L'arbre à Drabble de Drakys n'est pas terminé, mais comme je prend l'avion demain pour des terres reculées où la connexion internet est quasi inexistante et au bon vouloir du gouvernement, autant poster tout de suite.
Un bon arbre à drabble en ce qui me concerne, qui m'a permis de réfléchir un peut à ce à quoi ressemblerait une fic fusion Batverse/His Dark Material (j'en discutais avec Shakesp dans les commentaires d'un de mes posts précédents).
Je crois avoir en partie résolu le problème daemon/identités secrètes avec le rituel de séparation (j'imagine que pendant son tour du monde, entre une étape Tibétaine à Nanda Parba et une dans un dojo japonais, Bruce a dû vivre parmi un clan de sorcières quelque part dans les plaines russes, chez qui il a apprit à se séparer de son daemon... Parce que c'est totalement un truc qu'il ferait, et qu'il imposerait plus tard à ses Robins comme rite de passage...)
Le rituel de séparation (ce n'est pas mon idée) résout pas mal de problèmes structurels de l'univers en fait : certains militaires/sportifs extrêmes, ou des gens qui sont amenés à travailler dans des milieux où leurs daemons ne peuvent pas forcément les suivre (parachutistes, plongeurs/etc) le passent, de même que certaines personnes (elles sont rares) dont les daemons se sont fixés dans des formes marines, ce qui les forcerait à passer leur vie à moins de dix mètres de la rive. C'est un processus douloureux et potentiellement traumatique sur le coup, même si une fois séparés daemon et humain restent liés. Même si les gens savent qu'il existe, c'est rare de croiser une paire séparée (et dans ce cas les gens supposent généralement que le daemon est petit et dissimulé quelque part dans les vêtements), et s'ils s'en rendent compte ça les rend à peu près aussi mal a l'aise que de se trouver en présence de sorcières.
Cela dit, je ne suis toujours pas sûre de ce que serait le daemon de Bruce... Une chauve-souris semble vraiment inévitable, mais presque trop pour le coup, et ce ne serait pas très discret que le daemon de Bruce Wayne en soit une... Ou alors suite au traumatisme son daemon ne s'est jamais vraiment fixé et il peut osciller entre deux formes ?
Mmmm lol, on voit que j'y ai bien trop réfléchi, à cette daemon!fic que je n'écrirais même pas, mais ça m'amuse de penser au fonctionnement de l'univers.
Et sinon,
ma mini série de drabble sur Sherlock s'est allongé (mais pas terminée), et s'intitule a présent L'idiot regarde le doigt. L'histoire ne dit pas qui est l'idiot.
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Daemon!fic- Batverse - His Dark Material -Dick ; Le Joker- PG
Les yeux obstinément fermés, Téatalis vient se coller contre Dick, enfouit sa tête dans le creux de son cou et le jeune homme referme convulsivement les bras sur la douce fourrure du margay.
La forme définitive de Téa s’est fixée il y a deux semaines, et bien avant ça Dick savait qu’il faudrait en passer par là, s’il voulait continuer à suivre Batman en patrouille. Ça a du sens, une fois fixé un daemon est difficilement compatible avec une identité secrète, et le risque d’une séparation accidentelle en mission est énorme, sans compter les avantages tactiques et psychologiques qu’apportent un daemon qui peut s’éloigner de son humain... Bruce et Aphaneia ont subi le rituel de Séparation chez les Sorcières il y a des années et aujourd’hui c’était le tour de Dick.
Il ne s’attendait pas à ce que ce soit si terriblement douloureux.
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Le sang sur les mains du Joker est une raison de crainte et d’horreur bien suffisante. Innocents ou non, victimes choisies au hasard... L’homme est un monstre, au sens le plus pur du terme.
Mais le sang n’est pas la raison de la révulsion qui accompagne le Joker où qu’il aille, qui fait se courber les nuques des sbires et sangloter les victimes, avant que le rire ne les prenne... Non, la raison c’est le vide à ses côtés, c’est l'absence de daemon, le fait qu’il ait lui-même intercisé une partie de son âme.
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Bon retour - Batman - Batman, Joker - PG
"Bon retour parmi les vivants, ma petite chauve-souris !"
Bruce retient une grimace et un mouvement de recul qui n'ont rien à faire chez Batman et fixe le Joker sur le toit de l'immeuble de l'autre côté de la rue, qui lui fait coucou à grand renfort de battements de bras.
Ils sont à cinquante mètres l'un de l'autre, dans la pénombre nocturne de Gotham, et le clown a pourtant réussit à le différentier de Dick du premier coup l'oeil, sans hésitation.
"Tu m'as tellement manqué !"
Ce n'est pas réciproque.
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Le Vent de l'Est - X-Men: First Class - Charles, Eric- PG
Il ne sert à rien de discuter contre l'inévitable. Le seul argument contre le vent de l'Est, c'est de mettre son manteau. [James Russell Lowell]
C’est une faiblesse certainement, qui arrête Charles, le fait trébucher au delà de la ligne d’arrivée qu’ils se sont fixé, hors d’haleine et le coeur battant la chamade. La lumière rasante du couchant enflamme de reflets roux les cheveux d’Erik, accentue les lignes durs de ses traits, mange son visage d’ombres.
Ses pensées sont teintés d’un trop rare plaisir, et il lui adresse un sourire victorieux, féroce, auquel Charles ne peut que répondre, le souffle coupé.
“Je te l’avais bien dit mon ami,” rit Erik, “ton esprit est peut-être surpuissant, mais il faut aussi que tu entretiennes tes jambes.”
Il a envie de pleurer, seul et impuissant, trappé entre les draps stériles d’un lit d’hôpital.
Ses pensées sont lentes, émoussées par la torpeur poisseuse de la morphine ; et la nuit, quand son demi-sommeil ne lui apporte pas des cauchemars de la plage ou d’Erik, il ne peut repousser les émanations des autres esprits qui l’entourent, tous les autres patients dont la souffrance déteint sur la sienne, l’amplifie.
Raven aurait su qu’il ne pouvait pas rester dans un endroit aussi peuplé alors qu’il est drogué jusqu’aux yeux, incapable de maintenir des barrières. Elle l’aurait sorti de là, ramené à la maison.
Mais Raven n’est pas là.
Combien de temps avant que la guerre n'éclate ? Car c’est évident à présent, la question n’est plus si, mais quand, et à chaque fois qu’il saisit une pensée trop bruyante, les murmures entre les étudiants, le coeur de Charles se serre un peu plus.
En partie parce qu’il a échoué, et qu’Erik s’est fait l’acteur de sa propre prophétie, qu’une guerre est a présent inévitable, mais surtout parce que cette guerre, ils la feront dans des camps opposés.
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Sans titre - Sherlock - John, Sherlock - PG
Les vestiaires du stade sont déserts, ce qui signifie que John est le seul témoin de la tentative épique d’escalade les casiers métalliques pour examiner l’interstice poussiéreux entre leur toit et le plafond. Bon, pour être honnête c’est une réussite plus qu’une tentative, et John fait la courte échelle à Sherlock.
Quand il redescend, les manches de son précieux manteau à présent grises, des moutons dans les cheveux et brandissant avec un sourire victorieux l’arme du crime enveloppée dans un sac Tesco, John décide qu’il a bien fait de le suivre, même s’il a dû abandonner son rendez-vous.
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“Quelle déception !" se lamente Sherlock avec autant d’expressivité qu’un acteur Shakespearien, confirmant une fois de plus la conviction de John que malgré ce qu’il peut prétendre, il a un goût aiguisé pour le dramatique. “Tant de banalité me navre... Pourquoi les criminels ne peuvent-ils être plus retors ? Plus intelligents ?
- Meilleurs à tuer les gens sans se faire prendre, tu veux dire ?
- Le meurtre en lui-même n’est pas très inventif... mais oui. Tout à fait. Pourquoi ??!”
John se demande parfois comment il peut être ami avec un homme qui prend le manque d’imagination des criminels pour une insulte personnelle.
(Il connaît la réponse.)
L'idiot regarde le doigt - Sherlock - John, Sherlock - PG
Les charades, John aimait bien ça quand il était petit et qu’Harry et lui jouaient lors des trajets interminables vers Slough pour les vacances. Il n’était pas très bon cela dit, et en grandissant les occasions de jouer se sont raréfiées, jusqu'à disparaître complètement... puis il a rencontré Sherlock Holmes.
Sherlock ne joue pas, mais communiquer avec lui tient parfois de la devinette : il dit une chose, s’attent à ce qu’on en comprenne une autre... Ou pire parfois, il ne dit rien du tout, et c’est à John d’essayer de décrypter pourquoi diable son colocataire est irracible alors qu’ils sont sur une affaire, l’ignore encore plus qu’a accoutumée, et le scrute pourtant d’un air vexé quand il pense que John ne le regarde pas.
L'acuité de Sherlock ne fait aucun doute pour John (et encore moins pour Sherlock lui-même), mais d’autres ont plus de mal à être convaincu, ce qui peut mener à des scènes pénibles quand le détective annonce de but en blanc à quelqu’un qu’il vient de rencontrer la marque de son dentifrice, la religion de sa mère, et le nombre d’amants de son épouse.
“ Pas de “tu l’as bien cherché” ?” demande belliqueusement Sherlock tandis que John examine son œil au beurre noir. Il s’est interposé et a plaqué l’époux bafoué, mais pas avant qu’une droite impressionnante ne fasse mouche.
”C’était évident qu’il allait réagir comme ça, ce qui signifie que tu cherchais à le provoquer, ” répond John sans s’émouvoir. “Tu as trouvé l’indice que tu voulais ?”
Sherlock ne dit rien, et le regarde fixement.
Les regards intenses de suspicions de Sherlock finissent par rendre John fou. Il est habitué a être observé et immédiatement disséqué, mais ça prend généralement en tout et pour tout trois secondes, pas plus d’une semaine ! Là, Sherlock alterne entre un prétexte d’expérience et de longs regards reptiliens dans sa direction qui donnent envie à John d’attraper son flingue. Les “Quoi ?” irrités dans la direction du détective ne lui ont gagné qu’un mépris silencieux, et toute tentative de fuite vers des cieux moins oppressants (ou le pub) ne sont qu’un piètre répit.
Des mesures radicales s’imposent.
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