Titre : Comment surprendre l'ennemi
Auteur :
so_yuyu Fandom : Hetalia
Couple : Pologne/France
Rating : PG-13
Disclaimer : Tout appartient à Himaruya et l'Histoire.
Nombre de mots : 692
Prompt : Hetalia - Pologne/France - travestissement - Lors de la Révolution française et du règne de Napoléon, les Polonais furent alliés de ce dernier et le protégèrent lors de sa retraite de la campagne de Russie.
Notes : J'utilise parfois les noms humains. (France = Francis, Pologne = Feliks, Russie = Ivan)
Il avait été fou de laisser cet homme le guider dans ce désert de glace. La souffrance de l'armée française - de son armée - lui tirait des larmes qui gelaient ses paupières. La Russie ne les avait pas détruit, toutefois elle avait envoyé le Général Winter pour les achever. Ils avaient perdus la guerre, et leur honneur. Car quoi de pire pour un empereur et la nation qu'il servait, que de fuir le terrain ? Déclarer forfait. Admettre qu'on n'avait pas la puissance nécessaire pour avoir raison. C'était décevant.
Francis n'osait même plus regarder ce qui restait de son armée. Ce n'étaient plus que de maigres humains se trainant dans la poudreuse, gémissant de douleur. Il était plus que certain que moins de la moitié de la troupe n'arriverait pas jusqu'aux terres françaises. Chaque homme qui s'écroulait dans la neige était un coup dans le corps de la France.
Une agitation se fit sentir, créant un frisson dans l'échine de Francis qui stoppa son cheval. Parmi le blanc aveuglant, une flamme blonde se dessina tel une bougie qu'on venait d'allumer. Image d'une chaleur que plus aucun d'eux ne ressentait depuis le début de la guerre. Il sentit sans les voir, les regards incrédules des soldats - et celui de Napoléon visé derrière lui - devant la tenue de celui qui les rejoignait, flanqué de ses propres troupes qu'il avait mis au service de la France. Francis s'étonna d'avoir un sourire alors que tant de souffrance sourdait en lui. Jamais, ni lui, ni ses hommes, n'arriveraient à se faire aux esthétiques vestimentaires de la Pologne.
Le cheval de Feliks stoppa devant le sien. Le vent faisait froufrouter les pans de la robe que portait la Pologne aujourd'hui. C'était à se demander comment la Nation pouvait se battre dans une telle tenue. Néanmoins certains secrets valaient d'être conservés sous serrure. S'il n'avait pas connu la véritable identité de la Pologne, Francis aurait peut-être eu une pointe d'attirance pour ce portrait de femme blonde, au visage rougi par le froid, seulement couvert d'un lourd manteau de fourrure comme protection.
- La traversée va être plus ardue que prévue, la Russie nous talonne de près. C'est totalement pas drôle.
Saleté de destin. Réprimant des jurons, la France jeta un regard vers son dirigeant. L'empereur était en proie à une telle réflexion qu'il préfera tourner dos à sa nation, pour ne pas être influencé. Là était le souci d'être nation : on demeurait esclave des décisions de ses dirigeants. Se mordant sa lèvre rendue sèche par le froid, Francis ne pouvait qu'attendre la suite des évènements. Sentant Feliks lui tirer la manche, il croisa le regard polonais.
- J'ai une idée super géniale, qui va faire perdre tout ses moyens à Russie, totalement baba il va être !
Effectivement la Russie cligna plusieurs fois des yeux en arrivant, croyant que la neige le rendait fou - après tout il avait une dent contre cet élément hivernal. Que Pologne ressemble à une femme, cela il était habitué. Mais que la France soit paré de la même façon, çà non. Surtout que ce qui sur le corps androgyne de Feliks pouvait lui donner des allures de jeune demoiselle qui n'avait pas encore ses formes féminines, sur Francis lui donnait des airs... étranges. De dos avec les boucles blondes, par une soirée obscure, l'illusion aurait été meilleure.
Ce genre de réflexions n'aurait jamais du être menée devant des ennemis. Trop occuppé à s'étonner de ce renversement de situation, la Russie n'avait donné aucun ordre à ses hommes qui finirent éparpillés par les troupes françaises et polonaises. Le temps qu'Ivan reprenne conscience, son armée ressemblait à un chateau de cartes mis en branle par un courant d'air. Les silhouettes de la Pologne et de la France étaient déjà loins à l'horizon, seules les teintes éclatantes de leurs robes discernables sur la neige.
- Feliks votre idée était brillante. Mais sans vouloir vous vexer, je crois que - atcha ! - la robe ne soit guère réchauffante avec ce genre de climat.
- Dès qu'on sera rentré chez moi, je te ferais un truc bien chaud. Tu vas totalement aimer !