Les posts incendiaires...

Feb 26, 2009 11:08

Bonjour à vous les non lecteurs...

Je viens de lire le blog de Pat Lagacé, j'ai lu celui de Patate, celui de KattyKane et je constate un méga tollé de protestation... C'est fou, c'est un sujet sensible que la violence, entre jeunes, adultes, entre classes, bref, entre ce que vous voulez...

L'intimidation, les tapes su'a yeules, les insultes, les complots, les tout-ce-que-vous-voulez, on en a tous vécu, à notre façon... y'a rien de facile dans tous les types de violence... On la vit tous, mais pas au même niveau.

Bon, en tant que fille de psycho, j'ai réfléchis à la chose... J'ai aucunement de réponse claire, mais juste une réflexion qui me poursuit... Donc, après avoir lu Patate, je considère qu'il a raison dans une certaine optique. Il a raison dans le sens qu'une personne qui est déjà abusée peut être plus facile à viser dans le cas des abuseurs scolaires. Dans le cas de tous les abuseurs probablement. On n'attaque pas une personne qui a l'air (je dis bien l'air) d'avoir confiance en soi. Je ne me suis jamais fait brutaliser à l'école, mais je passais inaperçu... Entre les 2 situations, j'aime beaucoup mieux la mienne. Mais bon, pour revenir au point, là où je diverge avec Patate, c'est que, certaine personnes deviennent des victimes (elles ne le cherchent pas) mais certains deviennent aussi des abuseurs... Au lieu de prendre des tapes su'a yeule, j'vais en donner... Je vais me sentir fort de dominer quelqu'un comme ça... et c'est là que je donne raison à KattyKane. Les abuseurs sont souvent ceux qui n'ont aucune confiance en eux et qui, pour se donner du pouvoir et une contenance, vont abuser de ceux qui ne peuvent pas se défendre...

La problématique de la violence à l'école est choquante, est brulante et complètement difficile à gérer... Il y aura toujours des bourreaux et des victimes, mais ces dernières ont 3 choix : continuer à être une victime, devenir un bourreau ou se révolter et changer sa situation. Bon, c'est pas aussi simple que ça, les nuances sont plus compliquées et on peut voguer entre ces 3 pôles facilement. On ne parle même pas des blessures psychologiques qui viennent avec les douleurs de l'agression...

Les états psychiques et les contextes sont aussi à prendre en question dans cette problématique. C'est pas facile de vivre une situation de victime, mais ce ne l'est pas plus dans le cas de l'abuseur... Pour eux, c'est comme une drogue et ils peuvent en avoir honte... Se sentir puissant le temps du "méfait" pour ensuite se sentir coupable d'avoir agit comme ça... et recommencer pcq on ne peut pas s'en empêcher... Ça appelle aux zones de récompenses dans le cerveau et de renforcement positif... On y trouve un avantage, qui est plaisant (on a ce que l'on veut) et le comportement est renforcé par la récompense donc, on recommence... Ainsi s'installe un cycle de violence. Mais, même si on a la récompense, ça veut pas dire que l'on est heureux, ça ne veut pas dire que l'on est bien avec ce que l'on fait... on le fait, un peu comme une déviance sexuelle ou comportementale, on le fait pcq ça nous apaise un moment... c'est comme du crack ou de la crystal-meth... T'as honte de ta dépendance mais tu peux presque rien y faire tout seul, ton cerveau est trop endommagé pour pouvoir arrêter tout seul... Tu as besoin d'aide...

Les victimes ne cherchent pas le trouble, mais elles l'ont connu avant l'école... Elles n'ont pas nécessairement une attitude de victime, mais on les sent plus fragiles... et quand on voit que, quand on les piques, qu'on les écoeurent et qu'on les battent, on continue, c'est facile... c'est facile et ça me récompense... J'ai pas à chercher pourquoi je le fait, ça me fait du bien et je continue... jusqu'à ce que ça s'arrête...

Chacun vit son expérience, chacun à ses blessures difficiles à gérer, moi la 1ère... je ne vous parle pas de mon bullying pcq ça ne vous regarde pas :P mais je peux vous dire que ça m'handicape dans la vie de tous les jours... ça module mes actions et mes réactions... Et le sentiment d'impuissance acquise, une fois qu'il est là, c'est pas facile de s'en défaire... pas impossible mais pas facile... Faut aussi changer son lieu de contrôle et remettre le blâme aux bonnes personnes... c'est pas de notre faute si on est victime, les circonstances font qu'on l'est... Consulter, c'est une chose, mais faut-il en avoir le courage et le goût. C'est pas facile aller voir un étranger pour mettre ses tripes sur la table et dire ce qui fait mal, dans le plus profond de soi, qu'est ce qui nous dérange... Mais il ne nous juge pas, il accepte nos confidences comme personne ne l'a jamais fait... il est payé pour nous écouter. On a beau discuter de tout avec nos amis, parler de nos états d'âme, mais il reste que personne ne se livre entièrement, personne n'est capable de passer à côté de la censure... On ne veut pas blesser personne et on ne veut pas se faire juger par les gens qu'on aime... c'est ça la réalité... Les amis peuvent supporter, mais ils ne sauront jamais entièrement qui nous sommes... Le savoir nous-même est déjà un exploit! Explorer ce qui fait mal, c'est accepter de mettre son genou à terre et de dire: "Je ne suis plus capable de vivre ça" et d'accepter la souffrance pour la comprendre... Encore faut-il être capable de faire face...

Bon, pour le moment, c'est ça...

Je continue à travailler :P

La pensive Mademoiselle C

..., Réflexion Impromptue

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