Alerte FIC
Voilà donc la suite de ma fic entre Kay et Bill Adama....
Les événements se déroulent durant Pegasus...
Transfert 2
La pièce est à l’image de l’Amiral Cain, dénuée de fioriture, chirurgicale et minimaliste. Les murs sont recouverts des trophées, des diplômes et d’armes d’un autre temps rappelant la position et la personnalité de la femme qui en est propriétaire : sa précocité, son intelligence, son implacabilité et sa détermination.
C’est un guerrier dans toute sa splendeur : froid, féroce et létal.
Elle est debout, devant sa table de travail et examine avec curiosité et perplexité le dossier sous ses yeux. Qu’Adama veuille se débarrasser d’un personnel aussi qualifié et brillant, défie son entendement. Pourquoi choisit-il de la transférer sous ses ordres?
Le capitaine Kay Hathaway a fini major de sa promotion, et depuis n’a jamais cessé de prouver sa valeur et ses compétences. A l’issue du Colombia, elle a été affectée sur le Valkyrie où elle a connu Adama, elle l’a ensuite suivi sur le Galactica, comme nombre d’officiers.
Adama s’attire une loyauté et une fidélité indiscutables. Sa réputation est parvenue jusqu’à ses oreilles, il est rusé, déterminé et très attaché à son personnel. Trop d’ailleurs, et ce n’est pas convenable pour un chef de guerre. Son abnégation et son héroïsme sont hors de cause, et ses stratégies peu académiques ont fait des merveilles durant la première guerre, et les exercices militaires engageant des Battlestars par la suite.
Cain se masse la nuque et pousse un soupir.
C’est un vieux loup de mer, et elle doit s’en méfier. Ce transfert n’est pas fortuit, ni innocent.
Son geste est une manœuvre osée mais elle en devine la portée. Adama tente d’infiltrer un espion à sa solde. C’est très habile ! Et pas n’importe qui, un balisticien et artilleur de cet acabit peut faire des merveilles pour le Pegasus, et de par son poste clé fournir une mine d’informations à son ancien chef….
Mais, Adama ne l’a pas encore pratiquée… Il veut jouer ? Ils vont jouer.
Un sourire large et arrogant prend possession du visage de l’Amiral. Après tout, toute forme de défi est un combat, et elle y voue un culte immodéré.
Cet officier attise son attention et son amour du jeu. Celui du chat et de la souris…
Elle va tourner ce capitaine, s’acquérir sa fidélité. Cain sait séduire quand il le faut. Il lui faut trouver les mots justes pour se la mettre dans la poche, trouver les failles et inverser le cours de cette manœuvre.
En plus, cette Hathaway a beaucoup de charme, elle est séduisante. Une bien belle souris…
Ces perspectives sont tellement vivifiantes ! Et un peu de divertissements dans ces temps difficiles permettent de garder la tête froide et d’évacuer la tension du stress…
Va pour Hathaway, et ensuite, elle s’occupera d’Adama, d’une manière ou d’une autre !
***
« Entrez, capitaine. » Me dit l’Amiral Cain. C’était la première fois que je la rencontrais, et ne fut pas surprise de voir cette femme élancée et racée.
« Je ne vous offrirai pas de chaise, ici, il n’y en a pas. C’est meilleur pour l’efficacité et la concision. » Continua-t-elle, après que je l’eusse saluée.
Je m’approchai d’un pas ferme, réussissant à dissimuler ma légère anxiété et mon intimidation. Je savais qu’elle était froide et glaciale au premier abord et ne fut donc pas décontenancée.
Son sourire léger me donna même confiance. Mon dossier devait lui avoir laissé une impression favorable. Du moins, je l’espérais.
Elle me posa quelques questions classiques, mes études, mon parcours professionnel, la colonie d’où j’étais originaire -Tauron, ce qu’elle apprécia d’emblée étant elle aussi de là-bas. Elle s’enquit rapidement de l’existence de survivant de ma famille, et me demanda si j’avais quelqu’un avec un regard appuyé. Je fus assez fière de réussir à ne pas rougir, mais échouais à ne pas évoquer mentalement le Baiser.
« Je suis curieuse capitaine. Vous ne me semblez pas être un officier incertain ou inconstant. Plutôt sûr et fiable. D’où ma question, pourquoi cette demande de transfert ? » Me demanda-t-elle en me fixant sans ciller, et entra dans le vif du sujet ce que j’aime assez.
La situation n’était pas similaire à celle que j’avais connu la veille. Cet amiral, malgré tout le respect que je lui devais, n’avait pas encore gagné mon allégeance, ni mon obéissance absolue, et je ne me sentais pas tenue d’être honnête avec elle. Ce genre de sentiment s’acquiert au fil du temps quand la confiance est établie et réciproque. Elle est le fruit de l’admiration et des épreuves.
« Amiral, je vois cette demande de transfert comme une opportunité de perfectionner mon expérience et d’offrir mes compétences au Pegasus. » répondis-je sans fard. J’étais immobile, impressionnée par l’intensité de son regard et l’intérêt non dissimulé de mon supérieur.
Elle me sourit en inclinant la tête sur le côté. Puis, elle m’informa d’une voix ferme et bien modulée :
« J’aime l’assurance chez mes subalternes. J’aime aussi qu’ils sachent exactement qu’elle est leur valeur et ne fassent pas preuve de fausse modestie. Vous ne doutez pas de votre potentiel, vous l’avez prouvé en de maintes occasions… Vous avez du tempérament, vous me plaisait. »
« Merci, Amiral. » rétorquais-je en rougissant légèrement, je me sentais flattée et ces éloges, venant d’une personnalité telle qu’elle, avaient de quoi enorgueillir n’importe lequel d’entre nous.
« Ne vous emballez pas Hathaway ! Vous allez devoir faire vos preuves. Montrez moi que je ne me trompe pas et que ma confiance et mes espoirs sont bien placés. Il faut que vous sachiez que j’estime tout échec comme un acte de trahison. » M’annonça-t-elle en se déplaçant lentement dans ma direction, sans détourner les yeux de ma personne.
Le poids de son regard appréciateur et évaluateur n’était pas non plus pour mettre à l’aise, pas qu’il ne fut déplaisant, mais, il vous mettait sur la sellette tout autant que son discours.
« Je ne vous décevrai pas, Amiral. » Lui répondis-je de ma voix la plus ferme, je voulais lui faire une excellente impression, et il est vrai que je ne tenais pas à la décevoir.
Son attitude confiante, l’assurance qu’elle dégageait impressionnaient et initiaient la curiosité. Elle passa dans mon dos, et je n’osais plus bouger. Elle s’approcha de moi et prononça distinctement et doucement, « Ce que j’attends de tout soldat est simple : discipline, courage et loyauté. »
Je ne répondis rien. Les choses étaient limpides, les attentes classiques et les lignes fixées. Travailler sous les ordres de l’Amiral devait être agréable, nous savions où nous allions. Même si mon cœur se serra sachant que je ne verrai plus aussi régulièrement le commander, cela serait peut-être moins pénible que de l’avoir à proximité sans avoir la possibilité de l’atteindre.
J’entendis Cain rire doucement, et elle revint dans mon champ de vision, « Bien. Je n’aurais pas apprécié, une stupidité du genre : « ils vous sont acquis ». Vous êtes intelligente et vous en avez. Je pense que vous comprenez chacun de ces termes: discipline, courage et loyauté. Je ne vous demande ni plus ni moins, Major Hathaway. »
La surprise et la joie se disputèrent un instant la vedette, puis je m’exclamai avec un sourire franc, « merci, Amiral. »
« Votre gratitude prouvez-la moi par vos actions, pas par des mots. Votre mission est capitale, il ne s’agit plus de s’occuper de la balistique, des solutions de tir et des munitions du Pegasus, mais de celle de la Flotte entière. La tâche est importante, capitale. »
« J’en suis consciente, et la difficulté m’a toujours motivée. »
Elle me sourit franchement, et accrocha mon regard une fois encore, le sien était quasiment hypnotique. Je ne la décevrais pas.
« Vous pouvez disposer, Major » Finit-elle par prononcer tranquillement.
Je sortis de la pièce, tremblante et poussant un soupir de soulagement, la tension m’avait envahie sans que je m’en rende compte.
J’étais un peu déstabilisée, et ne pouvais m’empêcher de penser à ces deux personnalités diamétralement opposées, et toutes deux terriblement charismatiques, au final. La présence et la silhouette de massive William Adama me manquaient déjà, pourquoi m’avait-il embrassé, puis laissé partir ?
***
2/?
J'espère que cela plaira...
Les événements se déroulent durant Pegasus...
Transfert 2
La pièce est à l’image de l’Amiral Cain, dénuée de fioriture, chirurgicale et minimaliste. Les murs sont recouverts des trophées, des diplômes et d’armes d’un autre temps rappelant la position et la personnalité de la femme qui en est propriétaire : sa précocité, son intelligence, son implacabilité et sa détermination.
C’est un guerrier dans toute sa splendeur : froid, féroce et létal.
Elle est debout, devant sa table de travail et examine avec curiosité et perplexité le dossier sous ses yeux. Qu’Adama veuille se débarrasser d’un personnel aussi qualifié et brillant, défie son entendement. Pourquoi choisit-il de la transférer sous ses ordres?
Le capitaine Kay Hathaway a fini major de sa promotion, et depuis n’a jamais cessé de prouver sa valeur et ses compétences. A l’issue du Colombia, elle a été affectée sur le Valkyrie où elle a connu Adama, elle l’a ensuite suivi sur le Galactica, comme nombre d’officiers.
Adama s’attire une loyauté et une fidélité indiscutables. Sa réputation est parvenue jusqu’à ses oreilles, il est rusé, déterminé et très attaché à son personnel. Trop d’ailleurs, et ce n’est pas convenable pour un chef de guerre. Son abnégation et son héroïsme sont hors de cause, et ses stratégies peu académiques ont fait des merveilles durant la première guerre, et les exercices militaires engageant des Battlestars par la suite.
Cain se masse la nuque et pousse un soupir.
C’est un vieux loup de mer, et elle doit s’en méfier. Ce transfert n’est pas fortuit, ni innocent.
Son geste est une manœuvre osée mais elle en devine la portée. Adama tente d’infiltrer un espion à sa solde. C’est très habile ! Et pas n’importe qui, un balisticien et artilleur de cet acabit peut faire des merveilles pour le Pegasus, et de par son poste clé fournir une mine d’informations à son ancien chef….
Mais, Adama ne l’a pas encore pratiquée… Il veut jouer ? Ils vont jouer.
Un sourire large et arrogant prend possession du visage de l’Amiral. Après tout, toute forme de défi est un combat, et elle y voue un culte immodéré.
Cet officier attise son attention et son amour du jeu. Celui du chat et de la souris…
Elle va tourner ce capitaine, s’acquérir sa fidélité. Cain sait séduire quand il le faut. Il lui faut trouver les mots justes pour se la mettre dans la poche, trouver les failles et inverser le cours de cette manœuvre.
En plus, cette Hathaway a beaucoup de charme, elle est séduisante. Une bien belle souris…
Ces perspectives sont tellement vivifiantes ! Et un peu de divertissements dans ces temps difficiles permettent de garder la tête froide et d’évacuer la tension du stress…
Va pour Hathaway, et ensuite, elle s’occupera d’Adama, d’une manière ou d’une autre !
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« Entrez, capitaine. » Me dit l’Amiral Cain. C’était la première fois que je la rencontrais, et ne fut pas surprise de voir cette femme élancée et racée.
« Je ne vous offrirai pas de chaise, ici, il n’y en a pas. C’est meilleur pour l’efficacité et la concision. » Continua-t-elle, après que je l’eusse saluée.
Je m’approchai d’un pas ferme, réussissant à dissimuler ma légère anxiété et mon intimidation. Je savais qu’elle était froide et glaciale au premier abord et ne fut donc pas décontenancée.
Son sourire léger me donna même confiance. Mon dossier devait lui avoir laissé une impression favorable. Du moins, je l’espérais.
Elle me posa quelques questions classiques, mes études, mon parcours professionnel, la colonie d’où j’étais originaire -Tauron, ce qu’elle apprécia d’emblée étant elle aussi de là-bas. Elle s’enquit rapidement de l’existence de survivant de ma famille, et me demanda si j’avais quelqu’un avec un regard appuyé. Je fus assez fière de réussir à ne pas rougir, mais échouais à ne pas évoquer mentalement le Baiser.
« Je suis curieuse capitaine. Vous ne me semblez pas être un officier incertain ou inconstant. Plutôt sûr et fiable. D’où ma question, pourquoi cette demande de transfert ? » Me demanda-t-elle en me fixant sans ciller, et entra dans le vif du sujet ce que j’aime assez.
La situation n’était pas similaire à celle que j’avais connu la veille. Cet amiral, malgré tout le respect que je lui devais, n’avait pas encore gagné mon allégeance, ni mon obéissance absolue, et je ne me sentais pas tenue d’être honnête avec elle. Ce genre de sentiment s’acquiert au fil du temps quand la confiance est établie et réciproque. Elle est le fruit de l’admiration et des épreuves.
« Amiral, je vois cette demande de transfert comme une opportunité de perfectionner mon expérience et d’offrir mes compétences au Pegasus. » répondis-je sans fard. J’étais immobile, impressionnée par l’intensité de son regard et l’intérêt non dissimulé de mon supérieur.
Elle me sourit en inclinant la tête sur le côté. Puis, elle m’informa d’une voix ferme et bien modulée :
« J’aime l’assurance chez mes subalternes. J’aime aussi qu’ils sachent exactement qu’elle est leur valeur et ne fassent pas preuve de fausse modestie. Vous ne doutez pas de votre potentiel, vous l’avez prouvé en de maintes occasions… Vous avez du tempérament, vous me plaisait. »
« Merci, Amiral. » rétorquais-je en rougissant légèrement, je me sentais flattée et ces éloges, venant d’une personnalité telle qu’elle, avaient de quoi enorgueillir n’importe lequel d’entre nous.
« Ne vous emballez pas Hathaway ! Vous allez devoir faire vos preuves. Montrez moi que je ne me trompe pas et que ma confiance et mes espoirs sont bien placés. Il faut que vous sachiez que j’estime tout échec comme un acte de trahison. » M’annonça-t-elle en se déplaçant lentement dans ma direction, sans détourner les yeux de ma personne.
Le poids de son regard appréciateur et évaluateur n’était pas non plus pour mettre à l’aise, pas qu’il ne fut déplaisant, mais, il vous mettait sur la sellette tout autant que son discours.
« Je ne vous décevrai pas, Amiral. » Lui répondis-je de ma voix la plus ferme, je voulais lui faire une excellente impression, et il est vrai que je ne tenais pas à la décevoir.
Son attitude confiante, l’assurance qu’elle dégageait impressionnaient et initiaient la curiosité. Elle passa dans mon dos, et je n’osais plus bouger. Elle s’approcha de moi et prononça distinctement et doucement, « Ce que j’attends de tout soldat est simple : discipline, courage et loyauté. »
Je ne répondis rien. Les choses étaient limpides, les attentes classiques et les lignes fixées. Travailler sous les ordres de l’Amiral devait être agréable, nous savions où nous allions. Même si mon cœur se serra sachant que je ne verrai plus aussi régulièrement le commander, cela serait peut-être moins pénible que de l’avoir à proximité sans avoir la possibilité de l’atteindre.
J’entendis Cain rire doucement, et elle revint dans mon champ de vision, « Bien. Je n’aurais pas apprécié, une stupidité du genre : « ils vous sont acquis ». Vous êtes intelligente et vous en avez. Je pense que vous comprenez chacun de ces termes: discipline, courage et loyauté. Je ne vous demande ni plus ni moins, Major Hathaway. »
La surprise et la joie se disputèrent un instant la vedette, puis je m’exclamai avec un sourire franc, « merci, Amiral. »
« Votre gratitude prouvez-la moi par vos actions, pas par des mots. Votre mission est capitale, il ne s’agit plus de s’occuper de la balistique, des solutions de tir et des munitions du Pegasus, mais de celle de la Flotte entière. La tâche est importante, capitale. »
« J’en suis consciente, et la difficulté m’a toujours motivée. »
Elle me sourit franchement, et accrocha mon regard une fois encore, le sien était quasiment hypnotique. Je ne la décevrais pas.
« Vous pouvez disposer, Major » Finit-elle par prononcer tranquillement.
Je sortis de la pièce, tremblante et poussant un soupir de soulagement, la tension m’avait envahie sans que je m’en rende compte.
J’étais un peu déstabilisée, et ne pouvais m’empêcher de penser à ces deux personnalités diamétralement opposées, et toutes deux terriblement charismatiques, au final. La présence et la silhouette de massive William Adama me manquaient déjà, pourquoi m’avait-il embrassé, puis laissé partir ?
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J'espère que cela plaira...