[Saint Seiya][PG][Petites recettes en or] 2ème recette : Les pinces de la fricassée d'or

Mar 07, 2012 15:19

Pairing : CamusxAphrodite
Genre : Humour
Warning : Masque de Mort est vulgaire, c'est tout
Rating : AP
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Kurumada Masami.
Notes: Écrit pour le prompt « La première fois » sur 7_couples et le prompt « Hein, quoi? » sur 10_choix. Je dois aussi avouer que je l'ai écrite juste comme ça, pour fêter le fait d'avoir enfin achever les archives d'Iridio. Et ça me tient éveillée. Surtout que je dois passer à la fac tout à l'heure.

C'est une sequel aux mille-feuilles d'or, mais il peut se lire de manière indépendante.

Ce fut avec soulagement que le chevalier sentit enfin ses muscles s’échauffer après plusieurs séries d’échauffements. Encore quelques moulinets et il serait fin prêt à castagner du chevalier ! L’entraînement avait beau être quotidien, il s’y adonnait toujours avec verve et excitation. Faire claquer ses pinces, frimer un peu, quoi de mieux pour passer le temps et dépenser de l’énergie ? Surtout qu’il y avait toujours matière à placer un ou deux commentaires, ici et là. Non vraiment, les entraînements c’étaient le pied. On ne s’y ennuyait jamais.

Comme la veille où, Aphrodite avait pris la raclée de sa vie des mains de Camus. Il s’était fait une joie de lui en rabâcher les esgourdes de cette latté, en beauté en plus. Rien que ses grimaces en disaient très sur le coup que sa fierté avait pris à ce moment là. En même temps, c’était de sa faute, fallait pas penser à autre en plein combat. Pas contre un Camus en tout cas. Y’en avait bien qui étaient assez idiots pour s’arrêter parce qu’ils voyaient que l’adversaire était pas dans son état normal ; le verseau était loin d’en faire parti. Déesse merci ! Trop de gentils, dans les guerres, ça faisait toujours beaucoup de ravages.

« Alors déesse, prête ? Si tu veux un conseil, laisse tes putains de fleur de côté où tu risques de te prendre la même raclée qu’hier. Je ne vois même pas ce que tu leur trouves. »

Il vit avec délectation un rictus se former sur le joli minois de son adversaire du jour à l’entente de son ton railleur. À moins que ce ne fut l’effet de sa voix. Ou peut-être ses paroles. Sûrement un mélange du tout. Ajouté à cela, le mépris à peine voilé que son confrère éprouvait à son encontre. Bah quoi ? C’était pas de sa faute s’il était du genre chaud bouillant et l’autre aussi frigide qu’un glaçon ?! Qui lui avait fait mordre la poussière pas plus tard que la veille d’ailleurs. Et puis, il avait raison.

« Ah ! Oups ! J’avais oublié ! C’est vrai que tu peux pas te permettre plus, nocif comme t’es. Je parie mes couilles que t’es toujours pucel... »

Il vit des étoiles tandis que son corps était projeté avec force dans les airs. Mesquin. Bon c’était vrai, il l’avait pas volé celui-ci là. Une vrille et il se retrouva sur ses jambes, à bloquer un coup de coude. Un sourire se forma sur ses lèvres alors qu’il plantait son regard dans celui du poisson. Il ouvrit la bouche pour le provoquer, encore une fois. Un poing fila vers son visage. Il avait toute son attention, enfin ! Mission accomplie : là, avec une poiscaille aussi enragée, il ne risquait de s’embêter.

Non parce que l’air d’amoureux transi qu’il abordait depuis quelques temps l’ennuyait. Beaucoup. Il avait l’impression d’avoir affaire à une de ces tafioles romantiques qui lui tordaient les nerfs. Il détestait ça. Encore plus que sa condescendance naturelle.

Cela lui donnait le même genre d’air qu’abordait ce salaupiot de grenouille. Il se demandait bien quel était le pire d’entre eux. Entre l’arrogance royale d’un Camus qui semblait supérieur aux autres et l’indifférence d’un Aphrodite qui considérait lesdits autres comme inférieurs à ses plantes, c’était un peu comme de choisir entre le casse-tête et le casse-pipe. On pouvait pas. À faire chier leur monde, pas étonnant qu’ils s’entendent aussi bien. Manquerait plus qu’ils soient macqués ces deux-là ! Plante et glace hein ? Mauvais mélange ! Rien que l’idée lui donnait envie de rire.

Un bruit sec retentit lorsqu’il bouffa littéralement le mélange de sable et de poussière qui composait le sol de l’arène. Le goût de la défaite en bouche, il se releva, cracha l’âpre liquide dans sa bouche avant de s’essuyer avec le bras. Comme le rustre qu’il était, et il emmerdait ce regard insistant que l’autre posait sur lui !

« Bah tu vois que tu peux te battre correctement quand tu veux ! Avec un peu d’aide bien sûr, mais tu peux. Et peut-être même que bientôt, tu deviendras un homme, un vrai. », se moqua-t-il soucieux de ne pas perdre la face.

Parce que s’il croyait qu’il savait pas se servir de ses pinces vocales même vaincu, il pouvait se fourrer le doigt bien profond dans le cul.

« Je suppose que tu es un ‘‘homme, un vrai’’. Qui vient de se prendre une dérouillée par une ‘‘pucelle’’.
- Tu as juste eu le cul bordé de nouilles que je sois en train de penser à autre chose, et arrête avec ce sourire débectant veux-tu, ça me donne la gerbe.
- N’est-ce pas toi qui me disait de mettre mes ‘‘putains’’ de fleur de côté ? Fais la même chose de tes pensées avant de combattre la prochaine fois. Ça t’évitera une autre raclée. »

Lui ! Il comptait encore l’enfoncer hein. Ah ! Et ce sourire infernal sur son visage de poupée gonflable. Il avait envie de le lui arracher pour l’accrocher avec ses masques sur les murs de son temple : cela ne pourrait que l’égayer un peu plus. Ou au moins n’aurait-il plus à supporter plus que les cris de son âme. Mais bon, il était d’humeur clémente. Et ça non plus il ne l’avait pas volé.

« Tu te venges pour hier hein ? Ça te plaît ? Je t’ai tant blessé que ça ? »

À moins qu’il ne l’eut tout bonnement pas entendu : le voilà qu’il était reparti dans le trou du cul de son univers floral, avec son regard bovin inexpressif. Masque de Mort soupira.

« Oh ! Poiscaille ! Oh ! Je te cause là merde ! Oh et puis, tu me saoûles, je me barre ! »

S’exclaffa-t-il au bout d’un long silence. Il tourna les talons et quitta en vitesse le Colisée. Il vit du coin de l’oeil le verseau se diriger vers le suédois. Il ne savait pas ce qu’il avait bien pu lui dire, mais cela eut le don de sortir l’autre de sa transe. Le latino détourna les yeux avec dédain ; ces deux-là, il ne pourrait vraiment jamais les comprendre ! Autant essayer de parler de son amour des masques à monsieur lambda - ou aux autres chevaliers, ça casserait de suite.

Et Milo, il faisait comment pour supporter ça au point d’être le meilleur ami du français ? Bordel, le mec qui avait au moins autant d’égo et de suffisance que Shaka. Et aucune pseudo-modestie et sagesse bouddhique pour lui interdire de se la ramener en plus. Le rital donna un coup de pied dans une pierre, l’envoyant valser loin. Il espéra qu’elle retomberait sur quelqu’un. Par pure méchanceté ; il était de mauvaise humeur. Se faire poutrer la gueule par Aphrodite, il l’avait vraiment en travers de la gorge.

En attendant que son tempérament s’apaisât assez pour ne plus avoir envie de castagner de l’humain, il allait se la couleur douce aux thermes. Ouais, ça c’était une bonne idée tiens. Rien de mieux qu’un bon bain pour oublier ses soucis. Au moins pour un temps.

« Alors comme ça, tu as perdu contre Aphrodite pour faute d’inattention ? »

Lui demanda en guise d’acceuil l’indélicate arachnide, lorsqu’il pénétra dans l’eau chaude. Déjà au courant hein ?

« La machine à glace je suppose.
- Qui d’autre ? J’ai pas vraiment la tête de quelqu’un a qui se confierait Aphrodite. »

Répliqua-t-il en riant. En même temps, le nombre de gens à qui la poiscaille pourrait - hypothétiquement - aller se confier se comptait sur la phalange d’un doigt. Son jardin. Ses roses. Camus.

« Pas vraiment non. Désolé, t’es pas une plante et encore une rose. »

Le grec acquiesça avant de reprendre :

« Encore heureux. Alors, raconte, pourquoi tu as perdu ?
- C’est de ta faute imbécile ! Qu’est-ce que tu es me venu parler de tes suppositions débiles hein ? Non mais franchement, regarde-les bien ces deux là ! Ensemble ?! Athéna nous sauve ! Ça a pas arrêté de me tarauder pendant tout le match ! Et pas moyen de se concentrer même un peu, non mais je te jure, c’est bien la première fois que ça arrive. Je te hais tu m’entends ? »

Il soupira en entendant son cadet éclater de rire. Et voilà que l’autre s’y mettait aussi à se foutre de lui. Ce n’était vraiment pas son jour. Ça allait être quoi après ? Il allait décrocher sa belle collection d’âmes de ses murs aussi, c’était ça ?

« Je crois que tu vas m’abhorrer Masque de Mort.
- Ah bon ? un regard interrogateur tandis qu’il se tournait vers lui pour l’observer, t’as l’air de quelqu’un qui vient de foutre le feu au cul d’un autre sans se faire chopper. Je sais pas si j’ai vraiment envie de savoir mais je suppose que tu vas quand même éclairer ma lanterne. Vas-y déballer tout, ça se voit que tu en crèves d’envie. »

Milo ne se fit pas plus prier pour parler, sûrement parce qu’il n’attendait que ça depuis le début.

« Donc, hier, après notre discussion avec Aiolia, j’ai décidé... »

Commença-t-il avant d’être de suite interrompu par le cancer. Celui-ci savait d’avance ce qui allait lui être dit, surtout vu le sourire mutin et victorieux qu’affichait son vis-à-vis.

« BORDEL ! Mamma Mia Milo ! Tu n’as quand même pas été foutu d’aller voir ta machine à glace pour lui parler de tout ça, n’est-ce pas ? Tu vas m’annoncer que je me fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au coude et que j’imagine des choses hein. Si tu vois ce que je veux dire, le silence éloquent du scorpion lui arracha une exclamation de rage, AH ! Mais quel con ! T’as pas le cerveau placé au bon endroit toi ! C’est vraiment la première fois que j’entends un bidule pareil !
- Et donc, reprit le jeune homme comme s’il n’y avait pas eu d'interruption, pas gêné le moins du monde par les insultes que proférait Masque de Mort à voix basse, en italien, Je disais. J’ai été voir Camus pour lui demander s’il formait vraiment un couple avec Aphrodite, vu leur relation toute particulière, comme tout le monde le sait.
- Et il t’a répondu oui. »

Et c’était la fin des haricots. Il plongea la tête dans l’eau. Oh déesse ! Enfers et damnations ! Déjà que supporter l’un et l’autre séparément était une épine plantée dans son délicat postérieur alors, le paquet cadeau made in frigides, hubris et se la pète-plus-haut-que-le-cul Inc., grands dieux, il se faisait carrément enculer là ! Et bien profond en plus.

« Non. »

Ou pas. Tant mieux.

« Il m’a mis à la porte, parce que c’était l’heure de son heure du thé rituelle avec Aphrodite. Et il voulait être seul avec lui. Donc ! s’exclama-t-il avec entrain, Je pense qu’il est temps d’aller chercher notre réponse », il sortit de l’eau d’un bond, éclaboussant l’italien au passage.

Ce dernier grogna, se résigna à suivre son cadet : ce n’était pas la première fois qu’il se laissait embarquer dans des choses de ce genre. Parce que si Milo était, comme la majeure partie du Sanctuaire - à ses yeux en tout cas, trop droit et trop compatissant (une attaque qui laissait son adversaire choisir entre la vie et la mort ? Mais quelle lopette !), souvent un trop sérieux et posé à son goût, au moins avait-il gardé un certain sens de l’humour et une franchise digne d’un crustacé : il ne prenait que très rarement des pincettes. Masque de Mort étant un fervent adepte de l’absence totale de tact, ne pouvait que saluer cette manière d’être. C’était toujours distrayant. Du coup, on ne s’ennuyait jamais avec lui. Surtout que Camus était fourré dans les histoires. Et il l’était toujours.

Accessoirement, son humeur s’étant très peu apaisée : avoir la poiscaille et son seul ami sous la main serait un bon moyen de se défouler. Il n’allait clairement pas cracher dessus. Un choc douloureux manqua de le faire tomber en arrière. Par contre, il allait cracher sur Milo si celui-ci s’amusait à s’arrêter aussi brusquement sans prévenir. Et puis, pourquoi se stopper sur le palier d’une porte lorsqu’on était un certain scorpion qui n’avait que faire de l’intimité d’un certain verseau.

« Sale bestiole... entonna-t-il sur un ton sifflant avant de se raviser en apercevant la scène plus loin.
- Ça alors, murmura un grec incrédule, Pour une première... »

C’était en effet bien la première fois qu’ils voyaient Aphrodite laisser quelqu’un le toucher. Hors combat. Ce n’était sur que son poignet mais, c’était Aphrodite qu’il s’agissait bordel ! Ce même Aphrodite qui ne pouvait pas passer une seule journée sans une paire de gants sur les mains. Ce même Aphrodite qui ne daignait venir se mêler à la populace que pour les entraînements quotidiens ! Masqua de Mort plissa les yeux. Ce qui scintillait juste là, c’était le fruit de son imagination ou ?

« Ton meilleur pote, juste comme ça, il serait pas en train de geler le poignet de la poiscaille là ? »

genre: slash, text: petites recettes en or, type: prompt, words: 2000+, genre: humour, year: 2012, type: one-shot, fandom: saint seiya, pairing: camus/aphrodite, language: français

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