Titre : De l'autre côté de l'atlantique
Fandom : Thor/The Avengers/X-men (movies-verses)
Personnages : Darcy Lewis, vague apparition des X-men et mention des Avengers
Rating : PG
Prompt : isolation géographique
Note : Revu et corrigé le 04/07/13.
Je prépare mes valises sous les yeux de mon petit ami. Il est vautré sur le lit depuis le début, parce qu’il refuse de m’aider. Et les remarques ne servent à rien, il me répond que je maîtrise la situation. C'est ça façon à lui de protester. Depuis l'annonce de mon retour au pays, il boude comme un gamin de cinq ans. Pourtant je lui ai promis que ce n'était pas un départ définitif, mais un simple aller-retour. Il faut bien que je règle tous les problèmes provoqués par mon départ précipité de S.H.I.E.L.D.
Parce que cette histoire ne commence pas là, mais bien des années avant. Je pourrais parler de ma naissance cependant ce récit débute plus tard. Le jour de mes huit ans, un homme en fauteuil roulant accompagné d'une jeune femme rousse s'est présenté à mes parents. Cet évènement influencera grandement le reste de ma vie. J'ai appris que j'étais une mutante. Mais pas de pouvoir cool pour moi. Je n'étais qu'un détecteur/ amplificateur. Je repérais les mutants et multipliais leur pouvoir. J'aurais largement préféré pouvoir voler, être rapide ou super forte. Enfin, on ne choisit pas son don. Ce jour là mes parents ont révélé que je n'étais pas la première dans la famille. Ma grand-mère possédait elle aussi un pouvoir de détection. Beaucoup plus faible que le mien, ce qui lui avait valu la chance d'être ignorée par les factions mutantes. Pourtant mes parents ont catégoriquement refusé que je sois envoyée à l'école pour jeunes surdoués. Tant que je ne posais pas de problèmes pour mes petits camarades, mes parents comptaient bien me garder avec eux. Le Professeur Xavier et Mademoiselle Gray sont donc repartis bredouilles une fois ma famille assurée que je ne serai mentionnée nulle part. Ils ne tenaient pas à ce que l’autre faction apprenne mon existence, ou pire encore, le gouvernement. Toutefois, contre l’avis de mes parents je décidais de garder le contact. Même si je cédais à leur paranoïa et donnait des nouvelles depuis un endroit suffisamment éloigné de chez moi et sans caméra dans les environs.
Le reste de ma vie continua sans accroc puisque je contrôlais mes pouvoirs assez facilement. Et puis j'acceptais de devenir l'interne du Docteur Foster et partais pour le Nouveau Mexique. Là-bas, j'ai découvert que l'univers était infiniment plus vaste que je ne l'imaginais. Genre huit monde en plus. Cet été fut bénéfique à mon ouverture d'esprit. Après la fin de mes études et l'obtention de mon diplôme, S.H.I.E.L.D m'enrôla dans ses rangs. Je n'ai pas trop protesté parce que la paye était régulière et l'assurance en béton. Par contre le boulot m'ennuyait à mourir. Je me retrouvais catapultée baby-sitter de Jane et de son équipe de fouines. Mais vu que cela me laissait le temps de consulter en permanence Internet, je n'ai pas protesté trop fort. Et puis j'avais aussi l'occasion de voir passer les Avengers. Même si je savais que je pour eux je n'existais pas, l'impression de faire partie de quelque chose d'aussi énorme était un énorme boost pour mon moral. Ils me saluaient en passant, demandaient des nouvelles de Jane ou bien venaient passer un message. Je discutais de sujets sans importance et racontais des histoires marrantes. Cela ne me surprit pas de développer un béguin pour l'un d'entre eux.
Et puis je me suis réveillée. Comment une homme tel que lui pouvait voir quoi que ce soit chez une gamine comme moi ? Je me suis donc mise à sortir, voir des gens en dehors de mon boulot. Et faire des rencontres. Dans mon entrain, je ne réalisais pas tout de suite que quelque chose clochait. Lors de mon premier rendez-vous, je fus appelée pour une urgence car le labo de Jane avait explosé. Le second, un document important avait été effacé. Pour le troisième je manquais une réunion. Face à ces problèmes d'agendas, je me suis tournée vers les agents de S.H.I.E.L.D. Comme ils savaient dans quoi je travaillais, je pensais qu'un ou deux rendez-vous manqués ne les dérangeraient pas. C'est là que je me suis rendue compte que les autres complotaient dans mon dos. Parce qu'à chacun de mes rendez-vous, l'un d'entre eux apparaissait avec une excuse bidon. Et ce quelque soit les précautions que je prenne. De la part de Jane ou de Thor je comprenais, mais il y avait aussi le Docteur Banner, Hawkeye, Stark, Pepper Potts, Captain America, Coulson et la liste ne finissait pas. Entre le reste des agents masculins et moi se trouvait une espèce de barrière invisible. Ce qui a fini par me mettre dans une rage folle. Je n'étais pas une marionnette dont on tirait les fils ! Débarquant en furie dans la cafétéria, je me suis mise à crier et à pleurer en même temps. Les traitant de tous les noms. Je haïssais montrer à quel point cela me touchait mais ma patience avait foutu le camp. Je suis partie en courant et me suis enfermée dans ma chambre. Pendant trois jours j'ai refusé d’en sortir et puis Steve est venu s'excuser. Il m'a expliqué que ce plan débile venait de Stark et Thor après avoir remarqué son comportement étrange à mon égard. Ce qui ne m’étonnais pas venant de Stark. Par contre que Steve Rogers foutu Captain America ait le béguin pour moi était absolument ridicule. Mais je constatais rapidement à quel point il était sérieux.
Au lieu d'être ravie, je me sentais humiliée. Je tremblais de rage. Littéralement. Surtout en apprenant que la hiérarchie avait décidé de me garder bien au chaud dans un endroit sécurisé au lieu de me donner un emploi correspondant à mes compétences. Je me suis mise à sourire et préparer ma vengeance. J'ai rassuré Steve en lui disant que je ne lui en voulait absolument pas. J'ai accepté de sortir avec lui. J'ai berné tout le monde avec mon air ravi permanent. J'attendais mon heure patiemment. J'ai contacté le Professeur Xavier pour lui demander son aide pour préparer mon départ. Et le soir de mon premier rendez-vous avec le Capitaine Rogers, je me suis enfuie. Laissant tout derrière moi hormis la tenue que je portais et de l'argent en liquide. Le plus rapidement possible je quittais la ville, l'état et le pays. Sans aucun regrets. Personne ne décidait de ma vie.
L'installation en Angleterre avec une nouvelle identité se passa sans problèmes. Je changeais totalement d'apparence. J'ai cumulé les petits boulots pour m'en sortir. Pourtant j'étais ravie. Je pouvais enfin faire ce que je voulais et fréquenter qui je souhaitais. Évidemment mes premières relations furent des fiascos. Mais ces erreurs ne me découragèrent pas et je persévérais. Jusqu'à ce que je rencontre James. Un fils à papa plutôt imbu de sa personne. Le genre de type que je fuyait. Qui apparemment ne comprenait pas que je ne tombe pas dans ses bras. Mais contrairement à tous les autres abrutis précédents, il faisait de réels efforts pour apprendre à me connaître. James était persévérant mais pas lourd. Il me laissait respirer et prendre mes propres décisions. Ne me couvrait pas de cadeaux aux prix exorbitants. Même s'il m'en offrait un ou deux. Peut-être parce que je lui racontait la version courte du fiasco de New-York. Peut-être parce qu'il était sincère. Et contre toute attente, je ne devais pas regretter de lui avoir laissé une chance. Surtout lorsqu’il s’avéra qu’il était lui aussi un mutant. L’ironie de la chose ne m’échappa pas.
Ma vie personnelle prenait enfin une bonne tournure. Mais si je voulais m’engager sérieusement avec James, il fallait que je résolve les problèmes laissés derrière moi.
Ce que je comptais faire seule. Pendant cet exil d'une année, coupée de ma famille, mes amis et mes racines j'avais fini par acquérir du cran. Pas sûr que mes anciennes connaissances apprécient le changement…