Tant de changements...
Titre : Tant de changements
Persos : Sirius, Océane, leurs filles, leurs gendres
Tant de changements…
Les Potter étaient presque tous partis. Il ne restait plus que Jack qui disputait une partie d’échec avec Ethan sous l’œil attentif de Nathan. Et même s’il restait encore beaucoup de personne dans sa maison, Sirius la trouvait plus calme. Cela venait sans doute du fait qu’il était totalement vidé, épuisé comme s’il venait de terminer un match de Quidditch particulièrement éprouvant. Et cela n’était pas loin d’être le cas…
Il avait été tellement assommé de nouvelles qu’il se demandait encore s’il n’était pas au milieu d’un rêve très réaliste et particulièrement intense. Seuls les regards ravis et les sourires heureux sur le visage de ses filles lui indiquaient qu’il ne rêvait pas et qu’elles venaient toutes les trois de lui faire passer une journée d’enfer.
Las, totalement rompu de fatigue, il se laissa tomber dans le canapé. Il soupira longuement et ferma les yeux. Lorsqu’il les rouvrit, un verre plein de Whisky Pur Feu se tenait devant lui. Il esquissa un faible sourire et le prit. Il leva alors la tête vers Océane qui le regardait en souriant.
- « Ca va ? » lui demanda-t-elle.
Sirius se contenta d’hausser les épaules. Il ne savait pas bien comment il se sentait. Il était content, bien sûr. Le bonheur de ses filles ne pouvaient le rendre qu’heureux. Mais tant de si grands changements d’un seul coup… il y avait de quoi remuer n’importe qui. Océane se pencha alors vers lui et posa un rapide baiser sur ses lèvres.
- « C’est assez énorme pour moi aussi » lui murmura-t-elle en souriant.
Elle lui prit alors une gorgée de whisky et se releva. Sirius lui rendit son sourire et par-dessus son épaule, aperçut ses trois filles qui le regardaient tout à coup d’un air inquiets. Il ouvrit alors grands les bras.
- « Venez un peu par ici mes traitresses adorées ! » lança-t-il.
Et il ne fallut pas longtemps pour qu’elles viennent le rejoindre. Lalyh et Maelys se glissèrent sur le canapé près de lui tandis qu’Amy s’était installée à ses pieds, la tête sur ses genoux. Tendrement, Sirius joua avec ses jolies boucles blondes et roses en soupirant. Océane s’éloigna, les lançant un peu seuls tous les trois.
- « Ca va ? Tu tiens le coup ? » demanda alors Lalyh d’une voix timide.
Sirius la regarda en souriant et pouffa légèrement.
- « Disons qu’heureusement que je suis encore jeune et que mon cœur tient bien ! Si je ne vous connaissais pas si bien je jurerais que vous avez manigancé tout cela pour me tuer ! »
Les filles échangèrent alors un regard mi amusé, mi désolé.
- « Ca a été une malheureuse coïncidence, je te jure » lui souffla Maelys « On ne savait pas qu’on attendait toutes aujourd’hui pour te faire nos annonces ! »
- « Et quelles annonces ! » s’exclama Sirius en serrant d’avantage les épaules de ses deux aînées.
Ses deux petites princesses qui étaient devenues de vraies petites femmes désormais… Quand à Amy…
- « Dis moi Amy, ça fait longtemps que tu le connais, l’autre ? »
- « C’est Nathan, Papa ! » le reprirent ses trois filles en cœur d’un air agacé.
Sirius retint difficilement un sourire amusé.
- « Oui c’est vrai… » souffla-t-il « Alors ? »
- « Ca fait quelques semaines » répondit alors Amy en évitant son regard en en jouant avec ses doigts « C’est vraiment un gentil garçon tu sais… »
- « Je m’en doute » avoua Sirius à contre-cœur « Et pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour nous le dire ? »
Amy releva alors la tête vers lui, elle le fixait avec une drôle de grimace amusé.
- « Comme si c’était facile de t’annoncer ce genre de trucs ?! » s’exclama-t-elle « J’étais là pour Jack et Ethan je te rappelle ! »
- « Oui, oui, c’est vrai » grogna Sirius.
- « Et puis Maman était au courant ! » ajouta la jeune fille.
Sirius tourna alors la tête vers Océane qui se trouvait un peu plus loin et qui se mit à sourire en haussant les épaules d’un air impuissant. Il tenta de lui lancer un regard noir. Il trouverait bien un moyen ou un autre de lui faire payer cette traitrise.
- « Alors, puisque ta mère était au courant, pourquoi me l’avoir dit maintenant ? » demanda-t-il avec une pointe de jalousie.
- « Et bien… » murmura-t-elle tout à coup gênée « Nathan m’a invitée à aller camper quelques jours avec ses parents et lui… »
- « Tu étais au courant de ça ?! » s’exclama alors Sirius en se tournant vers sa femme.
- « Non » répondit Océane en se rapprochant un peu.
- « C’est juste quelques jours ! » expliqua alors Amy précipitamment « Ils y vont tous les ans et cette année ils m’ont proposés de venir… Alors ? Vous êtes d’accord ? »
Sirius fixa un moment sa femme avec un air grave. Il préférait ne pas avoir à prendre ce genre de décision. En général il laissait Océane le faire… Cette fois encore, elle ne dérogea pas à la règle.
- « Ses parents seront avec vous ? » demanda-t-elle.
- « Oui ! » répondit Amy en souriant.
- « Et bien je suppose que tu peux passer quelques jours de vacances loin de nous… »
- « Génial ! »
- « … après que nous ayons discuté un peu avec les parents de ce jeune homme » termina Océane sans sourciller.
Mais cela ne semblait pas poser de problème à la jeune fille qui s’était déjà levée en criant de joie et qui courrait désormais à l’extérieur rejoindre son petit ami qui semblait bien plus à l’aise dans le jardin que dans la maison avec eux. Sirius la regarda s’éloigner en souriant tendrement. Sa petite dernière avait bien grandie…
- « Et dire que d’ici peu, elle viendra me voir pour m’annoncer qu’elle se marie » souffla-t-il en se tournant vers Maelys « ou qu’elle va avoir un bébé » ajouta-t-il avant de se tourner vers Lalyh.
Il les serra alors d’avantage contre lui et sentit leurs visages se poser sur ses épaules.
- « Et dire qu’hier encore vous teniez toutes les deux sur mes genoux sans vous gêner ! » murmura-t-il « Me voilà bientôt devenu grand-père et flanqué d’un gendre ! »
- « Tu t’y habitueras vite ! » murmura Maelys.
- « Peut être… En tout cas, je vous demanderais de me laisser du temps pour vous montrer que je suis content. Je suis encore sous le choc ! »
Les deux jeunes femmes se mirent alors à rire et embrassèrent toutes les deux leur père sur la joue. Par la baie vitrée, il aperçut alors les trois jeunes hommes qui avaient séduit ses filles et Amy revenir vers eux.
- « Papa et Maman doivent nous attendre » lança Jack tandis qu’il s’approchait du canapé « Je leurs ai promis qu’on dînerait là-bas »
Maelys se leva alors et vint se blottir dans ses bras en souriant d’un air radieux.
- « Allons-y alors » souffla-t-elle en glissant sa main dans la sienne. « Au revoir Papa, au revoir Maman, salut les filles ! »
- « Au revoir ! » répondirent-ils tous en cœur tandis que Lalyh se levait à son tour.
- « Je suis fatiguée. » annonça-t-elle « On devrait peut être rentrer aussi »
- « Bien sûr ! » s’empressa de répondre Ethan.
Et Sirius se mit à sourire en voyant toute l’attention dont son jeune associé couvrait sa petite fille. Il ne se faisait pas de soucis pour sa santé, elle était entre de bonnes mains. Lalyh et Ethan prirent vite congé, et Amy demanda l’autorisation de raccompagner son amoureux après avoir promis qu’elle rentrerait vite.
Sirius et Océane ne tardèrent donc pas à être seuls. Dans cette grande maison devenue tout à coup Sirius se sentit tout à coup étrangement triste. Un contre coup du choc sans doute. Dans un bond, il se leva et avant qu’Océane ait eu le temps de dire quoi que se soit, il se retrouva à l’étage, dans leur chambre. Il avait besoin d’être un peu seul.
Océane semblait l’avoir compris car elle le laissa tranquille un long moment avant de venir frapper à la porte. Sirius, assis sur le lit, les yeux dans le vide, répondit par un grognement. La porte grinça, mais il ne se tourna pas vers elle.
- « Tu es en train de pleurer ? » lui demanda-t-elle.
Sirius, se tourna alors dans sa direction, surpris. Et c’est en la voyant sourire d’un air amusé qu’il comprit qu’elle le taquinait.
- « Non, mais je n’en suis pas loin » lui répondit-il alors dans un demi-sourire.
Océane entra alors dans la pièce et referma la porte avec soin.
- « J’ai perdu beaucoup de litres de larmes aujourd’hui » annonça-t-elle.
Elle vint s’asseoir près de lui et Sirius glissa sa main sur ses épaules. Elle se blottit contre lui et noua ses bras autour de son cou. Sirius posa un baiser sur son front.
- « Ca va faire drôle… » souffla-t-il.
- « C’est stupide ! » lança Océane d’une toute petite voix « Elles sont toutes les deux autonomes depuis longtemps, elles n’habitent déjà plus ici ! Mais le mariage de Mae et le bébé de Lalyh… »
- « C’est énorme, je sais… » continua Sirius.
Il la serra d’avantage et se laissa tomber à la renverse, l’entrainant avec lui.
- « Nos filles sont grandes maintenant… » murmura-t-il tandis qu’il se tournait un peu de sorte à venir caler sa tête contre la poitrine de sa femme.
Quand il ne se sentait pas bien, il n’y avait que dans cette position qu’il arrivait à s’apaiser un peu. Océane se mit alors à jouer dans ses cheveux d’un air absent.
- « Tu te souviens quand Amy ne supportait pas de dormir ailleurs qu’à la maison parce qu’il lui fallait le bisou du soir de son papa ? » demanda-t-il d’une voix triste. « Et quand Maelys disait que les garçons c’étaient nuls et qu’elle voulait se marier avec moi… Quand à Lalyh qui fracassait ses poupées en chiffon contre les meubles… C’est tellement loin tout ça ! »
- « Oui, tellement loin… » souffla Océane. « Elles vont faire leurs vies de leurs côtés et une nouvelle page va s’ouvrir devant nous… »
- « Tu dis ça seulement pour me consoler… » marmonna-t-il contre son ventre.
- « Pas uniquement ! Quand toutes nos filles auront quitté la maison, on sera de nouveau seuls tous les deux… On pourra faire tout ce qu’on a pas fait depuis longtemps… Des soirées en amoureux, des voyages… »
- « Une nouvelle lune de miel ? » proposa Sirius.
- « Pourquoi pas ! » répondit Océane « On va avoir droit à une nouvelle jeunesse ! »
Sirius se redressa et la regarda. Elle essayait d’avoir l’air très enjouée, mais il voyait dans ses yeux qu’elle aussi accusait le coup de cette journée riche en émotions. Et pourtant, elle était là à ses côtés, essayant de le consoler. Il décida alors que c’était à lui de l’aider à aller mieux. Il se pencha pour l’embrasser avant de reprendre sa confortable place contre sa poitrine.
- « Ouais, ben elle aura intérêt à être grandiose cette nouvelle jeunesse pour combler tout ça ! » murmura-t-il avant d’embrasser la moindre parcelle de peau qu’il trouvait à sa portée et glissa ses mains sous la chemise de sa femme « D’ailleurs on devrait commencer tout de suite ! » suggéra-t-il.
Et le rire d’Océane qui emplit alors la pièce lui redonna le moral rapidement…