[Fic] Mise à jour facultative (TFA, 'bee/Prowl, R)

May 05, 2009 21:14

Titre : Mise à jour facultative
Auteur : drakys
Fandom : Transformers Animated
Personnages/Couples : Sari, Bumblebee/Prowl, Ratchet
Rating : R
Disclaimer : Cartoon Network, The Answer Studio, Hasbro, Mook DLE, Studio 4°C
Nombre de mots : 2606 mots
Prompt : Transformers Animated - Bumblebee/Prowl - Gijinka - "C'est /important/ d'avoir un avatar présentable... et mignon... et, genre...", "Vraiment canon !", *soupire* "Sari, s'il te plaît, ne te mêle pas de ça." - Round 3 - 5 mai
Notes (& Avertissements) : BUMBLEBEE WILL NOT STOP UNTIL HE GETS WHAT HE WANTS ! D= Post S3E37 & S3E38 (Human Error), basé assez librement sur les représentations humaines offertes pour le plaisir des yeux par NorthernBanshee. Contient : gijinka, différence d'âge, éléments robots-ish/ordinateurs-ish.

Tout ce qu'il voulait, c'était avoir la paix. Bien sûr, la... "paix" était un concept très vague pour Bumblebee. C'était surtout un mot de quatre lettres pour lequel il n'avait pas envie de vérifier en mémoire vive pour une définition plus précise. Pour Prowl, la paix était devenue synonyme "d'absence de Bumblebee". Il remit en fonction ses circuits visuels et ajusta les auditifs pour affronter la voix insistante de Bumblebee et le regard tout aussi insistant de Sari.

"J'ai dit que je voulais méditer", leur rappela-t-il et il réalisa que, malheureusement, ce n'était pas assez pour mettre fin à leur insistance.

"Mais c'est important !", s'énerva Bumblebee en s'approchant.

"C'est un sujet ridicule, je refuse de même considérer avoir cette disc-

- Mais Prooooowl ! C'est important d'avoir un avatar présentable... et mignon... et, genre... genre...", Bumblebee chercha ses mots.

"Vraiment canon !", compléta Sari pour lui donner un coup de main.

"Sari, s'il te plaît, ne te mêle pas de ça", Prowl soupira.

La conversation avait commencé la veille et si le Cyber-ninja avait pensé que la nuit l'empêcherait d'avoir envie d'être continuée - ce qui n'aurait pas été surprenant, quand on considérait les capacités limitées de Bumblebee à se concentrer sur le même sujet pendant très longtemps - il n'était quand même pas très étonné que l'idée se soit logée avec autant d'obstination dans la tête de Sari et Bumblebee. Ces deux-là avaient le don de rendre tout le monde rigoureusement dingue avec leurs obsessions du moment.

"De toute façon", se risqua Prowl après réflexion, "tu n'es pas en lieu de me donner des conseils : ton avatar n'a rien de... mignon", répéta-t-il avec une certaine hésitation. "Du moins pas à ce que les normes généralement acceptées de cette planète conçoi-"

Prowl s'arrêta, comme ça, en plein milieu de sa lancée.

D'abord, parce que Bumblebee venait de projeter un nouvel avatar, qui, s'il ressemblait sensiblement à l'enfant hyperactif qu'il avait créé pendant le contrôle mental de Soundwave, était quand même différent. Maintenant, à côté de Sari, il y avait un - Prowl essaya de se rappeler l'échelle humaine du vieillissement - adolescent blond qui lui souriait avec beaucoup d'insistance.

Surtout parce que Bumblebee lui souriait avec beaucoup trop d'insistance.

"Tu vois ? C'est facile d'apparaître comme on veut !

- Ce n'est pas une question de facilité, je peux très bien-

- Alors faaaaais-le !", s'enthousiasma Bumblebee en projetant sa voix via son avatar.

Prowl - s'il avait dû l'admettre à voix haute, sous la menace d'être mis hors ligne de façon définitive, aurait admis que c'était fort bien réussi - ne trouva rien à répondre à ça. Avec réticence, il projeta son propre avatar : celui du policier moustachu. Bumblebee grimaça, Sari aussi.

"Tu ne l'a pas changé...", fit-elle remarquer, avec une pointe de déception.

"Qu'est-ce qui vous déplaît tant que ça ?", demanda Prowl. "C'est une apparence humaine tout à fait-

- Insipide !", l'interrompit Bumblebee.

Prowl ne répondit rien. Surtout parce qu'il était surpris que Bumblebee connaisse la définition d'insipide... et ose la lui associer. Il essaya de ne pas paraître trop piqué.

"Et qu'est-ce que vous suggérez que j'y change ?

- La moustache d'abord !", s'exclama Sari. "C'est quoi cette moustache ?

- Beaucoup d'humains portent la moustache, le professeur Sumdac par exemple, c'est...", intervint Prowl, sans trop savoir quel point il essayait de prouver. "C'est-

- Hé ho !", le coupa Bumblebee. "Si tu veux qu'on t'aide, donne-toi au moins la peine d'essayer ce qu'on te suggère !"

Prowl omit de mentionner qu'il n'avait jamais demandé leur aide, elle lui avait été imposée. Il fit néanmoins disparaître la moustache.

"Et tu n'es pas si vieux, pourquoi t'as l'air si vieux ?", continua Bumblebee. "Et pourquoi l'uniforme de policier ? Tu n'es pas policier !"

Prowl pensa pendant un nano-klik à s'offusquer de l'insulte. Puis, il pensa pendant un autre nano-klik à lui faire remarquer que sa forme alternative était celle d'une motocyclette des forces de l'ordre, ce qui expliquait assez bien que son avatar soit en uniforme de policier. Il doutait que la logique de son choix soit suffisante pour satisfaire Bumblebee.

Il y pensa pendant presqu'un cycle.

Son avatar clignota, disparut. Il consulta rapidement Internet, essaya de trouver un âge humain équivalent au sien et il modifia les paramètres de son apparence humaine en conséquence, la refit apparaître. Il s'attendait à une réaction : fut légèrement déconcerté de réaliser qu'il se heurtait à un silence complet. Avec une expression évidente de confusion, son avatar baissa les yeux sur ses mains, chercha ce qui n'allait pas.

"Ce n'est pas mieux ?", demanda-t-il. "Cette version-ci n'a pas de moustache et paraît sensiblement plus jeune, pourtant."

Il glissa une main dans ses cheveux noirs, lissés vers l'arrière, remonta ensuite ses lunettes sur son nez. Il étira le bas du veston de policier, le replaça, le lissa avec soin.

"Bon, d'accord, j'ai gardé l'uniforme, ou une approximation fidèle, mais j'aime bien les couleurs et- Quoi ?"

Bumblebee lui tirait sur la manche, avec une drôle d'expression que Prowl ne savait pas trop comment analyser. Sari se glissa de l'autre côté et lui sourit. Prowl ne put pas vraiment s'empêcher de ressentir qu'un piège quelconque se refermait sur lui.

"C'est beaucoup mieux.

- Beaucoup beaucoup mieux", ajouta Bumblebee en hochant la tête d'un mouvement presque frénétique. "Sari, tu peux sortir ?

- Pourquoi tu veux que je- oh."

Dans ce oh, Prowl imagina au moins un teraoctet d'évènements horribles. Il ne sut pas comment faire réagir son avatar quand celui de Bumblebee lui bondit littéralement dessus. Son avatar s'écroula, écrasé sous le poids de l'adolescent. Il neutralisa juste à temps les circuits qui voulaient l'informer de la décharge de douleur que les senseurs de son avatar venaient de se prendre.

"Qu'est-ce que-", hasarda-t-il, tenté de faire disparaître sa représentation humaine sur le champ.

Il n'y arriva pas.

Ce qui avait peut-être quelque chose à voir avec le fait que les lèvres de l'avatar de Bumblebee étaient collées sur celles de son avatar - enfin, que l'avatar de Bumblebee embrassait le sien, si Prowl se fiait à une recherche rapide sur Internet. Ce qui, franchement, était étrange. Embrasser semblait être quelque chose de typiquement humain, très organique. Ce n'était pas un geste très Cybertronien. Sans compter que, s'il se fiait aux informations récoltées, le geste était généralement effectué entre un mâle et une femelle.

"...Qu'est-ce que tu fais ?", demanda donc Prowl, quand Bumblebee jugea bon de décoller le visage de son avatar.

"Je ne voulais pas embrasser un vieux moustachu !"

Sa réponse ne réussit pas à satisfaire Prowl.

"Non, ce que je veux savoir, c'est la raison pour laquelle tu m'embrasses ? Je ne suis pas une femelle et, même si cette information biologique ne garantit pas le comportement humain vis-à-vis des baisers et/ou autres actes intimes-", Bumblebee l'embrassa de nouveau ce qui, Prowl réalisa après coup, était une tentative désespérée pour qu'il suspende temporairement ses circuits vocaux. "-tels les actes nécessaires à la création de nouveaux protoformes humaines, il est généralement socialement reconnu que la relation normale typique sur cette planète est celle entre une femelle et un mâle", Prowl continua d'émettre via sa forme originale.

L'avatar de Bumblebee redressa la tête, avec une expression de pure irritation. Prowl trouva sa démonstration très réussie, son propre avatar manquait certainement du même naturel... mais son avatar servait surtout la fonction de camoufler l'absence de réel policier sur sa forme empruntée. Il n'allait pas le complimenter, bien sûr, mais trouva à sa moue une qualité très humaine. La bouche de son avatar de nouveau libre, Prowl continua par là :

"Et si je ne fais que considérer le fait que nous sommes d'une autre espèce, avec des habitudes sexuelles complètement différentes, je ne vois pas la logique d'avoir un rapport physique sous une forme d'emprunt-

- Mais de quoi tu parles ? Laisse tomber la logique ! Ça va être bien et ça va être-", Bumblebee tâta pour trouver une autre suggestion, n'en trouva pas vraiment et répéta, plus fort, comme si ça rendait l'argument meilleur : "-BIEN ! Pourquoi est-ce que tu veux mettre de la logique là-dedans ? Ça t'arrive jamais de penser avec ton spark et pas ton processeur principal ?"

Prowl considéra la question pendant un klik.

"Non", dut-il admettre.

Bumblebee soupira et leva une main. Ses doigts s'étirèrent, se transformèrent en câbles et leurs extrémités libérèrent des connecteurs.

"Oookay, tu as besoin d'une petite mise à jour. Je vais t'installer deux ou trois applications piratées et tu vas comprendre ce-

- Je ne crois pas que Ratchet approuve-"

Un regard noir le fit taire. Prowl décida, judicieusement, de libérer les ports nécessaires dans le cou de son avatar. Les connecteurs de Bumblebee s'y enfoncèrent et il força le chargement des applications. Les câbles se rétractèrent ensuite et Prowl sentit le flux d'informations corrompre certaines données. Il allait lancer un anti-virus, par habitude, mais Bumblebee l'en dissuada d'un ordre pressé :

"Attends !"

Prowl commença à ressentir, graduellement, la fraîcheur du sol sous lui, avec une justesse de rendu surprenante... humaine, peut-être. Le poids sur lui était évident, comme la chaleur émise par l'avatar de Bumblebee : 98.6 °F (37.0 °C). Il leva une main et sentit le contact de l'air contre sa peau : il y avait une très vague brise qui devait entrer par le pan de mur et le plafond déchiré par l'arbre de la pièce qu'il avait choisie pour être la sienne.

"Qu'est-ce que- Qui a programmé- Quel code tu as-", Prowl ne trouva aucune formulation satisfaite pour vocaliser sa surprise ou son appréciation.

C'était ça, être humain. Probablement... Ressentir les éléments avec une peau conçue pour accepter et entamer le processus d'analyse de ces stimuli, voir la lumière avec des yeux qui n'étaient pas régulés par une série de filtres. Ça n'avait rien de contrôlé, d'épuré par des centaines de milliers d'années stellaires d'évolution, c'était faire partie du chaos lié à l'existence même de cette planète qui les accueillait : ce n'était pas des sensations auxquelles Prowl était habitué.

Ça n'avait rien de similaire à ce qu'il avait ressenti sous le contrôle de Soundwave. En comparaison, ses sensations-là avaient été faibles, pâles. Ce que lui offrait Bumblebee, c'était de pouvoir enfin communier corps et spark avec leur planète adoptive, d'apprendre à profiter de tout ce que la nature offrait. C'était-

Son processus de pensée planta.

Bumblebee l'embrassait, mais pas comme il l'avait embrassé plus tôt.

Cette fois, Prowl sentait ses lèvres, douces mais pas parfaitement lisses, tièdes contre les siennes et les doigts de l'autre avatar pressaient, gentiment, légers, sur sa joue. C'était un mélange de chaleur, externe et bizarrement, interne aussi. Ce n'était plus un geste sur lequel il s'était informé et dont il connaissait la mécanique : c'était... c'était un geste qui avait d'autres significations, desquelles Prowl n'était pas entièrement certain.

La sensation ne s'éternisa pas, se désintégra quand ses lèvres ne se retrouvèrent plus occupées.

Bumblebee le fixait, de toute évidence dans l'attente d'un verdict.

"C'est... c'est...", Prowl ne trouva pas de mots.

"C'est BIEN, non ?", sourit Bumblebee : c'était le genre de sourire qui promettait beaucoup plus que ce qu'il affichait.
Prowl ne trouva pas d'autre solution acceptable que de hocher la tête. Et de froncer les sourcils, quelques kliks plus tard. Il restait une question importante encore sans réponse, pour laquelle Prowl n'avait pas particulièrement envie de risquer de griller ses circuits.

"Oui, bien, c'est bien", répéta Prowl, sans se laisser tenter par l'idée de lui accorder trop de crédit. "Mais qui, as-tu dit, est à l'origine de ce petit... programme ?"

Bumblebee allait répondre avec enthousiasme, découvrant le piège tendu au tout dernier moment.

"Je n'ai jamais dit qui m'avait- Hé ! Tu ne crois pas que je suis capable de coder quelque chose... comme ça !", s'exclama-t-il et, à défaut d'avoir une meilleure description à offrir, désigna d'un geste assez vague son avatar et celui de Prowl, avec un mouvement de tête plus ou moins circulaire pour englober la nouvelle étendue d'informations offertes par leurs senseurs.

"Non", avoua Prowl, sans hésitation ni remords.

"Jazz, c'est Jazz d'accord ?", Bumblebee croisa les bras avec une expression entre blessée et boudeuse. "Ça va ? Tu as confiance maintenant que tu sais que ça a été programmé par un de tes estimés confrères ?"

Prowl considéra ses mains, serra et desserra les poings.

"Je ne sais pas, je ne suis pas certain que-"

Prowl oublia ses mains, parce que celles de Bumblebee... tâtait lui parut le bon terme. Ses doigts paraissaient savoir exactement où aller pour défaire les fermetures-éclair avec un empressement déconcertant. Prowl avait, bien sûr, donné à son avatar toutes les caractéristiques humaines nécessaires, mais la situation commençait à dépasser sa connaissance générale pour, justement, ce genre de situation.

"Je ne crois pas que-"

Une des mains de Bumblebee avait trouvé comment entrer dans son pantalon, ce que Prowl trouva déplacé, considérant ses lectures sur ce qu'était l'espace vital primordial aux êtres humains.

"-que-"

La main bougea, les doigts... tâtèrent et Prowl, étrangement, trouva soudain le genre moins déplacé. Peut-être pouvait-il accéder au réseau et faire rapidement quelques recherches, mais la main bougeait et les doigts faisaient ce... ce petit mouvement. Précis. Qui déclenchait une série de réactions inhabituelles. Et incontrôlables. Ce qui désarçonna Prowl, habitué à un contrôle parfait de ses circuits.

"..."

Il dut produire un son quelconque, mais n'en eut pas conscience. Bumblebee, par contre, dut le comprendre. Parce qu'il le regardait avec une expression tout à fait humaine. Prowl l'avait déjà vue quelque part... c'était... c'était de la panique !

"Uh oh", entendit-il, à peine.

Il devait y avoir un problème avec ses senseurs auditifs, parce que le son lui paraissait lointain. Très lointain. Prowl réalisa beaucoup trop tard qu'il n'y avait pas un problème seulement avec ses senseurs auditifs. Et puis, Bumblebee et uh oh étaient rarement synonymes de quelque chose de bien.

"Uh... oh ? Comment ça... uh oh ?"

Bumblebee se tapa les index un contre l'autre.

"Je crois que j'ai peut-être oublié une petite application... peut-être celle qui empêche de surcharger..."

Prowl le dévisagea. Sa vision perdit les contours, redevint claire, perdit les couleurs. Elle clignota, lui parvint fracturée de statique. Il aurait normalement dû hurler quelque chose, peut-être, mais ses circuits essayaient à toute vitesse, risquant de surchauffer, de rerouter l'énergie, qui s'éparpillait dans son système en grillant tour à tour toutes ses applications de sécurité intégrée.

"Oh... je crois que la surcharge vient... d'atteindre-"

Elle força son processeur à se mettre hors ligne avant qu'il termine sa phrase.

***

"-mon pr-", Prowl essaya de retrouver la suite, mais sa mémoire tampon avait été vidée et il s'arrêta.

Ses circuits visuels retrouvèrent leur autonomie, bien que le monde resta temporairement en monochrome avant d'élargir son analyse aux couleurs. Prowl considéra l'expression particulièrement grincheuse de Ratchet et réalisa qu'il avait dû être hors ligne pendant un temps indéterminé.

"Les jeunes bots !", grondait-il et Prowl entendit le vrr-vrr régulier de son laser. "N'importe quel code pourri et vous avalez ça sans vous soucier des effets ! Ça vous étonne, ensuite, quand vous chargez des virus ! C'était quoi ?", demanda-t-il et la voix de Bumblebee avait définitivement des accents de culpabilité.

"Une application pour... pour...

- Oh, je sais bien ce que c'est !", grinça Ratchet. "Je ne suis pas de la dernière vague de protoformes ! Surcharger la sensibilité des senseurs, ha !"

Prowl se retrouva confronté à deux circuits oculaires qui vibraient de colère brute.

"Juste quand on commence à croire que vous avez quelque chose sur le disque dur...", Ratchet secoua la tête. "Les jeunes bots !", répéta-t-il, avec une pointe de désespoir.

Prowl décida qu'il valait mieux se taire. Sinon, il risquait d'en entendre encore parler dans un millier de cycles solaires. Au minimum.

(5 mai 2009)

*round 3, transformers, !fic

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