[Fic] Détection (Saint Seiya, DMxAphxShura) Part 1

May 14, 2009 23:33


Titre : Détection Partie 1
Auteur/Artiste : Tiya
Fandom : Saint Seiya
Personnages/Couples : Threesome DMxAphxShura
Rating : NC-17
Disclaimer : Sant Seiya pas à moi.
Prompt : 13 mai - Saint Seiya - Shura/Deathmask/Aphrodite - Threesome (de préférence avec Aph au milieu :P) - La vatroushka de Camus - Round 3
Notes (& Avertissements) : C'est un sandwich, à lire a vos risques et périls !


Il y a certaines choses avec lesquelles on ne plaisante pas.

La vatroushka de Camus par exemple. La vatroushka, c’est une pâtisserie russe aux œufs, au fromage blanc bien épais et aux raisins secs, que Camus se targue de préparer à la perfection [1]. Une vatroushka ratée, ça vous bousille les relations de la garde rapprochée d’Athéna pour un mois. Arrive après une phase longue et douloureuse d’âpres discussions diplomatiques, pour convaincre Camus que non, sa vatroushka n’était pas ratée mais bien entendu excellente, qu’il y a des hauts et des bas en cuisine, et à la réflexion bien plus de hauts que de bas vu le regard que Milo vient de lancer à son égard.

Qu’est ce qu’ils sont chiants ces deux là. Et pourquoi ce type demande l’avis des gens sur sa bouffe ? Et pourquoi l’autre le laisse faire, si c’est pour leur taper sur les doigts s’ils ne caressent pas l’ego de l’amour de sa vie dans le sens du poil… On le sait, qu’elle est certifiée la bouffe française. Pour ce qu’il en sait lui de toute façon… Et puis Camus détecte le mensonge comme un radar américain détecte des rockets communistes pointées vers la Floride.

Quoiqu’il en soit, c’est une vatroushka qui l’avait mené dans cette situation… Non pas inconfortable, assez burlesque plutôt… Et particulièrement singulière.

De tout temps, d’aussi loin qu’il s’en souvienne en tout cas, la boisson alcoolisée a toujours été interdite à Aphrodite. C’était une des autres choses avec lesquelles on ne plaisantait pas. Aphrodite beurré, c’était une grosse part de douceur et de diplomatie perdue au sein de leur petit groupe de brutes. Et celle-ci était toute requise face à une vatroushka.

Le problème -encore un- c’était qu’Aphrodite détectait l’alcool comme un chien de chasseur déterre le cerf, le chevreuil, le sanglier, le renard, le lièvre ou le lapin. Une vraie plaie, il fallait le surveiller constamment. Ça l’attirait irrémédiablement, et il ne se souvenait de rien le lendemain. Pas d’assez de choses pour ne pas recommencer en tout cas.

Et chez Camus, il n’y avait pas que la vatrouchka. Il y avait de la Stolichnaya, de la Moskovskaya, de la Russian Standard, de la Kristall et de la Ladoga. Et quand Aphrodite était tombé dessus... D’après ses propres dires alcoolisés, il s’était écrié que c’était la caverne d’Ali Baba au rhum. Pas d’Absolut, au grand désespoir du présent pochetronné, mais qu’importe. Il fallait toutes les goûter, par acquis de conscience.

Bon dieu… Il aurait du comprendre, quand Aphrodite avait parlé de jouer au freesbee avec les assiettes de Camus et s’il te plait reste avec moi, on est bien dans la salle de bain, le carrelage froid du sol dans mon dos est un vrai délice…

Oui, il aurait peut-être du se poser des questions à cet instant.

Mais un autre sujet, de la même… nature, ou s’en rapprochant, lui taraudait l’esprit. Une histoire bête, mais qui avait eu son importance à cet instant précis. Puisqu’il n’avait pas surveillé Aphrodite, qui achevant sa dégustation poussée, s’était rassis à la table, avait critiqué la vatroushka, etc etc…

Avant d’aller chez Camus, lui et Aphrodite s’étaient retrouvés pour prendre un petit apéro de mise en condition chez Shura. Faut dire qu’ils étaient un peu devenus inséparables malgré leurs différences : l’un qui se révélait être une dangereuse nymphomane à ses heures, et l’autre qui se la jouait grand justicier, mais glissait parfois des trucs tellement… Tellement détectables, même par une grand-mère catholique et sourde. Venant d’Aphrodite, ça ne l’avait pas surpris outre mesure, dès qu’ils se retrouvaient seuls tous les trois, il était le premier à faire des allusions tordues, et à proposer d’aller se mettre au lit pour profiter de ce que la nature, généreuse, leur avait offert.

Amen.

Mais Shura ? C’était moins fréquent que dans le babillage presque incessant du Suédois, mais tout de même. Au début ça le faisait marrer. Au bout d’un moment c’était devenu suspect. A l’heure qu’il était, il se demandait sérieusement si Shura ne lui faisait pas des avances. Peut être de la paranoïa, peut être que Shura avait juste changé de bord sans qu’il ne s’en rende compte… Et quand il avait essayé d’en parler avec Aphrodite, d’avoir son opinion, il aurait mieux fait de se casser les deux jambes. Celui-ci avait répondu avec un sourire entendu, ce sourire agaçant qui lui donnait envie de lui coller une mandale.

Ils avaient donc trinqué, lui et Shura à la pinte, et Dite au jus d’orange malgré ses vaines et innombrables protestations. Et de lancer au moment crucial du choc entre les verres :

Daaaaaans les yeux !

Il avait levé les yeux au ciel. Ouais ok, dans les yeux. Et puis Shura avait tapé son verre sur la table.

Pourquoi tu fais ça ?

-          Coutume espagnole. Si tu le fais pas c’est la merde sexuelle, ou quelque chose comme ça.

Et de siroter tranquillement sa bière. En le fixant DROIT dans les yeux. Il se foutait de sa gueule ou quoi ?

Réflexe humain certes, mais très rageant, comme un aveu d’incertitude, il avait cogné le bas de sa pinte sur la table comme Shura l’avait fait, et s’était mis a boire, en se filant des baffes mentales. Il n’avait pas besoin d’une foutue coutume espagnole pour s’assurer qu’il était un dieu au pieu. Et dans d’autres lieux ou domaines d’ailleurs. Le visage à moitié caché par sa bière, l’espanche lui avait adressé un petit sourire goguenard, mais n’avait rien dit. Il avait lui-même répondu par un regard assassin, juste avant qu’Aphrodite ne jaillisse entre eux, en martelant « keskiya keskiya keskiyaaaa ? » d’une voix enfantine somme toute marrante. Ça lui donnait envie de lui tapoter le crâne en ébouriffant ses boucles bleues, il le faisait souvent, ça faisait plaisir à la Poiscaille.

Et puis, pleins de courage, ils étaient allés chez Camus.

Tain, cette histoire était censée être courte ! Bonsoir, discussions à la con sur les crocus qui vont sûrement faire de beaux bourgeons cette année, à table, repas, Dite qui complimente la vatrouchka et on rentre se pieuter !

Mais il avait fallu que ce con de Suédois s’introduise dans la chambre du couple qui recevait. Et qu’il se mette a fouiller pour « prouver sa théorie comme quoi les signes féminins ont des sextoys et les signes masculins non ». Shura lui avait souvent rétorqué qu’Aldébaran régentait le signe du Taureau qui était un signe féminin, mais Aphrodite lui répondait toujours avec un sourire entendu, ce sourire agaçant qui lui donnait envie de lui coller une mandale.

Lui aussi régnait sur un signe soit disant féminin ! Et il n’avait pas de sextoys ! Pareil pour Shura, et… à prioris, il avait raison pour les sextoys aussi.

De toute façon, le moment ou Dite lui en avait reparlé, c’était le moment ou il l’avait trouvé assis en tailleur devant le buffet de la chambre du petit couple, à un stade d’alcoolémie déjà avancé.

-          Putain Dite, putaaaaain… Viens dans la salle de bain bordel.

Mais remettre Aphrodite sur ses pieds ne fut pas une aussi *mince* affaire qu’il n’y paraissait. Un peu comme Aphrodite lui-même en somme. Dieux, heureusement qu’il n’avait fait que penser cette remarque.

-          Atteeeeeeends !! Regarde là, les assiettes ! J’ai envie de jouer au freesbee avec, en déco c’est moche mais ça doit voler trop bien ces trucs là !

-          C’est mort Dite, c’est complètement mort. Allez ferme là et viens avec moi.

-          J’peux paaaas… Je marcherais pas droit…

Même si son sourire s’apparentait plus à un rictus qu’autre chose, il souriait, pour Aphrodite et Shura. Et là, Aphrodite le faisait sourire.

-          C’est le premier pas qui compte, espèce de gonzesse.

-          T’as jamais vérifié gros nul, c’est toi qu’a pas d’c-

-          Tain elle est où leur salle de bain ?

-          Nrrrh…

Aphrodite avait poussé une porte, qui par magie se révélait être celle de la salle de bain. L’intuition féminine…

-          Assied toi là. Purée, qu’est ce que je vais faire de toi.

-          C’est NOUS qu’est ce qu’on va faire de toi, t’es plus bouché que, que… Rah c’est tellement vulgaire que je le dirais pas !

C’est cela. Les propos d’un alcoolo.

Alcoolo qui ne pouvait apparemment pas tenir en position assise, et rampait a présent à ses pieds, en tapant sur le carrelage.

-          Mais le verre du sexe ! Tu comprends rien ! Un coup sur la table !

Et là c’était revenu d’un coup. L’apéro, Shura, la coutume espagnole à la mord moi le nœud. Pourquoi il lui disait ça, le seul Suédois à pas tenir l’Absolut ? Y’avait un sens caché ? Non. Ridicule. Absurde. Juste invraisemblable. Il était torché, il ne pouvait *pas* faire de sens caché.

Mais quand même.

-          Rah le carrelage froid comme ça, ça me fait hip frissonner de partout, allez je te donne une nouvelle chance de pouvoir faire des folies de ton corps avec moi, et puis après on redescendra pour continuer hein…

-          Ouais ok c’est ça, mais qu’est ce que tu disais tout à l’heure ?

-          Le carrelage dans mon dos c’est agréable mais si j’reste comme ça, j’vais vomir…

D’une patience rare ce soir là, il redressa Aphrodite, et continua :

-          Non, avant le carrelage Dite.

-          Le freesbee ?

-          Non après, et n’en profite pas pour te frotter contre moi.

-          Nananère, le carrelage alors ?

-          Putain Dite, avant !

-          Les nrrrh… Les sextoys ?

-          Diteeeee…

-          Tu saoules, je comprends rien à ce que tu me dis ! Tu crois qu’chuis en état d’avoir une discussion chronologique ?

-          Shura bordel, Shura ! Tu parlais de Shura !

-          J’ai jamais parlé de Shu… Haaaan. Tu le préfères à moi.

-          Dite, pas maintenant.

-          Non mais j’ai compris. J’ai très bien compris. A choisir au pieu, c’est lui que tu mettrais dans le tien hein ? Mais je saisis parfaitement l’allusion, n’ajoute rien !

Il tremblait pour trouver la patience de ne pas lui coller une mandale. Il tremblait de tous ses membres, et la main qu’il avait crispée sur son visage menaçait de lui auto-arracher les yeux, plutôt que de faire subir ce sort aux iris couleur de lagon d’ordinaire si lucides. Au temps pour lui, il faudrait faire avec l’alcool qui les voilait…

Ou pas.

-          Aphrodite ? Tu es là ?

-          Ouaiiiis, et en charmante compagnie si tu veux tout savoir !

-          Non purée, faites pas ça dans ma salle de bain…

-          C’est bon Milo, on sort.

Mais d’abord, faire tenir Dite droit. Plus facile a dire qu’a faire. Ouais.

Bon ben il allait s’appuyer sur lui. Mais qu’est ce qu’il était saoulant… Et l’autre Grec qui se mettait à le renifler.

-          Il a bu ?

-          Allez Milo, me regarde pas comme ça, la prochaine fois met un cadenas, pigé ?

Ça le ravissait pas plus que ça de connaître à l’avance le déroulement de la fin de soirée ainsi que celui du prochain mois, à quelques détails près.

Suivis de Milo grommelant dans sa barbe, ils regagnèrent la salle à manger, et avec un regard foudroyant à Shura, qui pourtant devait bien être le seul à pouvoir l’aider dans cette situation, il fit se rassoir Aphrodite, qui parlait tout seul.

Arriva ce qui devait arriver. La vatroushka. Le cauchemar aux œufs et au fromage blanc.

-          Beuaaaaarrrrh !

Il fut tenté de faire ravaler à Aphrodite sans douceur et par n’importe quel orifice la bouchée qu’il venait de recracher. Mais ça aurait paru suspect. Et ça ne rentrait pas encore dans le panel des comportements à adopter en société civilisée. Bientôt ça rentrerait dedans. Nécessité de survie en milieu hostile.

Et après maintes insultes, verres balancés, assiettes envolées (« Putain Aphrodite !! »), tout le monde s’était fait mettre à la porte à coup de pied franchouillard aux fesses, excepté Scorpion chéri qui allait devoir faire avec l’humeur exécrable de son cher et tendre. La vie de couple n’a pas que des avantages. (Hahaha.).

Sauf que le Verseau, dans son immense fourberie, et parce qu’il avait probablement décidé d’emmerder Dite jusqu’au bout pour son outrage à vatroushka, les avait tous foutus dehors coté inférieur au Verseau. Et sous le temple du Verseau, il y avait les temples de tout le monde, rapidement dispersé après cette mésaventure, sauf celui d’Aphrodite.

-          Allez Dite, viens, tu vas dormir chez moi ce soir.

-          Quoi ? Trop nan, c’est trop juste trop mort ! C’est trop loin !

-          Je te porte si tu veux.

-          Nan.

-          Dite.

-          Va te faire mettre par SHURA !

-          Bordel Aphrodite, je t’assomme si tu continues à me courir sur le…

Et là le casque bleu espagnol intervint, parce qu’Aphrodite venait d’ouvrir la bouche et sortir les griffes, pour manifestement continuer à lui courir sur le haricot.

-          Venez chez moi.

-          Shura, je peux rentrer chez moi, mon temple est en bas et je marche droit, MOI !

-          Non !! Tu restes avec Shura et moi !

-          Mais pourquoi je ferais ça ? Surtout que tu viens de me taper sur le système avec tes histoires…

-          Shura !

-          Ouais ouais… S’il te plait, pour Aph, il serait content que tu viennes passer la fin de la soirée…

-          La nuit !

-          La nuit chez moi…

-          Il est peut être bourré mais il peut encore s’exprimer tout seul !

-          Shura est gentil, il sait ce que j’aime, hein tu sais ce que j’aime…

Et là une vision oh combien troublante, impensable, voire dimensionnellement intruse ici, et c’était une euphémisme... Cette vision invraisemblable se déroula devant ses yeux ébahis. Dite venait de se pendre au cou de Shura, lui embrassant sensuellement la nuque, les contours de la mâchoire, la joue, le lobe de l’oreille… Et l’Espanche restait parfaitement impassible, et continuait de lui causer ?!

-          Franchement, ça te coûte quoi ? Et regarde ce qu’il me fait là, tu imagines si tu pars ce qui pourrait se passer ? Et puis il y a une chance sur deux pour qu’il se mette à faire un mauvais délire…

Il soupira lourdement.

Bah après tout. Pourquoi pas. Si ça lui permettait d’empêcher Dite de passer la nuit à pleurer… De passer un peu plus de temps avec Shura…



Pour élucider cette foutue histoire de coutume espagnole !

*round 3, saint seiya, !fic

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