Aujourd’hui, on est le 20. Et comme tous les 20 de chaque mois (enfin, depuis le mois d’août), je suis sur le point de poster un nouveau chapitre des
Chroniques des jours heureux. Cette fic, c’est notre grand projet, à Tallia et à moi, depuis plus de deux ans maintenant, et pour encore un petit moment sans doute.
Mais pour bien comprendre, revenons au tout début…
Qui est Tallia ?
Derrière ce pseudo se cache ma meilleure amie, ma confidente, mon âme sœur. Tout a commencé en septembre 2006, grâce aux hasards de l’internat et à Lau, le troisième pilier indispensable à notre trio excentrique. Lau et Tallia étaient dans la même classe, et déjà inséparables quand je n’étais encore qu’une voisine discrète. Mon amitié indéfectible avec Lau s’est nouée par une froide après-midi de novembre, autour d’un café chez Starbucks et d’une improbable discussion. C’est elle qui nous a présentées, Tallia et moi, et cette première rencontre a d’abord été circonspecte des deux côtés.
Pas longtemps. Très vite, nous avons été trois inséparables, discutant jusque tard dans la nuit de sujets drôles ou graves, faisant résonner nos rires dans le réfectoire blasé, pour des délires qui n’appartenaient qu’à nous. Des âmes sœurs, quoi, en amitié comme il en existe paraît-il en amour.
Bref, Lau et Tallia écrivaient de l’original, ne s’en cachaient pas. Moi, j’étais sur ffnet depuis déjà deux ans, et j’y avais même déjà publié quelques petites choses, mais dans ma vie réelle de tous les jours, j’avais gardé jalousement et précieusement mes histoires pour moi jusqu’alors. A elles, j’en ai parlé. D’abord surprises par le principe des fanfictions, elles se sont intéressées, m’ont lue, critiquée, encouragée, conseillée. Tallia, qui connaissait Harry Potter et aimait l’univers davantage que Lau, s’est peu à peu lancée sur ffnet, depuis mes favoris principalement.
Pourquoi les Chroniques ?
L’année suivante, Lau s’est envolée vers d’autres cieux au hasard des concours. Tallia avait moins de travail et s’est lancée plus avant sur ffnet. Nous en parlions souvent, déplorant la place souvent accordée à Peter dans les fics sur les Maraudeurs. En effet, il était souvent dépeint, dès l’adolescence, comme un personnage lâche, effacé, souvent moqué voire martyrisé par les trois autres, quand il n’était pas oublié, purement et simplement. Avec pour justification : « j’aime pas Peter (c’est un sale traître) alors je ne l’écris pas ».
Oui, mais non.
Peter a été le Gardien du Secret des Potter. Cela signifie que, en plein cœur d’une guerre civile et dans un climat de méfiance généralisée, James et Lily ont mis leurs vies et celle de leur fils unique entre ses mains. Avec le résultat qu’on sait, certes. Mais le simple fait qu’ils aient eu cette confiance en lui est la preuve ultime, absolue qu’ils le considéraient comme un véritable ami. Et non comme la dernière roue du carrosse. Dès lors, écrire Peter en ami véritable qui finit par trahir, le comprendre, l’expliquer, peindre sa personnalité et son évolution, tout ça nous intéressait.
Et puis, il y avait tout le reste. Il y avait Remus, aussi, dont il fallait dénouer les secrets, les hontes, les angoisses, le soulagement de l’acceptation des autres, leurs regards, toujours. Et les doutes… Il y avait James, dans toute arrogance, dans son sens de l’amitié, dans son amour pour Lily, dans son courage, dans sa bêtise. Dans sa confiance.
Il y avait Sirius et sa révolte, aussi. Parce que ça se construit, une révolte, on ne se réveille pas un matin en décidant de rejeter en bloc une éducation. Non, ça se fait petit à petit, ça commence tout doucement, par des détails, des questions, des hésitations, ça monte en puissance, ça s’alimente, et puis ça explose. Et pour finir, on a beau faire, il reste toujours quelque chose du postulat de départ. Il y avait donc Sirius et sa révolte, sa relation avec James, avec Rogue, et son côté Black, malgré tout…
Il y avait également Lily, la fille de Moldue amie d’un Serpentard mais qui épouse James. Et puis, enfin, il y avait Severus, sa place à lui, entre Serpentard et Lily, sa haine pour Sirius et James, ses choix. Celui de devenir Mangemort, en particulier.
Alors un jour, on s’est décidées. Il fallait qu’on l’écrive.
Comment les Chroniques ?
Une fois la décision prise, tout restait à faire. Il a fallu tout choisir. On a d’abord fait le choix du canon, autant que possible, de la « facilité », peut-être, quelque part. Pas de pouvoirs particuliers, d’artefacts singuliers, de créatures inhabituelles, ou de relations familiales sordides. Un loup-garou, trois animagi et la famille Black, ça suffisait largement. Nous avons donc décidé de respecter au maximum les indications de JKR.
Au final… Pas sûr qu’on ait réussi aussi bien qu’on espérait… ^^ Un peu par choix, un peu par ignorance, il y a quand même plusieurs nuances. Chez nous, la mère de Sirius s’appelle Némésis, Andromeda est plus âgée que Bellatrix, Remus a deux sœurs, et le père de James est Auror. D’ailleurs, les Potter sont liés à Voldemort. La faute à
un OS que j’avais écrit. Bon.
Ensuite, on a décidé de se concentrer (s’éparpiller serait plus juste, en fait) sur les six personnages précédemment cités, à savoir : les quatre Maraudeurs, Lily et Severus. Explorer leurs pensées, leurs questions, leurs relations, leurs réflexions nous intéressait. Nous n’avions pas envie de nous « contenter » des Maraudeurs, Severus et sa complexité nous plaisaient, et Lily, ma foi… Lily est au centre de bien des relations dans ce petit groupe… Et puis, il fallait bien une fille.
Puis est venu le choix de raconter les sept années de leur vie à Poudlard. Se contenter de certaines, les premières, les dernières, une au milieu, ne nous satisfaisait pas non plus. Nous avions l’ambition de montrer leurs évolutions, et cela prend du temps. De plus, s’il y a bien un âge où se forment les caractères, c’est celui-là.
En revanche, nous ne savons pas encore quand exactement nous allons mettre fin à ces Chroniques. Mais bon, on a encore un peu de temps… ^^
Le titre ? Ma foi, comparées à ce qui suivra (la guerre, la peur, la mort, la trahison, l’emprisonnement, la solitude, la guerre encore, la peur toujours, la mort enfin), les années à Poudlard ont certainement été heureuses… Même si Tallia m’a très justement fait remarquer l’ironie certaine de ce titre : pendant ces années-là, Remus cachait un lourd secret, Sirius se posait plein de questions difficiles, et Severus peinait à trouver sa place…
Et aujourd’hui, on en est où ?
On a posté le prologue des Chroniques en avril 2008… Puis updaté avec irrégularité. Depuis le mois d’août et une grosse discussion sur la réorganisation et la planification de nos chapitres, on poste un chapitre par mois, le 20, donc. Le chapitre 10, « le diable se cache dans les détails », sera posté d’ici quelques minutes.
Ce billet s’allonge et n’en finit plus. J’ai beaucoup d’autres choses à vous révéler sur les Chroniques, pourtant… Je pense aborder, en effet, l’organisation de notre écriture à quatre mains, le choix de donner des sœurs à Remus, celui de faire de Peter un ami d’enfance de James, et donner quelques renseignements sur les personnages de notre création (les sœurs de Remus, les camarades de Lily, ceux de Severus). Dites-moi si ça vous intéresse, lesquels vous aimeriez lire en premier, et si vous désirez savoir d’autres choses…