Avant l'aube (Fullmetal Alchemist, Riza/Roy, R)

Jun 09, 2008 00:19

Titre : Avant l'aube
Auteur : wayya
Fandom : Fullmetal Alchemist
Couple : Riza/Roy
Rating : R
Disclaimer : Hiromu Arakawa & Bones (mais je vais plutôt dans le sens du mangaverse)
Nombre de mots : 750
Prompt : Gun kink avec Riza "seme" - "À vos ordres !"
Notes & Avertissements : En retard de 30 minutes pour mauvaise organisation et problèmes de connection :/ Vagues spoilers pour le volume 15. Probablement pas ce qui était attendu, parce que je suis une angst-whore...


De toutes les raisons qu’ils pourraient invoquer pour justifier leur étrange relation, la plus exacte - mais aussi celle qu’ils ne s’avoueront jamais - reste la culpabilité. Ils se rejoignent aux abords du camp, dans une ancienne tranchée, alors que l’air de la nuit charrie encore l’odeur de poudre et de mort depuis les champs de bataille. De temps en temps, un cri ou une explosion trouble le calme, mais ce n'est pas assez pour déclencher une alerte et les troubler.

Ils ont un rituel bien huilé, car c’est la guerre et tout doit se faire rapidement, sans un bruit et efficace, pour ne pas se faire repérer par l’ennemi. Ils ne peuvent pas utiliser de lumière, donc ils se repèrent aux sons. Dès qu'ils sont côte-à-côte, ils se déshabillent mutuellement, Riza retire la chemise de Roy, Roy glisse ses doigts sous les vêtements de Riza, et l'urgence se mêle à leur désir, si puissant. Ils ne sont pas encore nus qu'ils s'embrassent déjà, des baisers qui ressemblent beaucoup trop à des morsures pour qu'on puisse vraiment les appeler "baisers". Toute leur relation est ainsi, en fait. Morsure plutôt que baiser, violence plutôt que caresses, désir plutôt qu'amour. Mais c’est bien comme ça.

Roy retire précipitamment les gants de feu qu'il avait gardé pour traverser le camp. Il peut ainsi sentir le corps de sa partenaire sous ses doigts, sa douce chaleur, alors qu'il distingue à peine ses courbes sous la lumière de la lune. Ses doigts connaissent ce corps par cœur, l'ont exploré de long en large et connaissent le moindre de ses recoins. Ils s'attardent un peu sur les seins, caressent les mamelons jusqu'à ce que Riza ne puisse retenir un gémissement étouffé, qu'il prend comme une invitation - une autorisation - à aller plus loin et envahir son intimité.

Riza n'est pas comme les autres filles qu'il a pu connaître avant de se retrouver au front, elle est spéciale car elle a derrière elle l'ombre d'un père mort, l'ombre d'un maître d’alchimie mort, l’ombre d’un apprenti qui a perdu ses illusions... et elle incarne à la perfection l'alchimie que son maître a tenté de lui enseigner : elle donne mais reprend, elle ne s'ouvre que pour mieux se refermer, et elle ne pardonne pas, ne fait de cadeaux. Elle se respecte et se mérite. Elle est une merveille de beauté dont le destin devrait être d'aider, pleine de compassion, et il l’a perverti en lui faisant prendre des vies sur un champ de bataille. Quand Riza le caresse, fait grimper le plaisir en lui, elle n'est jamais tendre, et c'est exactement ce qu'il veut.

Parce que Roy est vulnérable sans gants - et il veut être vulnérable, sentir que sa vie est à la merci de quelqu’un d’autre, que pour une fois il est proie et pas exécuteur - Riza ne lâche jamais son arme, même lorsqu’elle le chevauche et se laisse emporter par son plaisir. Roy sent le froid de l’arme contre sa peau, qui lui arrache quelques frissons. Riza le sait et en abuse, la laisse glisser contre ses muscles tendus, contre ses zones les plus sensibles, sans qu’il puisse savoir où le froid sera à la seconde suivante, et ce jusqu’à ce que le métal commence à se réchauffer. Alors Roy attire la main de Riza à sa bouche et lui suce les doigts et lèche le pistolet, laisse sa langue se faire envahir par le goût piquant de l’acier, si proche de celui du sang. Quand les corps des insurgés d’Ishbal brûlent à cause de son alchimie, le même goût se pose sur ses lèvres et investit ses narines. Cette odeur de sang et de mort, voilà la culpabilité qu’il partage avec Riza. Peut-être qu’un jour elle lui tirera dessus avec cette arme, s’il vient à rompre leur promesse, et cette pensée est étrangement érotique. Honteuse, aussi.

Après climax, ils n’ont pas le temps de s’attarder, de prétendre échanger les oisivetés habituelles que partagent les amoureux.
« Nous ne sommes pas dans les mêmes secteurs, demain, » chuchote Roy en rassemblant ses affaires.
« Dans ce cas, nous ne nous reverrons qu'à la nuit. Restez en vie. » Toujours directe, toujours sèche, même si elle ne se permettrait pas d’être aussi autoritaire pendant la journée.
« A vos ordres, » répond-il, et il compte bien obéir aux deux.

S’ils restent en vie tous les deux, ils pourront s’offrir le luxe de tomber amoureux. Plus tard, quand la guerre sera finie, et quand ils sauront surpasser leur culpabilité.

fullmetal alchemist, !fic, *round 1

Previous post Next post
Up