Прочитав на одном из форумов, о том, Анна Нетребко разочаровала Париж и что парижане говорят о ней «Звезда, но не дива», захотела узнать, откуда такое выражение. Небольшое нарратологическое исследование показало следующее.
Это высказывание приведено в русскоязычной
статье, опубликованной в НГ 29 мая. Некий парижанин Виктор Игнатов, рассказывая о реакции парижской критики на выступление АН (в статье имеется в виду выступление 24 мая) в l'Opéra de Paris в Les Capulets et les Montaigus de Vincenzo Bellini, отмечает: Одна из рецензий названа: «Звезда, но не дива». Ссылку г-н Н. не приводит.
Единственная его ссылка - на статью Николь Дюо во французской «Воскресной газете». Собственно из пересказа статьи Н.Дюо и состоит материал НГ. Впрочем, без указания на цитирование. Эту статью из LejDD.fr см. ниже, под катом. У статьи в LejDD.fr менее афористическое, а более Ъ-Кузнецовское название: 'Opéra: une diva de marketing'.
Ссылку г-н Н. не дал, поиск в Google по L'étoile pas la diva etc не помог. Предполагаю, что г-н Н. выдал за действительное свое желаемое и перевел так название все той же статьи Дюо. Так рождаются мифы, ИМХО.
Интересно, что реакция франц. читателей на статью Nicole DUAULT практически единодушна: Cet article n'est pas tes digne; cet article est d'une mauvaise foi scandaleuse
А по поводу разочарования Парижа - г-н Игнатов запамятовал, что даже в LejDD.fr Нетребко называется "La" Нетребко.
Впрочем, он и сам признался: прославленная певица восхитила публику
Удивила меня НГ. Ради красного словца не пожалеет и отца - раньше это к МК относилось, не к НГ.
Lundi 26 Mai 2008 Opéra: une diva de marketing
Par Nicole DUAULT
leJDD.fr
http://www.lejdd.fr/cmc/culture/200822/opera-une-diva-de-marketing_120151.html Attendue c'était peu dire. La cantrice russe Anna Netrebko (36 ans) faisait samedi soir ses débuts à l'Opéra de Paris dans un chef d'oeuvre du bel canto, Les Capulets et les Montaigus de Vincenzo Bellini. Super star à Saint Petersbourg, à Londres, à Vienne et à New York, la nouvelle diva a déçu Paris.
Joli minois mais voix monocorde. (Reuters)
Ovationnée dès son entrée par ses admirateurs qui emplissaient la Bastille et n'ont pas hésité à interrompre plusieurs fois le spectacle pour applaudir, "la" Netrebko n'a pas été à la hauteur de sa réputation. Voix d'une puissance impressionnante mais monocorde, inexpressive avec des aigus ressemblant à des cris, elle est apparue comme un produit type de l'école russe. Sans plus. Et pourtant que n'a-t-on dit sur cette belle Cendrillon, née à Krasnodar au sud de la Russie et révélée par l'empereur de la musique russe, le chef Valery Gergiev, qui l'a véritablement modelée.
Il l'a conduite à des triomphes sur toutes les scènes où il est passé, en Russie bien sûr mais surtout au festival de Salzbourg. Quant aux enregistrements qu'elle a gravés avec le ténor Rolando Villazon, ils figurent en tête des ventes de musique classique. La belle, très brune et si ravissante qu'on l'a comparée à l'actrice Audrey Hepburn, n'avait chanté à Paris qu'en récital, au Théâtre des Champs Elysées, en compagnie de son partenaire favori, Villazon. Que s'est-il passé samedi à la Bastille où le public enamouré par cette diva, chef d'oeuvre de marketing, n'y a vu ou plutôt entendu que du feu?
Certes sa voix est actuellement plus faite pour Verdi que pour la mélodie romantissime de Bellini. Certes, la mise en scène très statique de Robert Carsen n'était pas pour l'aider. Pas plus d'ailleurs que la battue saccadée du chef Evelino Pido que l'on a vu plus inspiré dans ce répertoire italien qui est le sien. Mais les partenaires de Netrebko dont l'admirable mezzo américaine Joyce DiDonato qui chantait le rôle travesti de Roméo, l'étonnant ténor américain Mathew Polenzani (Tybalt) et la basse russe, Mikhail Petrenko (Frère Laurent), bien que logés à la même enseigne, ont été de bout en bout remarquables.
Une excuse de taille pour la cantatrice: elle est enceinte d'un peu plus de cinq mois. Elle a d'ailleurs renoncé à bien des engagements internationaux, mais elle a maintenu sa présence à Paris pour cinq des huit représentations des Capulets et des Montaigus. On espère la réentendre à l'Opéra de Paris, après la naissance de son bébé, dans toute la beauté d'une voix retrouvée. Alors pourra-t-on savoir si elle est de la race des Callas, des Caballe, des Fleming et si elle est vraiment cette diva assoluta dont sa maison de disques fait tant d'éloges.
Les Capulets et les Montaigus. Opéra Bastille Du 24 mai au 15 juin avec en alternance dans le rôle de Juliette Anna Netrebko et Patricia Ciofi
Réactions а l'article
- mardi 27 mai - 07h53
Par robertino
Je m'inscrit en faux contre cet article:j'etais à la premiere ,ANNA NETREBKO n'a pas été ovationnée à son apparition contrairement à ce que dit ND ,mais apres son premier air et a obtenu une standing ovation meritée à la fin de l'ouvrage . Cet article n'est pas tes digne ;PETRENKO etait tres mauvais et ND le trouve bien . La voix de NETREBKO EST SUBLIME : honte à ND ,pas du tout compétente.
- mardi 27 mai - 09h40
Par wagnerien
Moi aussi je suis scandalise par cet article! C'est une honte x 1000!
Les contreverites, la mechancete pure, un decalage total par rapport
a l'enthousiasme general qu'on a pu resentir a l'Opera de Bastille le soir du 24/05.
Peut-etre que ND n'a pas identifie qui etait Anna Netrebko et qui Mikhail Petrenko sur scene?!
C'est aussi une honte pour le JDD et c'est tres regrettable ca.
mardi 27 mai - 15h17
Par Gueria
Bravo. Anna Netrebko est certes une grande chanteuse, mais samedi elle
n'était pas dans son meilleur jour et ne s'est pas montrée très bellinienne
avec une voix dure, effectivement inexpressive et sans aucun sens du phrasé.
C'est la seconde fois qu'on l'entend en live à Paris. Esperons la revoir
moins star et plus diva.
mardi 27 mai - 16h17
Par wagnerien
"samedi elle
n'était pas dans son meilleur jour et ne s'est pas montrée très bellinienne
avec une voix dure, effectivement inexpressive et sans aucun sens du phrasé.
C'est la seconde fois qu'on l'entend en live à Paris. Esperons la revoir
moins star et plus diva."
nous dit Mme DUAULT-bis...Jusqu'a ce qu'il y a qqn qui paie pour ces elucubrations vous pouvez
mardi 27 mai - 22h04
Par Placido Carrerotti
Article d'une totale mauvaise foi. Présent moi aussi à la 1ère, je témoigne qu'il n'y a pas eu d'ovation à l'entrée de Netrebko. La publicité autour du soprano est peut-être irritante, elle reste néanmoins une bonne chanteuse. Sa Giulietta n'était pas parfaite mais tout de même de très haute volée. Les bases étaient en revanche indignes. Quant au ténor, il est surtout "étonnant" de platitude.
mardi 27 mai - 23h35
Par robertino
GUERIA et Madame DUAULT devraient se deboucher les oreilles ,vraiment c'est consternant de lire ça.Incroyable de mauvaise foi et de mechanceté et de meconnaissance totale de ce qu'est le style bellinien.
mardi 27 mai - 23h37
Par HNFO
J'ai assistè à la 1ère et confirme que cet article est d'une mauvaise foi scandaleuse, pour toutes les raisons déjà énoncées. L'auteur se demande ce qui a poussé le public "à n'y entendre que du feu"... peut-être devrait-elle se demander si ce n'est pas elle qui n'a pas entendu ce qui s'est passé samedi soir !
Prétendre qu'un artiste a déçu quand il est ovationné est d'une absurdité désarmante.
mercredi 28 mai - 18h21
Par boris godounov
La critique est tres juste et objective. Bravo ! Il faut dire quand meme la vérité. Le jugement n'est pas definitif .Comme ND nous attendons son retour à Paris pour comprendre si Anna Netrebko était juste fatiguée ou ce n'est pas encore une vraie diva. L'enthousiasme aveugle ne permet pas d'avoir une appréciation lucide.
mercredi 28 mai - 23h58
Par Placido Carrerotti
Boris, je suis le premier à reconnaître les défauts de Netrebko. Je dirais même que la publicité qui l'entoure l'empêche de prendre conscience de ses défauts et donc de les corriger. De là à inventer une ovation à son entrée ... qui n'a jamais eu lieu, et à glorifier deux basses médiocres en assassinant la divette ... C'est un réglement de compte pas une critique.
vendredi 30 mai - 10h06
Par wagnerien
Boris, une critique juste d'abord exprime les faits OBJECTIFS - cad. ce qui s'est reelement passee ce soir la. Ensuite la damme en question a pu enchainer ces elucubrations. Mais d'emblee cracher le feu et sortir les contreverites manifestes -- c'est d'une mauvaise foi inouie! Puis, que le JDD a pu descendre si bas et publier CA, je trouve vraiment regrettable.