Bon, je cède, voici ma liste au
kink meme d'Halloween d’
azalee_calypso.
Et j’essaierai aussi de participer également !
(Petit résumé des règles du jeu :
1) on poste un lien vers sa liste sur le Master post
2) Les gens répondent comme ils veulent sur le journal de la personne qui a posté le prompt qui les intéresse. On n’est pas obligé d’avoir posté
(
Read more... )
Bruce Wayne n’oubliait jamais. Depuis toujours, encore plus depuis une nuit dans une allée, les perles d’un collier s’étalant sur une flaque de sang qui grandissait près de deux corps froids et immobiles, les pleurs sur les joues et le bruit d’un double coup de feu surgissant encore dans ses rêves.
Longtemps ce fut le seul, l’unique, le terrible, le faiseur de larmes jamais essuyées et de cris étouffés dans le noir d’un manoir beaucoup trop grand et vide.
Maintenant, ce n’était plus que le premier d’une série d’occurrences dans ses songes, les souvenirs d’une vie, les coups et les larmes, les cris, l’impuissant, le pire cauchemar (son fils adoptif dans les bras, ensanglanté, puis revenu pour le pire, à jamais pétri de rancœur et de colère), les promesses non tenues (combien de « je veux t’aider » « je vais te sauver, vous sauver » en pure perte ?), l’espoir loin, sinon, blessé, brisé, mort.
(Harvey qui croyait en la justice, en Gotham, essayant de revivre et replongeant encore et encore)
(Ses enfants le quittant un jour quand les plaies ne les emportaient pas avant.)
(Peu importe ce qu’il faisait)
(Un œil en bas et l’abime semblait se rire de lui)
Les premiers temps, quand il avait su, compris, il avait essayé, vraiment essayé.
(un « je peux t’aider », étouffé par les combats et l’urgence, une main tendue et jamais prise)
Comprendre était facile, dans les premiers temps de la douleur, il avait imaginé et les images avec les années n’étaient jamais parties, seul différait le contexte, la personne qu’il perdait, parfois, le poids dans ses bras. Le cri et la violence, la rage et l’absence, jamais vraiment parties, la peur d’oublier comme celle de trahir.
Batman connaissait Victor, le regard bleu d’acier caché derrière les lunettes rouges, la voix atone, la glace tuant rapidement et le timbre sombre des paroles vengeresses, la rage violente, les meurtres et le supplice des victimes gelées, menacées, la peur et la colère des survivants, leurs douleurs à tous.
Sur certaines vidéos, avant ses crimes, après parfois, quand Nora vivait, le geste lent des doigts sur le verre, des lèvres esquissant une parole dans la froideur d’une pièce.
(Jamais il n’oubliait.)
Reply
-
Et Tim manqua de mourir.
Il se souvenait encore. Nora à terre et Freeze qui hurlait à en perdre haleine. Cependant, Nora était en stase depuis des années et Tim n’était qu’un enfant (le sien, presque, plus qu’il n’osait l’avouer). Tim avec le visage et la froideur des victimes et des morts, bien trop proche du visage de Jason. Sa faiblesse dans ses bras, et la peur toujours constante de ne pas être assez rapide pour pouvoir le sauver. Rétrospectivement, il penserait bien entendu à la civile morte ce jour-là, à ce cri fou, aux larmes jamais versées, mais ce ne serait rien, oh non, rien en face du visage de l’enfant pétrifié, de la peur, des blessures jamais guéries, plus ouvertes que jamais.
Ce soir-là, dans son sommeil, il entendit encore les cris, l’explosion et Jason dans ses bras, la glace froide, la peur et Tim livide quand il l’étreignit, ferme, tendre, craignant de briser.
(Et comme à chaque fois, le fantôme de cette nuit-là, le coup de feu, le sang qui le salit sans que les corps immobiles ne viennent le consoler et les perles dispersées et perdues, tout un chapelet d’autres fantômes dans ses cauchemars sans trêve)
Reply
Des innocents, blessés et morts, la rage montant sans cesse et le casque qui se brisait. La rage et la haine dans les gestes de Freeze, l’envie de faire souffrir autant qu’il souffre.
Tim était innocent et les Gothamites aussi, ils n’avaient rien à voir avec ses malheurs. Ceci marqua le point de basculement, véritablement.
Bruce n’était pas optimiste, réaliste sans concession, ni demi-mesure. Nora perdue, Victor l’était, perdu plus qu’il ne l’avait jamais été. Maintenant, il était comme les autres et Batman pouvait seulement l’arrêter, sauver ses victimes, briser ses plans et défenses. Nul culpabilité quand il évoquait Nora et que la colère, la tristesse et la rage de Victor revenait. Parce que quoiqu’il arriva, Batman n’oubliait pas : ni Tim, ni Gotham, ni les autres, jamais.
Il n’y avait plus d’espoir, comme le concerné l’avait dit lui-même certaines choses ne pouvaient être sauvé et d’autres ne le voulaient pas.
Il n’y avait plus d’espoir ni pour Nora, ni pour Victor, ça, Batman n’oubliait pas.
-
Mister Freeze était comme un autre de ses adversaires, tout en rage, puissance et violence, vide, ne vivant plus que dans un passé révolu et dans la douleur, la sienne, celles des autres. Depuis la mort de Nora, il s’était mué en ce que Batman voulait combattre depuis le début, moins victime, plus bourreau. Comme les autres, il le guettait d’autant plus qu’il semblait maintenant imprévisible, disparaissant des mois durant, sans doute pour frapper plus fort.
Il voulait sa vengeance et sa femme vivante, cet état de fait ne changeait pas et pourtant, un détail clochait, qui faisait réunir tout ce qui pouvait l’être, comme un mauvais pressentiment. Cependant, les affaires pressantes ne manquaient jamais, sans parler des crises pleinement ou partiellement évités, un fils découvert, même de sa propre disparition, dans l’espace et le temps. Freeze restait toujours là, tout autant dangereux, ne changeant pas ses méthodes, sans que le pressentiment ne parte véritablement, ni la pensée obscure et lancinante de quelque chose qu’il manquait invariablement.
Alors, comme toujours, il veillait, adoptant avec Mister Freeze la même posture qu’avec les autres, s’attendant au pire, toujours, à jamais.
Bruce connaissait Victor.
Batman n’oubliait rien à propos de Mister Freeze.
Reply
J'aime beaucoup l'articulation et l'évolution chronologique de ton histoire, le fait qu'u début Bruce - Batman - peut ressentir de la pitié pour Freeze, parce qu'il est en quelque sorte une victime supplémentaire, et qu'il est conscient de la similitude avec sa propre histoire... et ke fait qu'au fur et à mesure Freeze fait ses choix, s'attaque aux Robins, il perd toute excuse pour n'être plus qu'un monstre comme les autres.
Reply
Leave a comment