Aug 24, 2008 17:04
Ecouter du Indochine m'a inspiré et non j'ai pas honte (pas encore XD)
En espérant que vous allez apprécier sinon... désolé?
Nom : Juste une aventure…
Fandom : bah… Reborn XD
Pairing: Hibari/Chrome
Genre : angst
Rating : euh…. G?
Remarque: se passe dans le futur sans prendre en compte l’arc Millefiore
J'ai demandé à la lune
Si tu voulais encore de moi
Elle m'a dit: "J'ai pas l'habitude
de m'occuper des cas comme ca"
Et toi et moi on était tellement sûrs
Et on se disait quelques fois
Que c'était juste une aventure
Et que ca ne durerait pas
Elle était partie, pourtant on ne pouvait oublier qu’il y a quelques secondes à peine, sa silhouette se dressait là, droite devant lui. Avant de partir, tourner les talons, franchir la porte. Elle était partie mais tellement de chose dans la pièce pouvait la rappeler à son souvenir. La tasse de café vide, son siège…
Son parfum.
Hibari restait calme. Stoïque. C’est de sa démarche habituelle qu’il se dirigea vers la fenêtre et l’ouvrit, de sa démarche habituelle qu’il posa les tasses de café dans l’évier.
La vaisselle se fera plus tard. Pour le moment, il n’en avait pas envie.
Et malgré la fenêtre, malgré la brise, les effluves d’une odeur particulière, restaient dans la pièce. Hibari retourna s’asseoir et choisit de se perdre quelques instants dans ses pensées.
Chrome n’avait jamais porté de parfum très capiteux. Bien plus féminine qu’étant adolescente, la jeune femme n’en avait pas pour autant prit l’habitude de l’usage de tous ces artifices.
Parfois, une légère touche de vanille dans le creux du cou, là où quelque fois il l’embrassait.
En fait, il ne l’y avait embrassé qu’une fois.
Une odeur de fleurs, évanescente, évoquant un maigre morceau de printemps, lorsqu’il la serrait dans ses bras.
Mais il ne l’avait pas fait souvent…
Et aujourd’hui…. Aujourd’hui, lorsque il avait ouvert la porte, il avait comprit. Avant même que leurs regards ne se rencontrent.
C’était fini.
Dès l’instant où il avait senti cette note sucrée de cerise dans son parfum. Bien trop joyeux optimiste, bien trop cassant avec ses habitudes. Comme si elle avait eu envie de le dégouter.
Une défaite.
Mais s’étaient-ils battus ? Non, bien-sûr que non… seulement c’était fini. Leurs étreintes fuyantes, les baisers au goût de morsures…
Hibari n’était pas triste. C’était prévu depuis longtemps. Un prix à payer, presque. Parce que lui n’aimait pas les autres, avait décidé d’être ainsi. C’est pour cela qu’on lui avait donné l’anneau des nuages… Comme une conséquence de ses actes.
Le gardien des nuages se devait d’être solitaire. Ca ne lui déplaisait pas, évidemment… Et Chrome l’avait comprit, elle l’avait accepté facilement. Ca ne durerait pas. Leur aventure. Juste quelque chose. Passer le temps.
Elle-même avait un prix à payer. Elle n’était qu’un corps, un réceptacle pour Mukuro, lorsque ce dernier voulait intervenir. Ce n’était pas une gêne pour la jeune femme, c’était son choix après tout, mais cela reléguait son statut de personne derrière celui d’un autre …
Elle avait juste profité de quelques secondes, quelques jours, quelques semaines…
Être elle-même…
Et maintenant, c’était fini.
***
Chrome marchait sans s’arrêter, sans regarder autour d’elle, réfléchissant à bien des choses. La jeune femme essayait de faire le point. Ca n’avait pas été trop dur, sans même prononcer le mot « fin », Hibari avait acquiescé -enfin pas vraiment acquiescé, juste que cela se voyait dans ses yeux- pour sans doute, aussitôt tourner la page. Elle-même s’était surprise. Elle n’avait rien fait, rien dit. Juste bu son café, en silence. Ils n’avaient pas parlé. Pas du tout. Puis il lui avait suffit de franchir la porte. De refermer derrière elle. De marcher. Marcher encore et encore…
Est-ce que ça allait lui manquer ? Oui, sans doute… Chrome avait apprécié l’ombre menaçante mais, paradoxalement, apaisante, d’Hibari. Quelqu’un de sérieux, sachant parfaitement où il allait et ce qu’il faisait. Quelqu’un qui se foutait qu’elle ai envie de sourire ou non.
Et elle, pauvre moustique, s’était sentie attirée par sa sombre clarté. L’envie de s’y brûler les ailes.
Ce n’était pas de l’amour. L’amour était naïf, courtois, plein de rêves et d’illusions. Comme pour le boss et sa femme, Kyoko.
Entre Hibari et Chrome, il n’y avait eu que désillusions.
Parce que jamais la jeune femme ne lui aurait appartenu.
Parce qu’ils n’étaient peut-être pas capable d’aimer.
Mais ça n’avait pas d’importance.
Chrome s’arrêta, songeuse. Heureusement, le couloir était désert. La jeune femme porta son pouce à ses lèvres, et le mordilla nerveusement. Peut-être aurait-elle du lui dire qu’elle avait été heureuse ?
Son regard se voila, il lui semblait qu’elle ne pouvait faire autre chose qu’évoluer dans une nuit éternelle. Un brusque sentiment d’inutilité l’écrasa soudain. Chrome secoua la tête. Ne plus penser serait une chose sage. Pour l’instant.
Qu’il avait été bon d’avoir des bras dans lesquels se blottir et tout oublier… Sentir la chaleur d’une autre peau contre la sienne et, avec une sensation de victoire et de fierté, lorsque les deux bras se refermaient autour d’elle. Pour l’envelopper, la protéger. Sans un mot. Sans un regard.
Mais au fond, comment est-ce que ça avait commencé ? Avec du temps…
Parce qu’ils savaient que celui-ci était compté
Parce que tel était l’intérêt de la chose, pour lui
Peut-être aussi, parce qu’il se souvenait d’un baiser volé…
Chrome haussa les épaules. Tout ça n’était plus que des souvenirs à présent. Elle sera heureuse de se les remémorer lorsque, mourante, sa vie défilera devant ses yeux. C’était tout.
Hibari ne pouvait, ne devait être lié à personne.
La jeune femme se rappela la main de l’homme, dans ses cheveux, dégrafant la barrette pour les libérer. Sa voix presque amusée, presque…
« Appelles-moi par mon prénom… »
Sauf que là, il devait redevenir Hibari.
Est-ce qu’on a le droit de revenir en arrière ?
Chrome courut. Courut en sens inverse, elle n’en avait pas le droit, ça ne remonterait pas le temps, ce temps si court qui leur avait été accordé, celui de la paix.
Une paix qui était une bien frivole maîtresse pour la famille Vongola, toujours à fuir…
Chrome avait transgressé leur règle tacite de tout accepter. Et pourtant, pourtant deux bras puissant l’étreignirent.
Nul coup de tonfa pour l’assommer, juste une voix qui se perdait dans son oreille, un souffle dans ses cheveux,
Des bras qui la bercent…
Et elle ne pouvait s’empêcher de murmurer son prénom.
Les règles avaient changé, il l’avait aussi décidé…
***
Tsuna réprima un bâillement, il sortait d’une réunion avec les représentants de quelques familles alliées d’environ trois petites heures environ. A côté de lui, Gokudera semblait lui aussi adopter le look zombi.
Les deux hommes s’arrêtèrent soudain, la vision d’un hibird, perché sur le rebord d’une fenêtre et en train de regarder droit devant lui, était la cause de ce geste.
Ils suivirent le regard de l’oiseau.
Gokudera se retint in-extremis d’avaler sa cigarette. Pourquoi il avait une image tendre et romantique d’un couple, sous ses yeux…et qu’Hibari en faisait parti ?! C’était malsain…
Tsuna, quant à lui, déglutit nerveusement.
« On devrait peut-être prendre un autre chemin ? »
En effet, Hibari venait de leur jeter un regard en coin assez assassin dans son genre, et le dixième du nom avait également remarqué les tonfas à sa ceinture. La fuite devenait donc une question de survie…
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