Sequoïa à drabbles

Jun 17, 2011 23:09

Hop, repost des drabbles écrits durant l'arbre à drabble, qui a pris des allures de séquoïa géant au fil de la lutte féroce entre les fandoms X-men First Class et Pokemon pour la prééminence...
Le boulot étant ce qu'il est je n'ai pas pu participer autant que je l'aurais voulu, (j'aurais bien fait un ou deux drabbles White Collar), mais j'ai quand même pondu quelques trucs.

X-Men First Class

Le saut - Charles, Erik - PG
Voilà qui mérite réflexion, songe Charles, trempé et haletant, affalé sur le pont froid du croiseur qui les a repêchés. Il n’est pas homme d’impulsion pourtant, mais un seul contact de l’esprit de cet étranger et il s’est jeté à l’eau au plus noir de la nuit, prêt à se faire tracter jusqu’en pleine mer par un sous-marin s’il le fallait.
Il roule sur lui-même, ignore l’équipage. Erik Lehnsherr est étendu à ses côtés, souffle court et muscles tremblants après l’effort incroyable effectué. Son visage est détourné mais Charles peut sentir sa douleur, l’agonie rageuse qui le ronge, sait qu’une part de lui aurait préféré mourir que lâcher prise.
Au diable la réflexion, décide-t-il. Étranger ou non, il replongerait sans hésiter après Erik s'il le fallait.

Doctor Who

OTP - Docteur/TARDIS - PG
Un vieux couple, c'est ce qu'ils sont, probablement le plus vieux couple de l'Espace-Temps, même si ça c'est très relatif.
Il proteste quand elle déplace une pièce sans prévenir ; elle ne supporte pas cette manie qu'il a d'ouvrir les portes dans le mauvais sens. Il râle, peste et boude comme un gamin lorsqu'il ne se retrouve pas où il voulait aller ; elle n'en fait qu'a sa tête.
Il lui roucoule des mots doux et des compliments ; elle le mène où il doit être, et le moment venu elle répond présente, toujours.

Sherlok BBC

Manœuvres d'évitement - Sherlock, John - PG
Un instant l'attention de Sherlock dévie de la scène de crime sur laquelle il devrait être focalisé, suit le mouvement de John qui contourne la flaque de sang à pas mesurés, lèvres pincées, repère et analyse le très léger claudinement.
Intrigant.
John est : a) fatigué -peu probable, il a eu une nuit complète et ne montre aucun des autres symptômes habituels-, ou b) préoccupé. L'esprit de Sherlock rembobine la journée, dissèque ses multiples détails, sa routine habituelle. Rien qui explique cette résurgence soudaine du boitement psychosomatique. Il retire la chaussure gauche du cadavre, la renifle tout en continuant d’observer John. Voilà qui mérite réflexion...

John obtempère sans un mot quand Skerlock l’envoie racler de la boue à l’autre extrémité de la rue.
Éloigner la source de distraction lui permet de se concentrer sur la laine sous les ongles du mort, la coupe de son manteau et le trou dans sa chaussette, et le temps que John soit revenu avec la terre le cas est au trois quarts résolu. C’est aussi bien, car dès qu’il est de nouveau proche Sherlock ne peut que remarquer la manière dont il frotte la couture extérieure de son jean -tic nerveux, signe de réflexion d’ordre personnel-, le coup d’oeil à sa montre -il est midi 30, l’heure à laquelle il prend généralement sa pause déjeuner à la clinique-, la discussion presque cordiale qu’il engage avec Donovan -il pose un front honorable...
Sherlock est si occupé à scruter du coin de l’oeil la manière absolument révélatrice dont John penche la tête qu’il en manque presque le poil de chien sur la manche du cadavre.

Il sait tout de John, ou du moins il le devrait. John est un homme facile à décoder. Inhabituel peut-être, hors-norme sous certains aspects, mais fondamentalement simple.
Et pourtant il découvre des détails inexpliqués, des comment, des pourquoi terriblement communs qui chez le docteur lui semblent étrangement fascinants. Pourquoi John s’est-il remis à boiter ? Et surtout : comment se fait-il que lui, Sherlock, y prête plus qu’une attention fugace le temps de remarquer l’effet et de déduire la cause ?
Il a d’autres choses à faire que de s’interroger sur son colocataire. Un tel niveau de distraction est tout à fait inacceptable.

Il tourne le dos, s’éloigne de la scène du crime, John sur les talons. Sa boiterie s’est accentuée et Sherlock le distance sans peine, remonte la Tamise vers Heron Quays à longues enjambées rageuses.
Entre l’affaire en arrière plan dans son esprit et les indices que lui offre la ville, il n’est pas difficile de penser à autre chose. Mille détails s’imposent et réclament son attention : l'éboueur responsable de la rue est gaucher, le couple qu’il vient de croiser est doublement adultère et manifestement heureux de l’être, il faut qu’il aille à St-Bart pour tester les éléments trouvés sur la scène du crime...
Penser à autre chose, rien de plus facile. Par contre, arrêter d’y penser tout court..

drabble, x-men, dr who, sherlock holmes, fanfics

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