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- caresses:
des caresses, c'est comme des insectes aux mille et une pattes qui découvrent ton corps. laisser découvrir son corps par des insectes autres que les siens, c'est toujours un cadeau sublime, parce que la peau est très jolie et agréable à parcourir. je peux passer une nuit entière à me faire caresser, en rêver, endormie ou éveillée, cela peut me mener n'importe où, et la promesse de caresses désirées peut me faire voyager bien loin à des heures bien indûes. - chanter:
chanter c'est dire qui l'on est. c'est étaler son âme au grand jour. les mots importent si peu.les mots ne sont que carcasses vides. l'émotion, le sentiment dans le son que fait vibrer les cordes vocales importe seul. chanter en groupe des paroels de paix etd'amour apporte un immense réconfort, un courage exceptionnel pour la tâche à remplir. chanter à plein poumons c'est littéralement de l'eau fraîche et pure qui coule dans la gorge, c'est parfois un fleuve qui se déchaîne, c'est pourquoi il ne faut jamais construire de barrages sur la rivière, on pourrait s'exposer à des révoltes. - danser les yeux fermés:
iriser de la lumière, tourner, tourbillonner, se déchaîner et déchaîner la passion de bouger au rythme entraînant de la vie sur n'importe quelle poussière, sur n'importe quelle scène, au sein de n'importe quelle foule, puisqu'on a les yeux fermés et qu'on traverse tranquillement mais sûrement toutes les couches opaques de la gêne, du remord, du doute, de l'inquiétude, du mensonge, de la peur pour se réveiller enfin, se réveiller au paradis, là où on a toujours vécu, là où on vit, là où on évolue chaque seconde de notre Vie. - evolve:
pousser, s'appuyer sur notre terre la Mère, absorber les rayons bienfaisants du soleil notre père, vivre chaque instant, chaque caresse et chaque épreuve comme le cadeau qu'elle et qu'il est, revenir sur ses pas, maintes et maintes fois si on pas vu le cadeau, si on ne l'a pas ramassé ou si on ne l'a pas ouvert, puis, finalement, avant l'illusion de la mort et le recommencement, to evolve. - kisses:
être embrassée à pleine bouche, sans retenue, jusu'au plus profond de notre être, parce que c'est dire merci d'exister, c'est dire merci d'être là, c'est vivre au présent et au pluriel; embrasser en retenant puis en laissant couler chaque seconde de mélange, chaque échange de doigts, de peau, de souffles, de baiser et de murmures. c'est une chanson en soi. - ma maman:
statue de douceur immuable et aussi changeante qu'un coucher de soleil, aux couleurs éclatantes et d'une blancheur de sang, rouge de la Vie qu'elle a porté trois fois, elle est la vertu de la fleur qui pousse dans le désert, elle est le réconfort de la main qui caresse la joue qui pleure, elle est la chaleur de la fourrure de la maman ours qui lave son petit, elle est la vie, ma vie et la vôtre, car nous ne somme qu'Un. - massages:
lorsque les caresses s'enfoncent sous la peau, dénouer et pétrir les muscles fatigués, laissés à l'abandon la plupart du temps, lorsque des mains fermes s'enfoncent dans la chair et jouent à cache-cache avec les noeuds, les nerfs, les tensions et les colères à l'intérieur de nous, le silence qui suit, s'il est parcouru de baisers minuscules, ou plutôt d'effleurements de lèvres, l'amour est alors une couverture enveloppante qui réchauffe et guérit. - montréal:
les couleurs chaudes, les sourires et les grimaces avenants et avenantes, les démarches chamarrées et le bruit qui sort de cette fourmilière possède un charme que peu de non-montréalais québécois apprécient. peut-être faut-il être né (ou y avoir grandi) dans cette petite cité du volcan éteint pour en apprécier toutes les saveurs, déguster comme il se doit toutes les richesses de ses rues noires et rouges, de ses gens qui marchent ou courent, de ces murs peints par des enfants pleins d'espoir. - schizophrénie:
lorsqu'on se mure dans un monde étranger ou bien connu, qu'importe, un autre monde, parfois menaçant, parfois réconfortant, les peurs deviennent affolantes et les plaisirs se cherchent, puisque les tabous se multiplient. dans ce monde unique, il n'y a pas qu'amis imaginaires, il y a des bêtises commises dont certaines sont irréparables. lorsque le monde étranger se mure à l'intérieur de ses murs, à l'infini, c'est un impasse qui s'épaissit, et notre société de mégacités multiplie les cas de solitudes poussées à bout comme celles-ci. - spirales:
c'est que tout a un rythme, tu sais. tout. tout. tout. une spirale, c'est une belle image. on peut y voyager, on peut tourner sur soi-même, comme dans un manège, on peut refaire des étapes, ou en sauter, on peut avancer très vite si l'on en a envie, c'est un peu comme l'évolution, si tu veux... - voyage:
que dire ?
changer. incroyablement, si rapidement qu'on en voit pas l'analyse se terminer que déjà une autre aventure se profile à l'hirizon. des déserts rampants, des montagnes fusantes, des marais excistants, des pics difficiles et des oasis d'amitiés ou d'amours, des histoires à n'en plus finir, qui ne finissent jamais, si on y pense bien, puisqu'en notre coeur elle évoluent toujours, sur un autre morceau, une autre partie de la spirale. la chanson est infinie et multiple, c'est une galaxie d'étoiles dans les yeux, un voyage.
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je respire.
je raconterai tout bientôt.
les passions avortées, ça me connaît.
mais celle-là je la laisserai vivre au creux de ma main.
que je refermerai quand il sera temps.
il n'est pas encore temps.
je danse bien, ces temps ci,
danser la vie.