Première réponse aux prompts obtenus dans
entrée. La consigne : "Donnez-moi un personnage ou un couple, ainsi qu'un objet (n'importe lequel, même une petite cuillère ou un trombone) et j'écrirai un drabble (100 mots pile) dessus."
Prompt : (Avatar) Zuko & Sokka - Epée
Pour :
hitori_toshiroG - 385 mots
En essayant de parer un coup de Sokka, Zuko perd l’équilibre et se retrouve sur le dos, à même l’herbe et la poussière. Aussitôt, Sokka fait voler son épée et place la sienne sous sa gorge. Il le toise, essoufflé, luisant de sueur, le sourire triomphant ; Zuko ramène ses coudes sous lui afin de se redresser, mais ne parvient ainsi qu’à rapprocher la lame de son propre cou. Sokka le regarde faire, son sourire s’étirant un peu plus à chacun de ses mouvements.
Soudain, Zuko empoigne la lame de l’épée. Surpris, Sokka raffermit sa prise, mais sent trop tard la chaleur qui se répand jusqu’au pommeau. Une seconde plus tard, il lâche son arme en hurlant et en soufflant sur sa paume rougie.
« Tricheur ! s’écrie-t-il. On s’était mis d’accord : pas de pouvoirs ! »
Indifférent à ses reproches, le jeune Maître du Feu se relève, l’air satisfait. Il ramasse son épée, puis celle de Sokka, qu’il lui tend avec un sourire à peine moins large que celui de son adversaire une minute auparavant.
« Tu sais bien que je suis mauvais perdant, réplique-t-il.
- Ouais, j’ai cru remarquer. »
Orgueil blessé, constate Zuko, amusé, en contemplant l’expression renfrognée de Sokka. Il sait que ce dernier déteste être mis en échec par des pouvoirs et, pire que tout, par ses propres pouvoirs, ceux du feu - trace indélébile de leur ancienne animosité. Il s’avance d’un pas et lui donne un léger coup de coude.
« Tu m’as bien eu, cela dit. »
Sokka lève les yeux vers lui. Il scrute brièvement le visage de Zuko, puis esquisse un sourire.
« C’est vrai, répond-il en redressant les épaules. Tu t’es étalé comme un débutant !
- N’en fais pas trop, quand même.
- Hé, ce n’est pas ma faute si tu n’es pas fichu de tenir debout.
- Tu as eu de la chance, c’est tout, réplique Zuko, retrouvant avec aisance le terrain de leur compétition perpétuelle. Tu n’aurais jamais pu me battre autrement.
- Ah ouais ?
- Ouais.
- Tu veux mettre ça à l’épreuve ?
- Quand tu veux. »
Les deux jeunes hommes se mesurent un instant du regard, puis s’écartent l’un de l’autre pour reprendre leurs positions de combat. Chacun affiche un sourire identique à celui de l’autre.