Esclave (Alix, Alix/Enak, R)

Aug 21, 2011 22:31

Titre : Esclave
Auteur : soleil_ambrien
Fandom : Alix
Persos/Couple : Alix/Enak.
Rating : R
Prompts : « Alix - Alix/Enak - Soumission - Alix et Enak se sont encore mis dans une situation impossible et l'un d'eux doit être un maître et l'autre son esclave... » pour kinkenstock  + « sous couverture », pour bingo_fr.
Medium : Fic
Warnings: En théorie d/s et tentative de viol sur mineur.
Disclaimer: Les deux tourtereaux sont à Jacques Martin, qui affirme canoniquement qu’ils sont ensemble (Word Of Gay), donc en fait, je n’invente rien.
Notes : Et si ylg n'avait rien posté entretemps, il y aurait eu trois versions à la suite du même prompt, mouarf mouarf.



Esclave

« Si tu n’as pas envie de le faire, Enak, dis-le moi, répète Alix pour la énième fois, le rouge aux joues. Je comprendrais parfaitement que tu ne veuilles pas.
-Non, insiste l’Egyptien, les bras croisés, le regard buté. J’irai avec toi. Je te l’ai déjà assuré mille fois. »

Il lève le menton et plante ses yeux marron dans le regard bleu de son interlocuteur.

« On dirait presque que tu as envie de te débarrasser de moi !
-Jamais je ne ferais une chose pareille, et tu le sais très bien, déclare gentiment le blond. Mais c’est justement parce que je tiens à toi que je ne veux pas que tu sois impliqué là-dedans.
-Je le serai, que cela te plaise ou non ! » Il garde les sourcils froncés, en signe de colère.

Le Romain d’origine gauloise soupire. Il sait pertinemment que rien ne sert d’argumenter avec son ami lorsqu’il détient cet air obstiné, même si cela ne coûte rien non plus d’essayer.

La mission est tout sauf simple, pourtant. Arbacès tente une nouvelle fois de détruire leur cité tant aimée, et Honorus Galla lui a ordonné de s’infiltrer dans une fête qui a lieu dans une villa romaine, afin d’y obtenir des renseignements. Quel déguisement leur vieil ennemi a-t-il revêtu cette fois ?

Le problème, c’est qu’officiellement, il n’a pu obtenir qu’une seule invitation - la sienne, qu’il confie au jeune Alix. Le seul moyen pour Enak de venir lui aussi, c’est de l’effectuer sous la couverture d’esclave.

« Tu peux parfaitement rester ici, murmure l’aîné. Tu as déjà été esclave par le passé, et ce n’était pas une expérience agréable.
-Peu importe, fait-il en balayant cet argument d’un geste de la main. Toi aussi, tu l’as été, non ?
-Tu l’as été plus souvent que moi, rappela l’autre.
-Et alors ?
-Si tu restes à l’abri, je me sentirai moins coupable, insiste-t-il. Je tenterai de me débrouiller.
-Sans moi ? C’est hors de question ! »

L’adolescent reprend son souffle, haletant.

« Je ne vais nulle part sans toi !
-C’est trop dangereux, tente-t-il de l’apaiser.
-Je viens, un point c’est tout ! » explose le garçon.

Alix hausse les épaules.

« Très bien. Tu l’auras voulu. »

Ravi, l’Egyptien se jette dans ses bras. En réponse, le blond renferme ses bras autour de son corps mince et délié.

*

Le collier de servitude que porte Enak lui enserre peut-être trop le cou, mais il a nié avoir mal lorsqu’Alix le lui a demandé. Tant pis, c’est trop tard, maintenant.

Il s’approche doucement de la nuque satinée et l’embrasse tendrement, juste en dessous de la partie que ne couvre pas le collier créé à partir d’une ceinture en cuir, en prenant mille précautions.

Lorsqu’il ne se contente pas que des baisers, mais qu’il entoure aussi de ses bras son ami, celui-ci les dénoue froidement.

« Tu es mon maître, siffle-t-il. Comporte-toi donc comme tel. »

Il sent son compagnon plus âgé se figer brusquement.

« Certains esclaves sont aimés de leur maître, argumente-t-il. Et l’aiment en retour. »

La ligne brûlante de baisers que trace le blond part de la base du cou, continue tout le long de la nuque, chemine encore au creux de la ligne creusée sur son dos nu.

Le plus jeune frissonne, et ce n’est certainement pas de dégoût.

Il arrête toutefois son ami par ces quelques mots :

« Arrête. Nous allons être en retard.
-Tu as raison », soupire l’autre en réponse, un peu déçu, avant de prendre la route de la villa.

*

Là-bas, l’ambiance ressemble fort à ce que le blond avait initié. Des esclaves nus, de sexe masculin ou féminin, divertissent les invités. Des patriciens jouent entre eux à des loisirs assez peu équivoques. Le vin coule à flots.

Le premier réflexe d’Alix est de protéger son jeune compagnon de tout ceci. Il ne veut pas que des malheurs lui arrivent, il le veut pour lui seul…

Leur hôte, un gros Romain au visage épanoui, vient les accueillir, en interrompant le flot de ses pensées inquiètes.

« Ah ! Voici donc le protégé d’Honorus Galla… déclare-t-il, ravi. Et il est venu avec son giton, à ce que je vois… »

Ils n’osent pas démentir ce qu’affirme cet homme grassouillet et jovial, ils ne se regardent pas non plus. Ils sont ici afin de chercher des informations, de jouer les espions - pas pour réaliser des folies de leurs corps.

Mais manifestement, leur hôte obèse n’est pas de cet avis.

« Tu es vraiment mignon, toi », susurre-t-il à l’oreille d’Enak d’un ton sensuel, avant de l’embrasser goulûment.

L’adolescent n’ose pas se débattre, bien conscient qu’il n’est qu’un esclave, et qu’il ne dispose donc d’absolument aucun droit. De même, le blond ne sait pas s’il doit s’interposer ou pas, car c’est leur couverture qui se trouve ici en jeu.

Après tout, un maître n’est pas aussi possessif envers ses biens, normalement.

Toutefois, lorsque l’homme glisse voracement ses mains sous la tunique bleue, en arrachant un cri de stupeur à l’Egyptien, il se sent prêt à bondir.

La personne qui les a invités allonge sans douceur le garçon sur des coussins moelleux, et s’apprête à brutalement s’immiscer en lui, lorsqu’Alix intervient enfin.

« Lâche-le ! »

Le Romain s’arrête en plein action et le regarde avec des yeux ronds.

« Mais ce n’est qu’un esclave, argumente-t-il.
-Peu importe. Ce n’est qu’un esclave, certes, mais je l’aime. » Ses joues se teintent joliment de rose.

« Et ce n’est même pas un mensonge », songe-t-il amèrement.

Cet aveu forcé arrête tout net le violeur en puissance.

« Oh, répond-il d’une voix mielleuse, pardonnez-moi. Je pensais que votre relation n’était que charnelle.
-Eh bien, ce n’est pas le cas, coupe Alix en récupérant un Enak terrifié.
-C’est pourtant là la place d’un esclave. Au lit, pas dans son cœur, insiste lourdement son interlocuteur.
-Cela ne vous regarde pas, l’arrête-t-il froidement.
-Comme vous voudrez » , commente-t-il finalement.

Il les laisse enfin seuls. Enfin, les autres invités continuent leurs ébats, mais ils peuvent tout à fait en faire abstraction.

« C’est fini, c’est fini », déclare Alix à son jeune compagnon, qui vient d’éclater en sanglots. Il le prend dans ses bras et comme ce geste seul ne parvient pas à l’apaiser, il lui caresse aussi le dos.

« Viens, lui murmure-t-il tendrement. Viens, on s’en va.
-Mais… Et la mission ? lui répond l’Egyptien entre deux hoquets.
-Aucune importance. », le rassure-t-il dans un sourire.

Peu à peu, ses larmes se calment, mais une question demeure.

« Alix ? l’interroge-t-il alors qu’ils marchent côte à côte dans les rues sombres.
-Oui ? »

Le jeune homme prend son courage à deux mains avant de continuer. Après une longue inspiration, il se jette à l’eau.

« C’était vrai, ce que tu as dit à cet homme ? »

Le blond s’arrête de marcher et se tourne vers son compagnon.

« Oui. Je t’aime. Je t’ai toujours aimé, et je t’aimerai toujours. »

Cette fois, ce n’est pas sur le cou d’Enak que sa bouche se pose, mais sur ses lèvres offertes.

Ils auront tout le temps de comprendre ce que ces mots doux impliquent. Mais seulement une fois de retour à la villa Galla.

*round 4, alix, !fic

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