4 сентября.Denise Domenach-Lallich (1924).
Родилась в Лионе и с 16 лет участвовала в Сопротивлении, рассказывала о страхе, который шел по ногам, когда расклеивала листовки, ее два раза едва не взяли в плен немцы. Однажды она вошла в дом и увидела, что гестаповцы спускаются по лестнице прямо к ней, она поняла, что пришли за ней, бежать было бесполезно, ноги стали ватные, они спросили ее - знает ли она, где проживает Дёниз?
В ее голове мигом пролетела-просчиталась вся информация и мозг от страха выдал совершенно неожиданное - Она живет надо мной, на третьем этаже. Сказала это так легко и так же легко взбежала на свой этаж, что они поверили...Больше в свой дом она не возвращалась...
Она знает болезнь Альцгеймера в деталях, ее муж умер от этой страшой болезни.
Дёниз многое рассказала нам о том, что такое страх и как важно думать в этот момент о других, тогда страх перерастает в силу...Гениальная женщина, я бы очень хотела быть чуть-чуть похожей на нее...
биография на французском
Denise Domenach naît à Lyon le 10 octobre 1924 au sein d’une famille de la moyenne bourgeoisie catholique, originale toutefois et non conformiste à bien des égards. Elle est la troisième dans cette famille de huit enfants.
Son père, d’origine modeste et promu par sa valeur intellectuelle, travaille comme ingénieur aux Câbles de Lyon. Dreyfusard et profondément attaché à la République, il éduque ses enfants dans les valeurs de la République, aiguise leur sens critique, plaçant le jugement de conscience éclairée au dessus des directives des autorités et des convenances. Régulièrement amené à se rendre en Allemagne pour raisons professionnelles, il leur fait part de son inquiétude face à la montée du nazisme.
À la déclaration de guerre, Denise Domenach est élève au Cours Belmont (Lyon). Dès novembre 1939, la famille décide de se replier à Bourg-en-Bresse chez les grands-parents maternels, où Denise intègre un lycée de garçons. Son père est mobilisé à Lyon dans son usine, tandis que ses deux frères aînés, Jean et René, sont en pension. La famille est de retour à Lyon dès début 1940. C’est au palais de la foire où elle décide d’aller apporter de l’aide aux premiers réfugiés que Denise est confrontée, pour la première fois, aux réalités de la guerre.
Dès 1940, alors âgée de 16 ans, Denise aide son frère Jean et son ami Gilbert Dru déjà engagés dans la Résistance. Elle commence par recopier et distribuer des tracts, puis des journaux clandestins (Franc-Tireur, Libération, Combat puis plus tard Témoignage chrétien). C’est ainsi qu’elle devient, presque malgré elle, agent de liaison, transportant à vélo messages, tracts, armes pour la Résistance.
C’est durant son année de Terminale, en 1942-43, que son engagement dans la Résistance évolue et que ses activités s’organisent. Denise rejoint les Forces unies de la Jeunesse (FUJ). Étudiante à la Faculté des Lettres de Lyon en octobre 1943, elle fait partie des Jeunes chrétiens combattants (JCC) avec Gilbert Dru. Rapidement, elle y prend des responsabilités. Membre du comité régional de l’Union des étudiants patriotes, elle y représente les jeunes chrétiens combattants.
À partir de l’instauration du Service du travail obligatoire (STO), au printemps 1943, l’une des principales préoccupations de la Résistance estudiantine consiste à s’opposer au départ des étudiants pour l’Allemagne. Denise se spécialise alors dans la fabrication de faux-papiers : à vélo, elle part dans l’Ain se procurer des papiers officiels vierges pour ensuite établir de « vraies » cartes d’identité sous de faux noms.
En mai 1944, Denise est nommée comme responsable des Jeunes des Mouvements unis de la Résistance. Mais recherchée par la Gestapo, elle doit quitter la fac, se fabrique une nouvelle carte d’identité pour entrer dans la clandestinité. Le 15 août 1944, elle quitte Lyon pour rejoindre de la famille à Hauterives (Drôme). De retour à Lyon après la Libération, elle part rapidement pour Paris où elle est responsable du Mouvement de libération nationale (MLN).
En 1945, elle obtient sa licence de lettres. Envoyée pour quelques temps dans une maison de repos pour étudiants résistants à Combloux, c’est là en mai 1945, qu’elle est confrontée à la réalité de la déportation avec le retour des premiers déportés qu’elle décrit comme des « fantômes sans regard ».
Après 1945, elle devient enseignante et vit à Lyon.
Plus tard, elle accompagnera son mari atteint de la maladie d’Alzheimer (à vérifier).