Titre …Comme pour tous les gamins désobéissants…
Personnages/Pairing: Snack !
Disclaimer: Tout à JKR
Rating : PG-13 ou nc-17, je ne sais pas trop…Nc-17, je dirais…
Nombre de mots: 1320
Demandé par
archea2 ici Comme pour tous les gamins désobéissants…
« Oui, j’étais un adolescent charmeur et charmant, crois moi, et franchement, ton père n’aurait jamais réussi à séduire Lily sans mes conseils. » affirme Sirius à Harry. Trois mètres plus loin, Severus relève le nez de l’échiquier où il est en train d’écraser Lupin pour lever les yeux au ciel. Lupin lui-même semble assez amusé par l’affirmation mais choisit diplomatiquement de rester penché sur la situation inextricable où il a réussi à coincer sa reine.
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« McGonagall va me faire la peau, gémit Ginny, j’aurais dû rendre ce devoir il y a trois jours.
-Allons, allons, temporise Sirius, je n’ai jamais rendu un devoir à l’heure, et ça n’empêchait pas que tous les professeurs m’adoraient ! »
Trois mètres plus loin, Severus relève le nez de l’échiquier où il est en train de flanquer une monumentale raclée à Arthur Weasley pour lever un sourcil sarcastique, prenant les dieux à témoin et leur demandant silencieusement pourquoi ils n’ont pas encore englouti dans les entrailles de la terre ce menteur compulsif. Weasley en profite pour mettre sa tour en sureté derrière une barrière de pions.
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Severus s’apprête à asséner le coup de grâce à un poufsouffle de cinquième année, recroquevillé dans un angle du couloir quand la voix du professeur de vol nouvellement embauché se fait entendre.
« Allons, allons, Sev, tu ne peux pas en vouloir au pauvre petit, tous les élèves ne peuvent pas être le rêve des professeurs, comme je l’étais. »
L’affirmation est si outrageusement mensongère que Severus en perd ses capacités de diatribes et que le pauvre petit en question s’en tire sans heures de colles. Lorsque, trois heures après, les événements le rattrapent et qu’il se rend compte qu’il a été appelé Sev devant un élève, ce sont les troisièmes années de Serpentard qui trinquent, à leur grande stupéfaction.
Un jour, il mettra les points sur les i à Sirius Black concernant le cauchemar qu’ont été ses années de scolarité pour le reste de la population de Poudlard.
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C’est un samedi après midi que la tempête qui s’annonçait depuis plusieurs semaines éclate. Tonks est partie en mission à l’autre bout de l’Europe, et Sirius a insisté pour venir visiter l’époux et le fils livrés à eux-mêmes. Officiellement, c’est pour être sûr que Remus n’a besoin de rien, deux jours après la pleine lune. Snape soupçonne cependant que les capacités pâtissières de Lupin jouent un rôle important dans cette visite impromptue.
Fidèle à son habitude depuis la fin de la guerre et sa sortie de Grimmauld Place, il babille…
« Tu te souviens, Moony, Bibine était juste nommée, je suis sûre qu’elle avait le béguin pour mes quinze ans…J’étais le plus joli garçon de l’école, après tout »
Il suffit d’une goutte de phytoplancton en trop dans la potion, comme disait Slugghorn. Severus éclate.
« Tu étais un gosse insupportable, une tête à claques comme les dieux n’en mettent sur terre que tous les mille ans et Dumbledore aurait dû permettre à Rusard de te mettre aux fers ou te flanquer une fessée, comme on fait pour tous les gamins désobéissants. Et d’ailleurs, tu en mériterais encore une ! »
Son casse pied préféré n’a même pas l’air vexé.
« Quoi, tu es volontaire ? Envie de me chauffer le postérieur, Sev ? »
Remus s’étrangle dans son thé, repose la tasse avec force et annonce à la cantonade : « Je vais voir si Teddy s’est endormi » avant de prendre courageusement la fuite de son propre salon. Sa sortie passe inaperçue des deux amants qui, les visages soudain rougis, s’observent avec circonspection par-dessus le plateau de scones.
« Non, sans blague…Tu aimerais ? » Sirius, toujours Gryffondor, a parlé le premier.
Severus hésite. Quelque part, il a l’impression qu’accepter ne servira qu’à l’amener plus avant sur le chemin qu’il a pris le jour où il a accepté un dîner avec Black. (1)
Cependant, la vision d’un Sirius, fesses à l’air, enfin puni pour son outrecuidance passée, présent, à venir, de la peau rosissant sous sa main, sa main à lui…Il sent nettement une réaction digne d’un adolescent en chaleur se produire dans son pantalon, et il acquiesce silencieusement, à sa propre surprise.
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Ils ont choisi le premier jour des vacances, afin d’éviter une intervention inopportune d’un élève qui aurait eu l’étrange idée de venir poser une question à son professeur de potions.
Severus attend, assis à son bureau.
Officiellement, il annote un article sur l’utilisation de charbon de bouleau pour chauffer le chaudron dans le cas des potions de Renforce-neurones.
Officieusement, il mordille sa plume, partagé entre l’inquiétude, l’excitation, la honte…
Lorsque la porte s’entrouvre, sans même que le visiteur ait frappé, il rejette la plume avec force. Sirius a été jusqu’à se procurer un uniforme de Gryffondor.
Merlin fasse que ça n’ait pas été auprès de Potter.
« Professeur, je suis venu pour ma retenue. » La respiration du professeur en question a un raté.
« Entrez, Monsieur Black. Votre comportement a été inadmissible. Cette retenue est, je pense que vous le comprenez, totalement justifiée.
- Est-ce que cela veut dire que vous allez me faire faire des lignes ? »
Aucun adulte ne devrait avoir le droit d’être autre chose que ridicule en battant ainsi des cils, mais la confiance en soi de Sirius fait passer beaucoup de choses. La voix de Severus trouve d’elle-même les inflexions dures qu’il affectionne en salle de cours. (2)
« J’ai bien peur que les méthodes les plus classiques aient échoué sur vous. Tombez le pantalon, Monsieur Black…Le caleçon aussi. Posez vos mains sur l’établi devant vous. »
La pose, superbe d’indécence, suffit à le faire gémir et Sirius jette un œil amusé par-dessus son épaule, sortant du jeu.
« La vue te plait ? »
Cet homme ne sait jamais quand se taire.
Severus lève une main qui retombe dans un bruit sec. Sur la fesse musclée par le Quidditch, la marque rouge semble prendre toute la place et il hésite un instant. Son amant semble sentir son trouble et l’encourage.
« Vous savez, professeur, je pensais que je pourrais mettre des blattes dans le porridge, demain »
CLAC !
La trace s’étale, symétrique, déflorant la peau blanche de l’autre fesse.
« Ou bien peut-être charmer les douches des vestiaires de Quidditch de Serpentard… »
CLAC !
« Ou encore métamorphoser les jupes des filles. Rose. Et transparent. »
CLAC !
« Et il y cette idée avec cette carpette de miss Teigne, une serpillère et de la colle ohbordelSev… »
CLAC !
Sirius laisse tomber son discours, se contentant de tendre les fesses, laissant échapper par ci par là un petit bruit de douleur. Severus y va de bon cœur, jusqu’à avoir mal à la main, jusqu’au moment où la confiance de Sirius, sa respiration hachée, le mouvement involontaire de ses hanches deviennent trop et où il le retourne avec violence et tombe à genoux. Sirius pousse un grand cri et semble exploser dans sa gorge, avant de le rejoindre au sol pour lui rendre la pareille.
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Allongé sur la pierre froide, poisseux, le bras gauche écrasé par le poids de Sirius, Severus s’est rarement senti aussi détendu. Un gloussement le tire de sa torpeur.
« Quoi ?
- Je pensais juste…Pendant la guerre aussi, je me suis comporté comme un gosse gâté, non ? Je suis sûr qu’on peut trouver une badine, à Grimmauld place. »
Severus soupire.
Dans quelle galère s’est il embarqué ?
(1) Accepter n’est peut-être pas le terme qui convient. Cela ressembla à « Bordel de Merlin, Black, OUI, je dînerai avec toi mais si tu continues à me suivre partout comme un caneton sa mère, je t’écorche avec un couteau à potions ! »
(2) Le plaisir de voir les petits visages des premières années se lever vers lui, comme s’ils se demandaient s’ils ont encore l’âge de mouiller leur pantalon. Contrairement à ce que les gens croient, il adore enseigner.
***Fin.
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