Fic FMA, Conqueror of Shambala - DorchetMartel - Devoir

Nov 16, 2009 19:48

Disclaimer : Fullmetal Alchemist - Coqueror of Shambala appartient à Seiji Mizushima et au studio Bones.
Rating : PG. Pas de violence graphique, mais l'histoire se situe dans l'Allemagne Nazie, et contient donc des allusions au racisme et au sexisme de ce régime.
Notes :
Quand j'ai visionné pour la première fois Conqueror of Shambala, j'ai été ravie de reconnaitre Dorchet dans l'un des collègues d'Alfons Heiderich, et je me suis dit qu'il faudrait que j'écrive une fic sur les alter ego des chimères de l'autre côté de la porte.
J'ai utilisé ce meme à corvées, et le prompt de
flo_nelja , "ranger les bouquins".

"Halte !"
Dochscha continue d'avancer, sans soupçonner que les SA s'adressent à lui. Il a oublié qu'à cause de la pluie, il a emprunté un chapeau et remonté son col. Impossible de distinguer la couleur de ses yeux ou de ses cheveux dans ces conditions - et les gens deviennent vite soupçonneux quand on leur ôte l'accès à une information aussi vitale. La rumeur court que des tziganes se promèneraient en liberté dans le quartier, et les habitants pressent les forces de l'ordre de les débarrasser de cette vermine au plus vite.
Une main s'abat brutalement sur son épaule. Il sursaute et retient un gémissement de douleur et de surprise.
"Et bien alors, monsieur, vous entendez pas qu'on vous appelle ?"
Dochscha se retourne et découvre deux policiers fort peu amènes.
Je n'aurais pas dû écouter Alfons, se dit-il. Un chapeau n'est pas une très bonne idée, en ce moment.
Il soulève son couvre-chef, découvrant sa chevelure et son visage bien aryens.
"Je vous demande pardon, messieurs. Je n'avais pas compris que vous vous adressiez à moi."
Leurs visages se décrispent considérablement.
"Faites donc un peu plus attention," le rabroue le premier, sans grande méchanceté. Le deuxième pointe son chapeau. "Et ne le baissez pas autant, on pourrait croire que vous avez des choses à cacher."
Il acquiesce, en entrouvrant son manteau pour sortir son portefeuille.
Ils jettent un bref coup d'oeil à ses papiers, lui répètent de ne pas adopter d'attitude suspecte et le laissent repartir sans insister d'avantage.
Il les salue et s'éloigne, sans oser recouvrir sa tête.

Quand enfin il pousse la porte de son appartement - en maudissant l'imbécile qui a conçu cet immeuble avec un escalier extérieur - ses cheveux sont gorgés d'eau. Il enlève son manteau, s'accroupit pour se déchausser, puis se redresse et secoue énergiquement la tête pour les égoutter.
"Tu n'as pas de serviettes pour te sécher ? On dirait un chien."
Il s'immobilise, l'air penaud.
"Désolé Märtel, je n'avais pas vu que tu étais là."
Elle hausse une épaule, et le mouvement semble glisser le long de son bras pour lui faire lancer le couteau de cuisine qu'elle tient dans la main. Dochscha regarde la lame tournoyer en l'air et la poignée revenir docilement se caler contre la paume de Märtel. Il lui sourit, soulagé de constater qu'elle n'a rien perdu de ses talents.
Au parti, on l'accuse de manquer de virilité, pour aimer une femme aussi dure et peu féminine. Il hausse les épaules, ou bien, s'il est de mauvaise humeur, il leur rappelle ce que son épouse a fait pour son pays. Rien ne lui a jamais paru aussi fascinant que l'éclat des lames et la lumière qu'il apporte sur le visage de Märtel.
"Et où voudrais-tu que je sois ?" demande-t-elle, pas tout à fait agacée mais pas vraiment tendre non plus.
Il soupire.
"Tu peux sortir de la maison, tu sais. Et pas seulement pour faire les courses."
Il regrette ces mots à l'instant même où il finit sa phrase. La grimace qu'elle réprime fait peine à voir sur son joli visage. Il ouvre la bouche, cherche un moyen de se rattraper, renonce et décide d'être honnête. Il ne supporte plus de la voir enfermée entre ces quatre murs. Märtel est une femme d'action, d'extérieur.
"Ce n'est pas de ta faute..."
"Donner des enfants sains et purs au Führer est le devoir des femmes allemandes," murmure-t-elle.
Il soupire encore, mais ne trouve rien à ajouter. Nul ne peut contredire le Führer, surtout pas devant Märtel. Il aimerait que le dévouement dont elle fait preuve envers sa race, son Führer et sa nation ne la rende pas si malheureuse. De plus en plus souvent, il se dit qu'elle aurait dû naître homme.
Elle se reprend vite - elle considère qu'il est de son devoir de ne pas s'appitoyer sur son sort comme de porter le blâme de la stérilité de leur couple.
"Et tu as encore oublié de ramasser tes livres. Si demain ils traînent encore partout, je remplirai mon office de bonne ménagère. Tant pis pour toi si tu ne les retrouve pas."
Il grimace. On peut compter sur Märtel pour garder ses manières d'adjudant, même condamnée à être femme au foyer.

fandom: fullmetal alchemist, fic

Previous post Next post
Up