Seuls à la maison depuis mercredi, c’est déjà la panique à bord.
Alex qui court après ses chemises et moi qui me retrouve désemparée face au compteur qui avait disjoncté ce matin.
Je regarde par la fenêtre pour voir si c’est une panne générale. J’entends les voisins discuter dehors. Je descends les marches 4 à 4, je traverse toute la cour et lorsque je suis à la grille, j’appuie sur le bouton pour ouvrir. Rien ne se passe, évidemment. Dans la panique, je n’avais pas pensé que la porte avait besoin de courant. Je remonte chercher la clef de secours et je cours demander aux voisins s’ils ont de l’électricité. Ils m’indiquent que oui, sans me proposer de l’aide (je la retiens celle-là).
Je prends donc mon courage à 2 mains pour aller remettre le disjoncteur en route à la cave. Devant le tableau j’ai de la chance, pas une seule araignée, mais j’ai beau le réenclencher, chaque fois il resaute.
Je décide de téléphoner pour appeler au secours. Evidemment il fonctionne sur secteur aussi! Heureusement dans la chambre de mes parents il y a un vieux combiné qui n’a pas besoin d’électricité.
J’appelle Alexis, je tombe sur la messagerie; j’essaie de contacter William, sa secrétaire me répond qu’il est injoignable. J’attends une heure que ces messieurs veuillent bien donner signe de vie mais j’angoisse à cause de toute la nourriture qui est dans le frigo et dans le congélateur, je ne peux décemment pas laisser comme ça. Il ne reste plus que mon père mais il se trouve au Texas avec qui il y a 8h de décalage. Comme je le réveille, il n’est pas très aimable, je balbutie pour lui expliquer mon problème qu’il résout en 3s 1/2.
Morale: sans électricité nous sommes perdus, les portables ne servent à rien et même si les parents sont parfois ennuyeux, ils peuvent être utiles.
Maman reviens, ta cuisine me manque! Alex n’est pas un chef 3 étoiles… On mange des pâtes à tous les repas et il menace de faire une raclette. Ce n’est pas humain!