toucher, de s'embrasser, enfin.

Un frisson parcourt violemment Raphaël lorsqu'il sens les mains de Shan passer sous l'élastique de son boxer. Il secoue la tête, retient sa respiration lorsqu'il réalise que les sous-vêtements de Shan sont de l'histoire ancienne et que les siens suivent le même chemin. Shan l'encourage à faire subir le même sort à Sam, et comment résister à une telle invitation ? Sam est obligé de soulever les hanches pour que le vêtement glisse et son sexe libéré vient frotter contre le ventre de son compagnon installé entre ses cuisses. Pendant quelques instants frénétiques, six mains effrénées et trois bouches affamées tentent de cartographier la moindre parcelle de peau à disposition. Shan est, bien évidement, le plus contrôlé des trois, il manœuvre les deux autres, leur murmure des paroles encourageantes. Sam est bruyant. Il gémit, il soupire, il grogne. Le ballet dure longtemps, jusqu'à ce que les trois jeunes soient recouvert d'une fine couche de sueur et que les gémissements de Sam se transforment en plaintes. Shan sépare les deux autres d'un coup d'épaule un peu plus fort que nécessaire, il relève le visage de Sam d'une main pour l'embrasser férocement et repousse Raphaël de l'autre. Le son qui s'échappe de sa gorge à ce moment là est brut de désespoir et de besoin. Pourtant il ne ressent aucune honte, juste un désir dévorant. Mais leur ainé le foudroie du regard et lui intime silence et immobilité d'un geste de la main. Il trace un chemin mouillé des lèvres à la clavicule de Sam ou il s'applique à laisser un suçon. Puis il fait signe au jeune de ne plus bouger et se tourne vers Raphaël.

Raphaël est pétrifié, le dos contre le canapé, il regarde l'autre avancer vers lui à quatre pattes. Son sourire prédateur fait faire un triple salto à son estomac, mais rien ne le prépare à voir la bouche moqueuse l'avaler. Il gémit en simultané avec Sam et Shan rigole autour de son sexe, les vibrations manquant de le faire jouir sur le coup. Leur ainé a déjà décidé ce qu'il veut. Il abandonne le sexe mouillé de salive et des premières gouttes de sperme pour venir donner ses ordres tout contre l'oreille de Sam qui regarde le spectacle fasciné. Leur garçon devient encore plus rouge mais s'approche de Raphaël jusqu'à être assis sur ses cuisses. Il se penche pour embrasser Raphaël de nouveau. Il ne peut retenir un petit cri indigne lorsque Shan attrape ses fesses à deux mains pour les écarter. Il s'agrippe aux épaules solides de Raphaël, mais la langue qui torture son orifice le fait trembler de tout son corps. Puis la langue est accompagné des doigts et Sam n'est bientôt plus qu'un corps brulant de plaisir. Ses mains sont en train de laisser des bleus dans les épaules de Raphaël qui s'en contrefout et caresse son dos dans des gestes apaisants. Et soudain, Sam lui est arraché, Shan le soulève comme s'il ne pesait rien et le retourne pour qu'il lui fasse face. Il pose les mains de Sam sur lui et attrape les cuisses du jeune homme blond. Lorsqu'il comprend son intention, le cœur de Raphaël manque un battement, ou même deux. Et enfin il sent la pression désespérément douce et chaude du corps de Sam qui l'accueille. Un seul regard de Shan lui fait comprendre qu'il le regrettera toute sa vie s'il bouge le moindre muscle avant qu'il l'ai décidé. Il est en Sam, et le garçon blond produit les bruits les plus merveilleux du monde et les mains de Shan l'aide à le chevaucher. Et c'est trop et pas assez pour Raphaël qui se cramponne au canapé pour ne pas imposer son rythme.

Sam parle non stop, la majorité de ce qu'il dit n'a pas de sens mais ne laisse aucun doute sur son état. Il crie lors qu'il jouit, son sperme macule le ventre de Shan qui l'aide à se soulever délicatement. Raphaël est toujours douloureusement dur, mais il se penche pour déposer un baiser tendre sur ses lèvres. Les jointures de ses doigts sont blanches. Sam lui sourit. Et soudain deux mains puissantes le tire et le retourne. Le visage dans le canapé, il sent Shan écarter ses jambes d'un genoux et son sexe frotter contre ses cuisses. Visiblement, Sam a eu droit à un traitement de faveur, ou alors Shan est à la limite de son self contrôle. Il rentre en Raphaël d'une seule longue poussée. Ça fait mal, mais c'est Shan qui le prend. Shan qui le veut et qui le possède. Shan le fait sien. Alors Raphaël se fout de la brulure et de supplier. Il crie et il bouge à la rencontre de son ainé, il mort les coussins lorsque son orgasme déferle sur lui. Shan bouge toujours contre son corps, dans son corps hypersensible. Il écrase Raphaël contre le canapé, une main tire soudain ses cheveux et tout son corps répond à l'ordre en s'arquant en arrière. Shan pousse un grognement devant sa soumission et se retire pour jouir sur le bas de son dos.

L'instant se prolonge, Shan est étendu de tout son long sur Raphaël, qui commence à avoir du mal à respirer mais n'arrive pas protester. Puis Sam se secoue hors de la torpeur douce qui le gagne et tire sur le bras du plus âgé.

« Tu l'étouffes.

- Hmmm, est la seule réponse qu'il obtient.

- Allez, fait un effort, sinon il voudra plus jamais recommencer. »

Il ne plaisante qu'à moitié. Il ne doute pas que Raphaël avait envie de lui, mais comment va t il prendre le rôle de Shan dans l'équation maintenant que l'excitation est retombée ? Surtout que Shan n'a pas vraiment été tendre. Sam laisse sa main glisser sur le flan de Raphaël anxieusement. Il rampe un peu plus près de deux corps épuisés et passe sa main dans les cheveux doux de Raphaël. Celui ci secoue la tête à ses questions et étend un bras pour le serrer contre lui. Le poids de Shan sur son dos s'efface finalement et il s'étire. Aouch, il sent ses articulations craquer. Quand Sam et Raphaël se retournent, Shan est hors de vue.

Une sensation de nausée prend Raphaël au cœur. Sam grimpe sur le canapé et l'appelle à le rejoindre. Il a l'air déçu, et la douleur aigüe dans la poitrine de Raphaël augmente. Les deux jeunes se serrent l'un contre l'autre, couverts de sueur et épuisés. L'odeur du sexe est partout sur eux, mais surtout l'odeur de Shan. Shan qui est parti. Sam s'accroche à Raphaël et dissimule maladroitement un reniflement dans son épaule, le suçon de Shan est violacé sur la peau claire du garçon. Raphaël voudrait le réconforter, il caresse son dos en cercles qu'il voudrait rassurants, mais les mots qu'ils chuchotent n'ont aucun sens et il ne parvient pas à se calmer lui même. Un instant, il a cru que Shan l'acceptait ; mais c'est surtout le fait qu'il ai laissé Sam qui le rend furieux. Sam est leur benjamin, Shan devrait prendre soin de lui ! Pas jouer comme ça avec eux...

Shan revient dans la pièce avec une immense couverture et une bouteille d'eau. Il voit le soulagement irradier en vague des deux visages blottis l'un contre l'autre. Il lève les yeux au ciel en s'installant de l'autre coté de Sam et en arrangeant la couverture sur eux. Sam crochète immédiatement une de ses jambes. Puis l'ainé passe son bras autour des deux paires d'épaules pour toucher Raphaël. Une fois les deux autres endormis il ne peut retenir un murmure plus affectueux qu'ironique : « Ah les louveteaux... ». Comme si Shan pouvait les abandonner alors qu'ils sont enfin à lui.

Dehors, le premier croissant de lune étend ses rayons sur les champs enneigés. La tempête s'est enfin calmée.

plume, original, wolfverse

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