Un dîner mouvementé

Jan 18, 2010 00:14



Ce soir, nous étions tous réunis dans la salle à manger et nous dinions tranquillement en discutant du lendemain sans savoir le drame qui se préparait. Ma mère se tourne vers moi et demande :

-          Je te réveille demain ? Seb, toi, tu te lèves trop tôt.

C’était le début de la fin. Mon frère se défend alors en s’exclamant que ce n’était qu’un « problème technique. » A savoir qu’il parlait du fait qu’il n’entend pas son réveil le matin. Mon père lui répond qu’il n’a qu’à s’acheter un réveil au lieu de se servir de son portable, ce qui nous a fait presque hurler. Et oui, pour mon frère et moi, avoir son propre réveil est ridicule alors que tous les téléphones sont censés faire réveil. Bref, ma mère se lève farfouille dans un placard et nous sort l’objet du futur délit : un réveil. Mais pas n’importe quel réveil ! Un truc tout en ferraille, entièrement mécanique, qui se remonte (si, si je vous jure !). Mon père règle le dinosaure tout en nous racontant qu’à l’âge de mon frère, il avait le même problème. Alors, il avait mis au point une technique : il avait un de ces réveils avec deux cloches et un marteau qui tape sur les deux. Il avait mis le bordel dans une assiette… remplie de pièces. Du coup, en sonnant, le réveil faisait vibrer le tout et réveillait mon père, en même temps que tout l’immeuble.

Ceci fait, on décide de tester le réveil que ma mère vient de déterrer. Mon père le règle et l’appareil se met à hurler, un truc entre l’alarme incendie ou le train qui signale son arrivée, si fort qu’on sent presque nos tympans vibrer. Pas de doute, c’est capable de réveiller un mort !

-          Oh regardez Natly !

On se retourne pour voir la chatte, qui dormait tranquillement, à moitié levée, les yeux arrondis, qui n’apprécie visiblement pas tout le tintamarre. Du coup, on cherche la petite. Elle est là, juste derrière, sur un tabouret, prête à bondir, les pupilles complètement dilatées, les oreilles en arrière. Elle regarde partout, affolée. Finalement, elle saute, rebondit sur le mur et se tire, le poil complètement ébouriffé, la queue deux ou trois fois plus grosse que d’habitude.

Le bruit infernal s’arrête et nous, on est toujours pliés en deux, explosés de rire à la table. Derrière, Natly piétine sur sa chaise et mon frère se lève, à la recherche de la petite. Il revient avec une boule de poils limite hystérique, toutes griffes dehors. Elle s’agite dans tous les sens, obligeant mon frère à la lâcher. Cinq minutes plus tard, nouvelle tentative. Cefila s’enfuit, ventre à terre, vers le salon.

On l’a laissée tranquille, histoire qu’elle se calme. Je la retrouve, un quart plus tard, cachée sous un tabouret, dans un coin du salon, juste derrière la banquette. A mon arrivée, elle a reculé au maximum. Sans vouloir la prendre, j’ai essayé de la calmer en la caressant. Le moindre bruit, le moindre mouvement brusque et c’était le bond. Une heure après, elle était toujours au même endroit. J’ai fini par la sortir de son coin pour la prendre sur mes genoux pendant le film.

Près de quatre heures se sont écoulées depuis cette mésaventure et Cefila a fait une brève sortie hors du salon. Elle sursaute toujours au moindre bruit inattendu. Je crois qu’on l’a traumatisée…

Les deux héroïnes de cette histoire sont Natly (à gauche) et Céfila (à droite).



chat, 3615 my life, ptdr

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