De la lecture ^^

Sep 01, 2009 08:26


Parce qu'aujourd'hui, j'ai le temps, et parce que ça traîne depuis un moment.

Il y a quelques temps de cela, Bunny et moi nous sommes lancées des défis piochés dans la communauté porn_battle. C'était assez sympa et il m'en reste à écrire ^^

The Chronicles of Riddick, Kyra/Riddick: animals in the dark, "Just shut up."

(se situe durant "Les Chroniques de Riddick" mais fait référence à "Pitch Black")

Crematoria n’était pas une prison. Ce n’était même pas un lieu. C’était une planète engloutie par les flammes torrides du soleil, figée ensuite par la froideur de l’espace, où aucune vie n’était possible. Celui qui avait mis le premier les pieds ici… Bon, soyons franc, il était mort si vite qu’il n’avait pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. En tout cas, celui qui avait fait construire la prison de Crematoria était un fou dangereux. Ou un génie. Dépend si vous êtes prisonnier ou citoyen respectueux des lois.

En tout cas, pour ceux qui étaient à l’intérieur, Crematoria n’était pas une prison. C’était un zoo. Un recueil des pires fauves de l’univers, tout juste bons à s’entretuer. Peut-être était-ce même l’idée de départ. Livrer les meurtriers à eux-mêmes et les regarder opérer une sélection à leur manière. Les plus forts, les plus rusés, les plus agiles étaient les seuls à survivre. Les autres terminaient dans un trou, au détour d’un des couloirs. Ou dans la gueule des bestioles des gardiens.

Riddick n’eut aucun mal à y entrer. Simple, il s’était laissé emmener. Avait implanté l’idée dans le crâne de ce stupide mercenaire. Même pas foutu de flairer un piège, celui-là. Il n’allait pas le regretter. Il était vraiment loin d’être une lumière, cet abruti. Et passer la « sélection » n’était pas une épreuve non plus. Contrairement à ce que la plupart des gens croyaient, Richard D. Riddick n’était pas un fauve. Il n’était pas un lion, pas un tigre, pas une panthère… Il était comme eux sans être eux. Il était un miroir. Il leur renvoyait l’image qu’ils voulaient voir. Si un monstre voulait un adversaire à sa hauteur, il l’était ; s’il scannait simplement les environs, il était la roche qui composait la falaise.

Avec les animaux, c’était facile. Les humains étaient une autre paire de manches. Êtres fourbes, cruels, complexes sans raison. Quand ils avaient la trouille, ils perdaient tous leurs moyens. Et ne pensaient qu’à leur propre survie. Balancez une troupe de bras cassés sur une planète inconnue, autant des types dits bien que des petits filous, larguez-leur quelques monstres aux trousses et vous verrez où ils se les mettent, leurs principes à la con.

Les criminels avaient au moins l’avantage d’être faciles à décrypter. Tu les emmerdes, ils t’en font voir de toutes les couleurs. Tu les ignores, ils croient que tu les snobes, donc ils t’en font voir de toutes les couleurs. Tu leur réponds, tu contestes leur autorité, donc ils t’en font voir de toutes les couleurs. Tu les mates dès le début, sans bobo, sans contact physique, juste avec quelques mots bien placés, et tu es tranquille pour un moment.

Mais ne baisse jamais ta garde. Jamais. La nuit est le territoire des bêtes sauvages. Le jour est le moment préféré des cogneurs et des trouillards. Entre les deux, méfie-toi de l’eau qui dort. Pour survivre, on ne se repose jamais. On veille. Et on se bat.

Qu’est-ce que Jack connaissait des lois de ce monde, hein ? Rien. Elle n’était qu’une gosse que le hasard avait sauvée des années plus tôt. Des hasards. Riddick aurait très bien pu être agacé par son attitude, par son mimétisme, et la laissait crever sur cette putain de planète. Il aurait très bien pu ne pas être touché par l’unique main qui se tendait vers lui, par la seule personne à se soucier de lui comme d’un être humain, et partir seul. Mais elle avait été là. Petite Jack. Jolie, charmante, petite Jack. Devenue la létale, dangereuse et venimeuse petite Kyra. Quelle transformation. Et pourtant, Riddick n’arrivait même pas à être étonné. Comme s’il avait toujours su, quelque part, quel animal serait ce garçon manqué. Un monstre reconnaît les siens, paraît-il. C’était peut-être vrai. Il s’en foutait. Kyra avait grandi, il devait l’accepter comme elle était.

Ou pas. Il n’allait certainement pas la laisser ici. Elle venait avec lui. Quitte à ce qu’il ait à l’assommer ou l’attacher pour la faire sortir de cet enfer. Il s’en foutait de savoir qu’elle était là pour une raison valable, qu’elle le détestait de tout son être ou qu’elle avait décidé d’être une femme indépendante qui n’avait surtout pas besoin de son aide. Elle venait, un point, c’était tout.

Aussi étrange que ça puisse paraître, Kyra n’émit aucune objection à son projet d’évasion. Bon, il ne lui posa pas directement la question, et elle ne lui répondit pas : « Oh, quelle charmante idée, et combien de sucres dans ton thé ? » (il devait arrêter d’écouter ce que foutaient les gardiens dans leur cache, avec la télé sur le dernier soap opéra). Mais elle vint. Elle fomentait certainement un projet pareil dans son coin. Il ignorait pour quelle raison elle était là (« criminelle », c’est large) ou depuis combien de temps. Personne, cependant, ne voulait se faire de vieux os dans cet endroit. On y survivait guère plus de deux ans.

Les fuyards évaluaient sur la surface rocheuse de Crematoria. C’était une course éperdue vers l’avant. Les traînards n’avaient pas la moindre chance. Tomber sur un soldat serait le paradis par rapport à ce qui les attendait si les rayons du soleil les rattrapaient. Et celle qui avait été un temps un enfant fragile et malingre se débrouillait bien. Il en était presque impressionné. Presque. Fallait pas charrier non plus. Elle était loin d’avoir son expérience ou son endurance.

Et sa patience. Depuis leur départ, elle ne cessait de marmonner des douceurs à son encontre. Genre « salaud », « connard », « enfoiré de crétin de couard » ou « si tu me laisses tomber encore une fois, méfie-toi de ton ombre ». Comme s’il avait peur d’elle. Il venait à bout d’une dizaine de mercenaires, en quoi une fillette incapable de ravaler sa colère pourrait l’atteindre ?!

- La ferme, Kyra. Et avance.

Elle lui jeta un regard noir mais obéit. Derrière eux, le soleil apparaissait. Devant eux, peut-être la liberté.

Merlin Arthur/Merlin princely

- Qu’est-ce que c’est que ce travail de manant ?! Merlin, je t’avais dit de nettoyer mes affaires !

Ordonner serait un terme plus exact. Mais ce serait sous-entendre que le prince Arthur ne passait pas son temps à donner des ordres à tous ceux qui lui étaient inférieurs, c’est-à-dire… tout le monde, à part son père et peut-être Morgana. Elle était capable de lui rendre la monnaie de sa pièce, voilà pourquoi il n’osait pas encore s’en prendre à elle de front.

Merlin fit comme il faisait toujours. Adopter profil bas, retenir toute remarque impertinente, afficher un air penaud, celui-là précisément qu’Arthur qualifiait de « déficient mental », bloquer son esprit pour tout ce qui concernait la magie - avec telle formule, il changerait le prince en crapaud jusqu’à ce qu’une grenouille l’embrasse, avec telle autre, il le rendrait muet, avec ce sort-là, il figerait le temps et pourrait faire ce qu’il voulait pour le reste de la journée - et faire comme si c’était sa faute. Encore. A croire que si Arthur était né blond, c’était à cause de lui ; s’il était né tout court, c’était par son action ; s’il y avait trop de nuages dans le ciel pour partir à la chasse, ce devait être parce que Merlin était là ; ou des choses du genre. Il avait l’habitude. Hélas.

- C’est ce que j’ai fait, Altesse, répliqua le jeune homme en s’efforçant d’adopter un ton neutre.

- Alors pourquoi cette couronne est si sale que mon image ne s’y reflète même pas ?!

« Parce que vous êtes loin d’être une lumière. »

… Non, il n’avait pas pensé ça. Absolument pas.

- Je n’avais rien pour frotter, tenta-t-il de se justifier.

- Eh bien utilise ta veste ou ta cape, imbécile !

Et Arthur s’éloigna à grands pas énervés.

Merlin le regarda, blasé.

Il allait utiliser ses chaussettes. Ca lui ferait les pieds. Tant pis si son destin était attaché à cet odieux personnage caractériel et colérique. Il n’allait pas tout le temps se laisser faire, non mais.

Gundam SEED, Athrun/Cagalli, amoral use of a cockpit (crack autorisé xD)

(attention, sous-entendus quasi non sous-entendus sexuels)

Athrun était un homme. C’était inscrit dans son patrimoine génétique, il avait tous les attributs qui allaient avec, tant au niveau du physique que du caractère, il s’intéressait à des activités masculines, il lui arrivait parfois de se figer en voyant les jambes découvertes d’une fille dans la rue, la mécanique était sa passion, le combat son métier. Il était un homme parce qu’il avait été conçu comme tel, qu’il était devenu comme la société désignait les hommes, et il se sentait homme du plus profond de son être.

Particulièrement en ce moment. Cagalli était devant lui. Une lueur menaçante dansait dans ses yeux. Athrun connaissait bien cet air-là : elle allait se battre avec ses tripes, faire payer au centuple les souffrances infligées à d’autres. Quand elle était comme ça, il ne fallait surtout pas la contrarier. Elle n’avait pas besoin d’avoir un poignard pour être dangereuse. Il était presque certain qu’elle y arriverait à mains nues.

Surtout, Cagalli était devant lui en combinaison de pilotage. Ces combinaisons moulantes qui n’épargnaient rien et laissaient bien peu de place à l’imagination. La couleur, peut-être. Et encore. Cagalli avait grandi comme elle était : à la dure, n’en faisant qu’à sa tête, sautant certainement d’un sport à l’autre mais gagnant en finesse et en souplesse ce qu’elle ne pouvait gagner en discipline. Elle restait mince mais ses formes étaient généreuses, naturelles… alléchantes.

Et Athrun n’était qu’un homme, bordel.

Il respectait Cagalli, l’appréciait réellement car elle était intelligente et ne se laissait pas marcher sur les pieds. Bien loin de l’image de princesse gâtée et superficielle qu’aimaient répandre les journaux. Elle savait ce que signifiait combattre avec un Gundam, n’avait pas peur de se salir les mains, était physiquement capable de donner une raclée à un adversaire politique qui la critiquerait… Un sacré brin de femme. Une battante. Une gagnante. Une guerrière.

Il comprenait pourquoi certains, parmi les mécaniciens des armures mobiles, l’appelaient « l’Amazone ». Belle et dangereuse. Une rose avec toutes ses épines. Une créature qui est là uniquement pour abattre son courroux sur le profanateur. Son corps dégageait une volonté de fer, ses yeux brillaient d’excitation et de détermination, et le mélange des courbes féminines dans cette tenue symbole d’une activité masculine, la guerre…

Trop. C’était trop.

Yzak resta bloqué un long moment. Il en oublia quasiment de respirer. Ecoeuré, agacé, il coupa la communication radio. Il ne tenait pas à savoir tout ce qu’on pouvait faire dans un cockpit de Gundam. Oh que non.

Il activa une manette et son armure s’éleva dans les airs. Il les couvrirait. Pas longtemps, juste cinq ou dix minutes, le temps qu’ils comprennent qu’ils avaient tous une guerre à mener et que le moment n’était pas à la fornication. Il le faisait parce que Athrun était un camarade d’armes et qu’il ne le laisserait pas tomber, si lui se trouvait en difficulté. Parce que Yzak avait changé et qu’il reconnaissait qu’un travail d’équipe était primordial, peu importe sa fierté ou son opinion personnelle. Il le faisait aussi parce qu’un Gundam endommagé, immobile ou pris par l’ennemi, c’était une force de frappe en moins de leur côté. Certainement pas pour l’unique raison qu’il était tellement perturbé par ce qu’il venait d’entendre qu’il ne pouvait pas rester à moins de dix mètres de cette armure.

Gokusen Shin/Yankumi kiss

(manga uniquement, fait référence au chapitre... 144, je crois ?)

Le diplôme. Cet idiot lui avait dit qu’il attendait d’être diplômé pour « continuer ».

Continuer quoi, bordel ?

Kumiko passait et repassait la scène dans sa tête.

Mais qu’est-ce qui s’était passé au juste… ? Elle avait eu l’impression que… Non, ce n’était pas possible. Sawada était un élève. Son élève. Il n’était pas un adulte, n’avait pas des réactions d’adulte, des espérances d’adulte. C’était un petit garçon innocent qui…

Oubliez. Il sortait régulièrement avec les sous-fifres de Kumiko (« jeune maître », « jeune maître »… eh, oh, c’était son élève, mince ! Ils auraient pu éviter de l’enrôler déjà !). Il l’avait vue dans maintes situations délicates. Il avait même participé au festival d’automne du sanctuaire Kamiyama, où tous les hommes étaient en pagne. Kumiko devait bien avouer que ce jour-là, elle regardait plus l’avocat de son cœur, Shinohara, que Shin, mais il était présent. Elle le savait. Il lui semblait avoir vu une chevelure flamboyante dans la foule de participants.

Il n’était donc pas innocent. Mais elle ne voyait vraiment pas ce qu’il sous-entendait par « après le diplôme, je te dirai ».

Lui dire quoi ? Qu’elle était le pire professeur de la Terre ? Que le survêtement rouge la grossissait ? Qu’il voulait - oh mon Dieu, pitié, tout mais pas ça - intégrer le clan Yamaguchi ? Que l’avocat et elle ne formeraient pas un beau couple… ?

Perdue dans ses pensées, Kumiko Yamaguchi ne vit pas son élève arriver derrière elle. Il tenait encore à la main, roulée et soigneusement fermée par un sceau, la preuve qu’il avait terminé le lycée. Enfin. Pas que ce soit une surprise, mais jusqu’au bout, on avait cru que la troisième C ne terminerait jamais son année. Et pourtant, ils l’avaient tous eu, ce précieux papier.

Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Shin. Lui aussi repensait à ce soir-là. Au soir des feux d’artifice. Un ancien élève lui avait donné des cours forcés d’hôte et il s’était mis naturellement à se comporter comme tel avec Yamaguchi. La situation avait été plus qu’étrange… mais il en gardait un bon souvenir tout de même. Il avait réussi à la surprendre. A l’impressionner. Elle avait l’air de croire qu’il n’était qu’un enfant alors qu’il se sentait devenir adulte, surtout depuis qu’il connaissait son secret et qu’il liait connaissance avec les différents membres du clan.

Ne résistant pas à la tentation, il approcha à pas de loup. Elle ne faisait pas attention. Alors il posa un index sur sa joue, elle tourna la tête dans sa direction, surprise, et… il l’embrassa sur la joue. Saisissant l’impulsion du moment, vite, avant de regretter, avant de réfléchir.

- Merci pour cette année, Yankumi, murmura-t-il.

Il continua son chemin l’air de rien, alors que son visage concurrençait sérieusement le rouge de ses cheveux. Seigneur, elle allait le découper en tranches de sushi quand elle reprendrait ses esprits. Mais tant pis, il l’avait fait. Enfin.

Toujours assise sur son plot, à la sortie du lycée, Yankumi le regarda s’éloigner. Son cerveau ne recommença à fonctionner que cinq minutes plus tard. Elle avait oublié cette affaire de diplôme, ses questions, le clan, l’étrange attitude de Shin. Même le baiser.

Il l’avait appelée Yankumi ! Il l’avait remerciée !

C’était sa consécration en tant que professeur !

The Chronicles of Narnia, Susan/Caspian, even the stars are different in Narnia

Susan se tourna et se retourna dans son lit. Elle n’arrivait pas à dormir. Il faisait trop chaud, trop froid, c’était trop silencieux, trop bruyant… Elle n’était jamais satisfaite. Elle dirait bien que son lit d’Angleterre lui manquait sauf que… ce serait reprendre une vie ordinaire, terne, qui ne lui convenait pas. L’existence était trop morne de ce côté-là. Narnia était devenu son pays, son refuge. Elle ne voulait pas rentrer. Mais si le lit pouvait être juste un peu plus confortable, elle en serait reconnaissante à… aux créateurs des lits de Narnia.

En vérité, elle ressentait de la nervosité mais n’oserait jamais se l’avouer. Elle avait perdu l’habitude des batailles. Elle allait encore devoir défendre cher sa vie et se battre pour ce pays qui n’était pourtant pas le sien. Ses doigts se souvenaient parfaitement des gestes à accomplir pour bander l’arc et saisir les flèches. Mais sa tête refusait de se préparer. Elle avait peur de ce que demain lui amènerait.

Dormir était décidément impossible. L’adolescente se leva et alla jusqu’à la porte. Le silence de la nuit était vraiment trop pesant. Des soldats montaient la garde sur les créneaux, près des tours, il était inutile de garder l’intérieur du château. Elle s’éclipsa de sa chambre et sortit dans la cour.

L’air frais lui fit du bien. Susan ferma les yeux et laissa la brise jouer avec ses cheveux. Elle était bien. Calme. Détendue. Il ne lui manquait plus que la présence de ses trois frères et sœur pour être vraiment en paix avec elle-même. Mais ils devaient être profondément endormis, à cette heure-là. Les veinards. Au moins, ils allaient bien. C’était l’essentiel. Cependant, qu’arriverait-il quand ils seraient obligés de combattre avec les Narniens ? Que ferait la petite, la douce Lucy ? Edmund serait-il le premier à exprimer des doutes ? Peter serait certainement égal à lui-même, confiant, mais les yeux lointains, fomentant déjà des plans pour reconstruire le royaume. Un grand roi. Un roi de l’ancien temps, cependant. Ils devaient tous passer la main. Narnia n’était plus leur mission.

Susan leva la tête et ouvrit lentement les yeux. Le ciel, entièrement dégagée, dévoilait une nuée d’étoiles. Lointaines, inaccessibles, et surtout différentes. Elle ne reconnut aucune constellation, ne trouva pas l’étoile du berger. Alors c’était comme ça… A Narnia, même le ciel était différent. Elle avait oublié qu’elle ne se trouvait plus au Royaume-Uni, ni même sur Terre. Son regard se voila de tristesse. Chez elle, elle était peut-être traitée comme une enfant, ce qu’elle n’était plus, mais elle était en sécurité.

Du mouvement derrière elle. Elle regretta ne pas avoir pris une arme avec elle. Être au château ne signifiait pas forcément qu’elle était hors de danger. Faisant brusquement volte-face, elle se prépara à frapper son adversaire.

Adversaire qui leva le bras, esquisse pour parer son coup, mais elle se figea d’elle-même en reconnaissant un habit narnien. Dans la pénombre, ce n’était pas facile de reconnaître les visages. Elle y réussit pourtant, au bout de quelques secondes.

- Caspian… ?

- Prince Caspian, rectifia-t-il. Que faites-vous en dehors de vos appartements à cette heure-ci de la nuit, lady Susan ?

« Ce ne sont pas "mes appartements", c’est tout bêtement ma chambre, » se retint-elle de répondre.

- J’ai autant le droit que vous d’être dehors, répliqua-t-elle d’un ton sec. Quelle que soit l’heure. Et si je ne dors pas, j’en ai aussi le droit. Ou y aurait-il une loi chez vous interdisant aux gens de ne pas se reposer la nuit ?

D’accord, elle n’aurait pas dû se montrer aussi agressive, mais c’était plus fort qu’elle. Il lui portait sur les nerfs, avec son air supérieur et son attitude maniérée. Il n’était qu’un gosse. Bon, physiquement, Susan faisait plus jeune que lui, mais il ne fallait pas oublier qu’elle avait déjà été adulte dans une… autre vie. Ou quelque chose du genre. C’était compliqué. Mais il était un gosse. Un simple gosse qui se prenait déjà pour le roi.

- Non, aucune loi ne mentionne le repos, déclara calmement Caspian. J’en suis pratiquement sûr. Mais le bon sens voudrait que…

Ne désirant pas un long discours sur les bienfaits des repos sur l’esprit, Susan le coupa, très cavalièrement :

- N’avez-vous jamais peur, prince ?

- Peur ?

- Bientôt nous allons nous battre. Affronter des ennemis. Qui sont aussi des êtres humains. Nous sommes en guerre. Des vies vont tomber. Vous réalisez ce qui va se passer, si jamais nous perdons ? Vous réalisez les risques qu’une telle expédition comporte ?

- Je pense les comprendre mieux que vous.

- Non, vous ne comprenez rien. Vous n’êtes qu’un enfant ! Vous n’avez pas encore vu le sang couler, vous n’avez pas senti votre main trembler sous la force d’une attaque, vous n’avez pas entendu les gémissements des morts, vous n’avez…

- Susan.

Elle se figea quand il posa une main réconfortante sur son épaule. Elle ne l’avait pas réalisé, mais elle tremblait, de colère et de peur.

- On a tenté de m’assassiner dans mon sommeil. Vous pouvez me croire, je sais ce que c’est de devoir défendre sa vie. Et je m’y suis préparé. Me retrouver sur le champ de bataille sera un soulagement. Mon entraînement n’aura pas été vain.

Un léger sourire aux lèvres, il leva le visage vers le ciel, tandis que la jeune fille le dévisagea avec suspicion.

- On voit bien les étoiles, non ? Je pense que c’est un bon présage.

- Chez moi, ça veut seulement dire que le ciel est dégagé. Mais il est différent. Même les étoiles sont différentes à Narnia.

Il lui jeta un regard compréhensif, évitant de mentionner l’amertume contenue dans sa voix. Cet ailleurs dont elle parlait, où était-il… ?

- Vraiment ?

- Oui. Vraiment. Et je ne veux pas mourir ici. Ce n’est pas mon pays.

- Alors nous ferions mieux de retourner dormir, lady Susan. Nous avons besoin de toutes nos forces pour demain.

Et c’est ce qu’ils firent.

Cardcaptor Sakura, Fujitaka/Nadeshiko, bento

Nadeshiko était un ange incarné. Sa simple apparition suffisait à changer l’atmosphère d’une pièce. Elle avait toujours un sourire serein aux lèvres, sourire contagieux qui ne manquait jamais d’entraîner les autres sur le chemin de la bonne humeur. Sa gentillesse n’avait d’égale que son étourderie. Et même sa maladresse était oubliée lorsqu’elle relevait le visage avec un sourire contrit.

Elle apportait le bonheur à tout le monde mais il n’y avait qu’une seule personne capable de faire battre son cœur. Une seule personne qui ne méritait pas que le simple statut d’ami, une personne qui lui donnait envie de chanter et de rire toutes les fois qu’elle le regardait. Fujitaka. Il était vraiment adorable. Attentionné avec elle, discret, timide même, la fixant de ses grands yeux enamourés. Le coup de foudre avait été réciproque. Mais leur âge, leur condition élève/professeur et la famille de Nadeshiko avaient été un frein à leur relation. L’amour finit pourtant par triompher.

Elle était désormais Nadeshiko Kinomoto et ce simple rappel la faisait littéralement irradier de bonheur.

Si ses bento étaient aussi bons, ce n’était pas parce qu’elle était bonne cuisinière, comme semblait le penser sa cousine. C’était parce qu’elle y mettait tout son amour.

fanfiction, narnia, gundam seed destiny, fic

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