Réaliser

[melissregliss]

Titre : Réaliser
Auteur : melissregliss
Rating : tout publix
Paring : Teddy/Victoire
Disclaimer : la nouvelle génération appartient aussi à JkR même si ces fans l'utilisent plus qu'elle ! ;)
Résumé : Victoire est la fille la plus populaire de Poudlard... c'est un fait ! Elle aime avoir l'attention des autres, particulièrement celle de Teddy Lupin, c'est un autre fait. Et son ami se fait un plaisir de répondre à ses moindres caprices... jusqu'au jour ou il est soudain propulsé au rang de héros de Poudlard ! Victoire arrivera-t-elle à accepter la popularité de son ami et à préserver leur amitié ?
Note : écit pour la communauté les héritiers, défi mon héros
J'ai décidé de faire une Victoire qui ressemble un peu plus à sa mère, juste pour m'amuser ! :)

Victoire poussa un soupir d’exaspération, ses magnifiques yeux bleus levés vers le ciel. Elle en avait… marre ! Oui, plus que marre même ! Et elle se sentait sur le point de faire une crise de nerfs dont elle seule avait le secret…

Plantée comme une idiote dans le corridor face à la salle de cours de défense du mal, Victoire attendait Teddy Lupin depuis plusieurs minutes déjà.
Et s’il y avait une chose que Victoire Weasley détestait par-dessus tout, c’était attendre. Non, tout compte fait, le pire était d’être ignorée. Royalement ignorée même.

Elle qui était belle, intelligente, drôle à ses heures et courageuse, avait l’habitude d’être le centre d’attention. Populaire auprès de la gente masculine, toutes les filles rêvaient de prendre sa place ou du moins de faire parti de son cercle d’amis. Victoire avait la cote, c’était un fait !

Sauf que depuis quelques jours, l’attention de tous ses camarades n’était plus dirigée vers elle. Non, elle n’était plus la coqueluche de Poudlard… un de ses meilleurs amis lui avait ravi sa place. Teddy s’était élevé au rang de vedette lorsqu’il avait porté secours au petit frère de Victoire, Louis, qui pour gagner un pari s’était enfoncé dans la forêt interdite. Teddy l’avait vu et il l’avait suivi pour le ramener à l’école. Depuis ce jour, Victoire avait l’impression d’être invisible. Les gens ne lui parlaient plus que pour lui demander des précisions sur Teddy; lorsqu’elle était avec son ami, c’était lui qui recevait toutes les salutations, les félicitations, les invitations… et Victoire en avait assez!

Et plus que tout, elle ne supportait plus que Teddy ne lui accorde plus aucune attention depuis qu’il était soudainement devenu le garçon le plus populaire de Poudlard !

Victoire aimait que tout le monde soit au petit soin avec elle… particulièrement Teddy. Teddy qui était un de ses amis les plus proches. Pas le meilleur, mais celui qui était toujours là pour elle, qui l’aidait lorsqu’elle en avait besoin, qui la soutenait dans les moments difficiles. Celui qui se préoccupait toujours de ses sentiments et qui était capable de la faire rire lorsqu’elle pleurait…

Hors, à ce moment-même, l’attention du septième année était totalement focalisée sur une fille de son cours qui se pâmait d’admiration devant lui. Tout cela, pendant que Victoire l’attendait pour aller dîner, comme à leur habitude.

"Non mais ne pourrait-il pas dire à cette cruche qu’elle doit partir ? Je n’ai pas toute la journée moi !" pensa la jeune fille avec rage.

-Oh ! Tu es tellement drôle Ted ! lança la cruche en question avec un rire un peu trop fort. Et si courageux…

Ils sortirent enfin de la salle de classe et Victoire alla se planter devant eux… mais ils l’ignorèrent superbement. La jeune fille souffla bruyamment par le nez, impatiente.

-Ce n’était rien ! Tout le monde aurait fait la même chose à ma place ! dit Teddy, faussement modeste.
-Pas du tout ! répliqua l’autre avec un air effaré. Peu de gens seraient allés dans la forêt interdite pour…
-Ça va ! l’interrompit brusquement Victoire en se plaçant entre son ami et son admiratrice. On sait tous maintenant ce que Teddy a fait alors arrête de nous rabâcher les oreilles avec ça !

Puis, empoignant fermement le bras du jeune homme, elle l’entraîna à sa suite en lançant un simple « aurevoir » à la groupie offusquée. Victoire s’éloigna à toute vitesse dans le corridor, marchant à l’opposé de la Grande Salle, Teddy à la traîne derrière elle. Elle avait besoin d’un peu de repos. Elle avait besoin d’être seule, loin de tous les admirateurs de son ami. Elle avait besoin d’avoir enfin toute l’attention de Teddy pour elle et uniquement pour elle.

Elle ne s’arrêta que lorsqu’elle arriva au bout d’un corridor désert et elle se laissa tomber sur le mur en soufflant. Teddy l’observa un instant avec d’éclater de rire.

-Qu’est-ce qui se passe Vic ? Serais-tu devenue un peu… jalouse ? demanda-t-il, un sourire malicieux aux lèvres.
Le visage de la blonde s’empourpra.
-Pas le moins du monde ! s’écria-t-elle en le fusillant du regard. Pourquoi le serais-je ?

Une émotion que Victoire n’arriva pas à déchiffrer passa sur le visage de Teddy; de la colère, de la déception ou peut-être de l’exaspération; mais celui-ci retrouva aussitôt son sourire en coin.

-Moi, je crois que tu l’es ! Tu n’aimes pas voir d’autres filles me tourner autour !
-RI-DI-CU-LE ! répliqua Victoire en élevant la voix. C’est seulement que… ils m’énervent ! Ils m’énervent à t’aduler comme si tu étais un Dieu ! Comme si tu avais sauvé le monde ! Alors qu’on sait très bien tous les deux que demain, ils auront oublié ce que tu as fait !

Son ton était devenu condescendant et son visage avait pris un air de défi.

Teddy la fixa un instant, surpris par son animosité, puis une lueur de colère éclaira ses yeux qui prirent une teinte plus foncé que leur bleu habituel.

-Je me suis porté au secours de ton petit frère, je te rappelle ! s’écria-t-il. Je suis allé la chercher dans la forêt interdite et je l’ai ramené sain et sauf ! J’ai parlementé avec des centaures, j’ai croisé des araignées géantes et personne ne sait à quelle autre créature sauvage j’ai échappé !
-Et moi je te rappelle que mon père a combattu et a été mordu par un loup-garou, que ma tante a été à la tête de la résistance et que mon oncle a sauvé le monde !
Le regard de Teddy devint noir et son expression se fit dure alors qu’il lâchait :
-Désolé… j’avais oublié ! J’avais oublié que rien de ce que je fais n’est assez bien pour la grande Victoire Weasley ! C’est vrai : c’est toi la reine de cette école ! C’est toi qui devrais avoir toute l’attention, qui devrait être adulée, admirée de tous ! Pas moi ! Moi je ne suis rien !

Il recula de quelques pas, son regard ne lâchant pas la jeune fille face à lui.

-Tu sais quoi Vic ? Trouve-toi un autre gars qui voudra jouer le rôle du petit chien de sa majestée… moi, j’en ai assez ! C’est fini.

Puis il se détourna d’elle et s’éloigna à grands pas alors que Victoire le fixait, abrutie par ce qui venait de se passer. Comment avaient-ils pu en arriver là ? Pourquoi la situation avait-elle dérapée ainsi ?

C’était impossible ! Teddy ne se fâchait jamais contre elle ! JAMAIS ! Il se moquait de ses sautes d’humeur, la taquinait sans cesse a ce sujet et lorsque ses colères étaient dirigés contre lui, il prenait le tout avec un sourire aux lèvres.

Alors pourquoi cela avait-il été différent cette fois ?
****************************************************************************************

Victoire dût finalement avouer qu’elle avait eu tort : après plus de deux semaines, Teddy était toujours le héros de Poudlard. Les autres élèves ne cessaient de vanter ses mérites; lui qui jouissait déjà d’une certaine popularité était devenu la star de l’école en quelques heures; son nom était sur toutes les lèvres à présent… et c’était d’autant plus difficile pour la jeune fille de se lever chaque matin et de faire comme si tout allait bien.

Peu importe où elle était, elle entendait le nom de Teddy. Tous ses condisciples lui rappelaient celui qu’elle avait perdu sans se douter de la peine qui la rongeait à l’intérieur. Mais le plus difficile était lorsqu’elle le croisait avec une autre fille… une de ces admiratrices qui étaient devenues encore plus nombreuses depuis que le jeune Lupin ne passait plus autant de temps avec Victoire. Chaque jour, Victoire le croisait en compagnie d’une autre fille à qui il faisait les yeux doux, et son cœur saignait.

Teddy lui manquait. Elle voulait qu’il lui sourit à nouveau; elle souhaitait l’entendre la taquiner gentiment, se moquant de son caractère difficile; elle espérait chaque jour qu’il lui adresserait une parole, un mot, un regard… n’importe quoi qui lui aurait fait voir qu’elle existait pour lui.

Mais elle était devenue un fantôme pour Teddy alors qu’elle ne pensait plus qu’a lui…

Victoire poussa un soupir et laissa tomber sa tête contre la table, juste à côté de son bol de céréales. Sa petite sœur, Gabrielle, arrêta soudainement son monologue enflammé sur les cours de runes qui ne servaient strictement à rien pour fixer son aînée d’un regard surpris.

-Heu… Victoire ? Ça va ?
La blonde se redressa aussitôt et elle s’obligea à sourire.
-Oui, ne t’en fais pas ! Je vais bien… je suis seulement un peu fatiguée.
-Tu es certaine que ça n’a rien à voir avec un certain Gryffondor aux cheveux bleus ? insista sa sœur, un peu trop perspicace au goût de Victoire.
-Pas du tout ! s’offusqua celle-ci en prenant un air pincé. Le HÉROS de Poudlard peut bien faire ce qu’il veut… je m’en fiche !

C’était un mensonge… un énorme mensonge, mais Victoire ne pouvait dire la vérité. Elle était incapable d’admettre qu’elle avait eu tort et surtout, qu’elle avait besoin de Teddy.

Sa sœur pouffa, mais elle reprit rapidement son sérieux sous le regard meurtrier de Victoire.

-Désolée… tu sais, j’ai pensé pendant un temps que vous sortiez ensemble en cachette tous les deux ! lança-t-elle nonchalamment.

Victoire se figea. Sortir avec Teddy ? Non ! C’était ridicule !

-Mais je vois bien maintenant que ce n’est pas le cas ! Alors je me disais que… et bien… j’ai vraiment envie de l’inviter à sortir…
-QUOI ? s’écria Victoire en bondissant de sa chaise.

Elle sentit tous les regards de ses camarades converger vers elle, mais elle n’accordait d’attention qu’à sa cadette, son cœur battant frénétiquement dans sa poitrine.

-Alors… tu es d’accord ? Si tu ne sors pas avec lui et que tu ne ressens rien, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas le faire ! Il a sauvé la vie de notre frère après tout, ce serait la moindre des choses de lui accorder un rendez-vous !

Dominique fit un petit sourire satisfait à sa sœur qui s’empourpra de colère.

-Fais ce que tu veux ! lança Victoire sèchement. De toute façon, il refusera : tu es bien trop jeune pour lui !

Puis elle s’éloigna d’un pas vif vers la sortie de la Grande Salle, des larmes brouillant son regard. Elle devait sortir, elle devait disparaître avant qu’ils la voient tous pleurer. Elle sortit en coup de vent de la pièce et alla se réfugier dans la salle commune des Gryffondors qui était déserte à cette heure. Elle se laissa tomber sur un siège et là, elle laissa enfin sortir ses larmes pour la première fois depuis sa brusque séparation avec Teddy.

Elle ne voulait pas ! Elle ne voulait pas qu’il donne son amour, son attention, sa tendresse à quelqu’un d’autre ! Elle ne pourrait le supporter… il était son Teddy !

Victoire sursauta lorsque le portrait de la Grosse Dame pivota. Elle essuya rapidement son visage avant de se tourner vers l’intrus, prête à l’injurier de l’avoir dérangé… mais elle resta muette d’étonnement.

Teddy se tenait devant elle, l’air préoccupé. Ils restèrent un instant silencieux, s’étudiant mutuellement, puis Victoire demanda finalement d’une petite voix :
-Qu’est-ce que tu fais là ?
Ted haussa les épaules.
-Je t’ai vu sortir pendant le déjeuner… tu avais le visage que tu prends toujours lorsque tu te retiens de pleurer… alors je suis venu voir si ça allait !

Victoire le fixa, stupéfaite, puis ses larmes revinrent à la charge.

C’était pour cela, exactement pour cela que Teddy était son ami le plus précieux : il la connaissait si bien. Il savait lire en elle. Il était le seul à la comprendre réellement.

Son ami s’approcha doucement et il lui tendit un mouchoir de tissu avant de s’accroupir devant elle.
-Qu’est-ce qui se passe Victoire ? murmura-t-il. Pourquoi pleures-tu ?
-Tu… tu me manques Teddy. Tellement. Ce n’est plus pareil sans toi !
Le jeune homme soupira.
-Tu me manques aussi Victoire. Plus que tu ne peux l’imaginer.

Celle-ci poussa un petit cri de soulagement, puis elle se jeta dans les bras de son ami en riant.
-Alors on peut redevenir amis ? Tout peut de nouveau être comme avant ?

Teddy la serra un instant contre lui, mais il la repoussa doucement.
-Non Victoire.

Il se redressa, son regard ne la quittant pas.
-Je suis désolé, ajouta-t-il dans un murmure.
-Mais pourquoi ? demanda la jeune femme avec désespoir.

Elle leva des yeux emplis de larmes vers lui.

-Je… je… j’ai déjà tout donné. Je t’ai tout donné de moi Vic… il ne reste plus rien ! Pendant des années, je n’ai rien attendu en retour, j’acceptais les miettes d’attention que tu voulais bien m’accorder. J’en étais heureux même. Mais plus maintenant…

Il soupira de nouveau.

-Plus maintenant.

Puis il lui tourna le dos pour retourner vers le portrait de la Grosse Dame. Victoire bondit sur ses pieds et se précipita vers lui : elle ne pouvait le laisser partir, elle ne pouvait le perdre à nouveau.
-Teddy ! Attends ! Je ne comprends pas…
Elle lui empoigna le bras et l’obligea à lui faire face.
-C’est justement ça le problème : tu ne comprends pas, répondit-il à mi-voix. Tu ne veux pas comprendre. Et moi, je n’en peux plus d’attendre que tu vois enfin la réalité en face. Je ne peux plus m’accrocher à l’espoir qu’un jour tu m’aimeras comme je t’aime. Je dois vivre ma vie.

Puis il se pencha vers elle et déposa un tendre baiser sur sa joue.
-Au revoir Victoire.

Il partit, la laissant seule de nouveau alors que les pensées se bousculaient dans sa tête, que les émotions se disputaient la place dans son cœur.

Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire, ce qu’elle devait dire ou même penser. Elle ne savait qu’une chose : Teddy l’aimait.

Il était amoureux d’elle.
-Ah ! Enfin tu as compris ! s’écria Dominique qui avait traversé l’entrée de la salle alors que sa sœur était plongée dans ses pensées.

Victoire sursauta et elle releva vivement la tête.
-Hein ? Qu’est-ce que tu fais là ?

Dominique leva les yeux au ciel, exactement comme sa sœur le faisait si souvent, puis elle secoua la tête, découragée.
-Je suis venue m’assurer que ma grande sœur ne jouait pas les idiotes… ce qui semble être le cas.

Elle s’approcha de Victoire, l’empoigna par les bras et la secoua violemment dans tous les sens. Sa sœur sembla enfin revenir sur Terre. Elle poussa un cri d’indignation avant de se dégager brusquement.
-Hey ! Qu’est-ce qui te prends ?
-Et toi ? Qu’est-ce qui te prends ? Qu’est-ce que tu attends ? Tu veux vraiment le perdre pour toujours ?
-Je… je…
-Bien sûr que non ! répondit Dominique à sa place. Alors maintenant, va le rejoindre ! Vite ! Cours !

Elle poussa sa sœur jusqu'à l’entrée de la salle.

-Tu as raison : je dois lui parler. Je dois lui dire…

"Que je l’aime" compléta-t-elle en pensée. Car c’était la vérité : elle était amoureuse de Teddy Lupin. Celui lui semblait si évident à présent. Comment avait-elle pu être aussi aveugle ?
Elle se retourna vers sa sœur et la serra dans ses bras.

-Merci Dom ! Oh ! Et au fait… tu ne voulais pas sortir avec Teddy ?

Dominique poussa un soupir exaspéré.
-Bien sûr que non ! Allez, file maintenant !

Victoire lui sourit, puis elle s’exécuta, courant à toute allure dans les couloirs du château. Elle retourna dans la Grande Salle, persuadée que Teddy y était retourné… ce qui était bien le cas. Malheureusement pour elle, il était entouré d’une horde d’admirateurs qui lui demandaient encore une fois des détails sur le sauvetage du jeune Weasley.

Victoire poussa un grognement mécontent.
"N’ont-ils pas assez entendu cette histoire ? Je dois parler à Teddy !" pensa-t-elle avec agacement.

Elle s’approcha, tentant de repousser les fans qui se massaient autour de la tête bleue, mais sans succès. Personne ne remarquait sa présence et elle restait toujours hors d’atteinte de son ami.

Son regard se porta à cet instant sur la longue table des rouge et or qui était pratiquement déserte, les élèves étant massés autour de Teddy, et un sourire étira ses lèvres : au grand mot, les grands médicaments… ou quelque chose du genre !

Elle grimpa alors sur une chaise, puis se hissa debout sur la table avant de crier d’une voix forte :
-Excusez-moi ! J’aurais besoin de votre attention je vous en prie !

Un silence stupéfait envahi la salle alors que tous les regards se tournaient vers elle.

-Merci à tous ! Je voulais vous demander… si cela est possible bien sûr… j’aimerais que vous laissiez Teddy Lupin seul ! Je crois que tout le monde ici connaît maintenant en détails son aventure dans la forêt interdite et j’ai des choses bien plus importantes à discuter avec lui !

Voyant que ses paroles n’avaient aucun effet, Victoire lança un regard furieux à ses camarades qui accaparaient toujours l’attention de son ami et ceux-ci s’éloignèrent aussitôt, craignant les foudres de la Weasley et son sortilège de chauves-furies qu’elle avait appris de sa tante. Teddy se retrouva enfin seul.

Les mains dans les poches, la tête légèrement penchée sur le côté, il s’avança vers elle, un sourire en coin étirant ses lèvres.

Victoire sauta de son perchoir pour se retrouver face à l’homme qu’elle aimait, son cœur battant à tout rompre.
-Tu trouves toujours le moyen d’arriver à tes fins, non ? Qu’avais-tu de si important à me dire ? demanda Teddy, sans se départir de son sourire.
-Je… je suis une idiote. Égoïste, égocentrique, centrée totalement sur elle-même. Je suis belle et douée… et je le sais.

Teddy fronça les sourcils, perplexe.
-Tu n’es pas que ça Victoire…

La jeune fille fit un pas vers lui.

-C’est vrai… mais tu es le seul à le savoir. Tu es le seul qui me connaisse réellement, le seul qui voit plus loin que ça… le seul aussi qui supporte mon mauvais caractère ! Tu es toujours là pour moi Teddy, peu importe les circonstances. Tu es même allé dans la forêt interdite pour sauver mon petit frère ! Tu es… un héros. Mon héros.
-Ou veux-tu en venir Vic ? demanda Teddy d’une voix hésitante, alors que l’espoir brûlait de nouveau en lui.

La jeune fille planta son regard azur dans le sien et elle prit une grande inspiration, puis se jeta à l’eau :
-Tu mérites une fille bien mieux que moi Teddy… mais si tu acceptes de me donner une chance, je te promets de…

Elle ne put continuer sa phrase : déjà, le jeune homme avait comblé la distance entre eux pour serrer Victoire contre lui.

-Il n’y a rien de mieux que toi pour moi Victoire, murmura-t-il à son oreille.

Elle rit de bonheur et enfouie son nez dans son cou.

-Je suis désolée d’avoir été aussi idiote.
-Et moi je suis désolé de ce que je t’ai dit…
Victoire se redressa pour appuyer son front contre le sien.
-Oublions tout ça… et embrasse-moi, tu veux ? ordonna-t-elle en souriant.
-Sa majestée me donne encore des ordres ? répliqua Teddy avec un rire.
-Parfaitement ! répondit Victoire en l’empoignant par la cravate.

Elle l'attira vers elle et déposa enfin ses lèvres sur les siennes.