Sep 09, 2006 12:06
Hier matin D. sonne à ma porte. Fait exceptionnel, je le fais entrer et je lui propose un café. On s’installe au salon et on discute des dernières nouvelles de nos amis en commun. Tout en parlant, je le dévore des yeux. Je le trouve plus beau que jamais et je brûle d’envie de l’embrasser.
Lorsque je me lève pour débarrasser, il me suit à la cuisine. Il m’aide à ranger. A chacun de ses gestes il me frôle, ce qui n’arrange pas mon cas. A un moment nos mains se touchent. Je relève la tête et mon regard se plonge dans le sien. Je boue intérieurement, je ne sais plus quoi faire pour cacher ma gêne. Je reste figée, impuissante.
Il s’approche un peu plus de moi, passe une main derrière ma taille et l’autre derrière ma nuque. Il m’embrasse d’abord doucement, sans doute pour tester ma réaction, mais comme je me laisse faire, il se fait plus passionné. Il tente un french kiss qui n’est pourtant pas dans mes habitudes mais je me laisse porter. Il se met à remonter ses mains dans mon dos sous mon maillot. Je fais de même. Je sens ma peau rouler sous ses doigts, je ne fais plus attention à rien d’autre. Quelqu’un pourrait rentrer à l’improviste, ou la bonne pourrait nous trouver dans une situation plus que compromettante. Il y a aussi le bord du plan de travail qui me fait mal. Je m’en fous, je continue malgré tout.
Il passe sa main derrière mon genou pour faire remonter ma jambe à la hauteur de sa taille. Je devine que son désir se fait plus pressant. Il essaie de se rapprocher encore un peu plus mais… il est gêné par mon ventre. C’est alors que je me rends compte de la situation. Je le repousse. "On est fous! Mais qu’est-ce qu’on est en train de faire!"
Il balbutie quelque excuse puis je le raccompagne. Avant de le laisser partir je l’embrasse tout de même une dernière fois. Si je ne dois pas le revoir…
C’est bien la première fois qu’il m’arrive une chose pareille, moi qui suis si réservée habituellement. En quelques minutes, j’en ai fait plus que jamais. J’en ai même rêvé cette nuit. Cette fois, il n’avait pas de chemise…
Putain de merde! Je ne cache pas que ce n'est pas l'envie qui me manque de recommencer.
Et mon coeur qui appartient à quelqu'un d'autre...