The I-feel-like-writing-this ficathon

May 29, 2013 11:58

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Re: Originale (Les trolls sont dans la rue) - Partie 6 flo_nelja July 11 2013, 23:04:00 UTC
"Oui, c'était sans doute un peu... amoral, et les moutons auraient été plus poétiques si ce n'étaient pas des zombies, mais..."

Factuellement, Ur Blab'adur savait de quoi Philippe-Albert parlait. Il n'avait encore testé qu'un réglage intermédiaire qui, tout en envoyant le rêve au paladin, lui laissait expérimenter le même, ne serait-ce que pour prévoir ses réactions en sachant à quelle sauce il allait être traumatisé. Non, il pouvait se remémorer les images en question. Ce qui échouait totalement à faire sens était l'interprétation. Charmant, vraiment ? Qu'on fasse confiance aux paladins pour les contresens majeurs dans leurs interprétations !

"Et tu sais, j'y ai beaucoup pensé, et j'ai une forme d'affection pour toi..."

"C'est impossible !" s'exclama Ur Blab'adur. Oh Seigneur des Ténèbres, ces rêves avaient-ils des effets secondaires pernicieux ? "On ne le dirait pas, mais j'ai mes principes, et une relation entre les forces du bien et les forces du mal est une abomination !" C'était totalement vrai, mais pourquoi n'employait-il pas des arguments plus frappants et plus simples à comprendre, comme le fait de ne pas pouvoir supporter son air idiot ? Effets secondaires pernicieux ! Il faudrait qu'il pense à revoir son installation !

"Vraiment ? Une de vos spécialités est la corruption par la séduction, non ?"

"Seulement dans des cas extrêmes !" s'exclama Ur Blab'adur d'une voix plus aiguë que nécessaire, "et pratiquée par des spécialistes !"

"Du reste, cela n'a aucune importance," poursuivit Philippe-Albert, "car je suis d'accord avec toi !"

"Je ne sais pas sur quoi, mais je suis certain que non."

Le paladin ignora l'interruption. "Nous ne pouvons pas rester ennemis. Pour qu'il y ait quelque chose entre nous, il faut que tu abandonnes tes péchés !"

"Tu te fous de moi ?" Ur Blab'adur eut un peu de regrets d'avoir été vulgaire ; ou plutôt, de ne pas l'avoir été dans les règles de l'art. "Jean-foutre dont la mère se fait sodomiser par des canards !"

"Je suis sûr que tu n'as même pas essayé de ne pas être maléfique !"

Ur Blab'adur se leva. "Si. Ou du moins, j'ai essayé d'attendre la fin du repas avant de te combattre. Mais je ne goûterai pas la nourriture de ce restaurant cette fois."

"Pourquoi devons-nous nous battre ?" demanda Philippe-Albert, en se levant aussi.

"Pourquoi m'avoir invité si ce n'est pour... non, ne réponds pas à cette question."

"Personnellement, je n'en ai pas l'intention ! Après tout, c'est un rendez-vous. Ce serait malpoli de ma part."

"Ne serait-ce pas encore plus malpoli de refuser une provocation en duel ?"

Philippe-Albert sembla réfléchir péniblement à la question. "Non. Juste un peu moins, en fait. Et nous n'avons pas de vraie raison de nous battre, aujourd'hui. Nos armées ne sont pas en train de s'affronter vaillamment."

Pourquoi Ur Blab'adur ne pensait-il jamais à emmener une armée dans ses poches quand cela pouvait servir ? "Peu importe. Battons-nous ! Il nous suffit de simuler un enjeu, par exemple, mon changement de camp."

Le visage de Philippe-Albert s'éclair. "Tu ferais ça ?"

"Non !" protesta Ur Blab'adur, sans même compter qu'il n'avait pas l'intention de perdre. "Mais tu pourrais faire semblant de le croire !"

Il fallait toujours des enjeux aux forces du bien. Sauver quelqu'un, par exemple, ou les sauver de façon préemptive quand on venait juste de commencer à élaborer un plan de conquête du monde complexe et sanglant. C'était comme si pour eux, les joies des os de vos ennemis qui craquent, des chairs qui se déchirent, la jubilation de leur humiliation, ne signifiaient rien. Ils ne savaient pas prendre plaisir aux bonnes choses - ou pire, faisaient hypocritement semblant de ne pas y prendre plaisir - à moins qu'on les leur mette tout le nez.

Le serveur vint leur demander poliment de ne pas se battre. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase, ou, pour parler de façon moins métaphorique, juste l'incitation qu'il fallait à animer les plats dans les assiettes... il était temps d'embrocher ce paladin, et plutôt deux fois qu'une !

--

Il ne manque plus que l'épilogue...

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Re: Originale (Les trolls sont dans la rue) - Epilogue flo_nelja July 12 2013, 21:48:29 UTC
"Comment ça s'est passé avec ton nécromancien ?" demanda Robin.

"Pas très bien." soupira Philippe-Albert.

"Oh, je suppose que tes vêtements ont été déchirés pour toutes les mauvaises raisons ? Je t'avais dit de ne pas en prendre auxquels tu tenais trop."

"On peut dire ça." soupira le paladin. "Aussi, je déteste les tranches de boeuf zombies. Et ce n'était même pas la pire partie."

Maria-Angelina retint Robin avant qu'elle pose d'autres questions.

Ce n'était manifestement pas le bon moment.

***

"Comment ça s'est passé avec ton paladin ?" demanda Leatrice.

"Très bien." répondit Ur Blab'adur. "Je ne l'ai pas battu, mais ce n'est pas passé loin. Et comme ça, cela laisse des possibilités pour la prochaine fois."

"Et tu crois qu'il acceptera encore un rendez-vous avec toi, après le désastre que tu as fait de celui-là ?"

"Je vous ai dit que ça s'était bien passé !" s'exclama Ur Blab'adur.

"Mais pour lui ?"

"Que sont quelques tentatives de meurtre entre ennemis qui s'entendent bien ?"

"Tu es vraiment stupide." répondit Leatrice, mais bien sûr, c'était l'opinion qu'elle avait en permanence sur tout le monde, donc cela ne voulait pas dire grand chose.

C'est seulement quand Sekistrukk hocha gravement la tête qu'Ur Blab'adur s'estima en droit d'être mortellement vexé.

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