Dec 11, 2008 14:05
Yop yop les gens. Yop yop Lexa, pour toooâââ j'écris un artiiicle ♪
La température de la verranda fricote avec les 5°C, malgré quelques éclaircies les doigts reste frigorifiés et aussi souples qu'un ragoût de chèvre en fin de jeunesse, demain nous fêterons les Théophile, bonne soirée à tous *sourire commercial*
A la météo ça s'arrête là. MAIS OH, VOUVOU CROYEZ A LA METEO OU QUOI ? J'ai décidé d'écrire, j'écris. Si quelqu'un n'est pas d'accord, qu'il le dise ou la boucle à jamais. Même si j'ai froid. Brrr. Ca caille. Temps de canard. A pas mettre un phacochère dehors. A pierre fendre. Et tout et tout.
Tata Matty va donc s'installer sur son roquingchè... rockinchai... rokitchè... sur sa chaise à bascule, prendre le chat zarbi sur ses genoux tremblotants, s'envoyer un verre de vin chaud, flexion, planté du bâton, et vous compter pour la septième fois ce mois ci un épisode attendrissant de sa jeunesse loin, trés loin derrière elle, au temps où on fumait dans les lieux publics et où les pokémons sillonnaient la terre.
Je ne sais pas pourquoi, mais tous les épisodes de mon enfance, à savoir avant le collège, je les places toujours "autours de 8 ans". Pourquoi 8 ans ? Y a rien autours ? 6, 7, 9, 10, ça existe pas ? Pourquoi le 8 ? Parceque c'est au milieu ? C'est le barycentre, le centre d'inertie, le chiffre d'or ? J'en sais foutrement rien, arrêtez de m'interrompre et fermez vos vilaines boîtes à camember, tête d'orange tu t'la pèles et tu la manges.
Bref, donc autours de 8 ans, j'avais comme toute les gamines une bonne vingtaine de copines. En gros, toutes les petites filles susceptibles d'être dans ma tranche de 8 ans ou d'être dans la même classe. Et plus ou moins un mercredi ou samedi par mois, un événement arrivait invariablement : un anniaiversaire de morveuse. Je met en rose pour que le ridicule soit plus saisissant.
Quoi de plus abominable en effet que des dizaines de gosses auquel on ajoute une ribambelle de cousin-cousine, qui hurle dans une maison toute un après-midi en jouant à des jeux débiles autours d'une table couverte de bombecs dont au moins 6 ou 7 seront retrouvé régulièrement durant les 5 mois suivant le drame dans les coins les plus incongrus possible par la maman de la pop-star du jour.
Je ne sais pas si je m'y amusais, mais j'en ai un souvenir au gout écoeurant. En plus je haïssais déjà les bonbons et les gâteaux étaient bien souvent au comble du dégueulasse. Mais le pire était sans doute pour les autres puisque j'étais une de celles qui hurlaient le plus fort, une espèce de mini-bombe à couette maladroite comme pas six qui s'échauffait un peu trop vite dés que la foule alentour dépassait le chiffre neuf, et qui parlait tout le temps. Emi se souvient encore de l'espèce de moulin à parole qui l'agressait à coup de babillage hautement chùant à la colo où on s'est rencontré pour la première fois (on avait probablement 8 ans). Petite note en plus : quand ils s'agissait de mes anniversaires, je me disputais invarriablement avec ma meilleure amie de l'époque, mais vraiment à chaque fois (et ce n'est pas les occasions qui ont manquées puisque j'ai eu cinq fois 8 ans, et elle aussi. Enfin je sais plus si on arrivait à se pourrir la gueule au sien...). Et sa fichtrait en l'air au moins un tier de l'après-midi déjà pas glorieuse.
Comme c'est positif tout ça.
Mais je m'éloigne des plate-bandes.
A ces fêtes immondes donc, arrivait un instant qu'un seul gosse de toute la bande ne haïssait pas profondement : l'ouverture des paquets.
Chacun se précipite pour offrir le cadeau qu'il aurait bien aimé gardé pour lui mais que, faute de quoi, il se doit de montrer à la terre entière et surtout, SURTOUT, il veut que se soit SON cadeau qui soit ouvert en premier. Comme si c'était pas ses honorables géniteurs qui avaient payé son horreur de Barbie ou de Petit Poney avec ses francs durement gagnés, comme si tous les mérites lui revenaient, comme si on allait lui filer un prix et le cadeau avec tellement qu'il est magnifique.
Et tous les gosses sont jaloux bien sur, ils aimeraient bien fêter leurs 8 ans plus souvent, y en a déjà quelques-un qui envisagent le vol à main armée ou l'homicide à coup de peluche.
Mais moi mes chers amis, moi qui ai une maman formidable, j'avais 5 fois sur 10 (ou plutôt une fois sur deux, si l'on factorise la fraction par cinq) le cadeaux le plus pourri imaginable sur terre, le summum du cadeau honteux, le maximum que l'on puisse faire quand on a aucune idée de cadeau, envie de vider son placard et pas envie d'ouvrir son porte monnaie à la fois :
J'avais du papier à lettre. Ma mére en avait plein son placard et ça n'y coupait jamais : "et si tu lui offrait du papier à lettre ?" Vous savez, celui dans sa boîte en carton, avec des chats et des oranges dessus, ou des bordures vertes d'une banalité à pleurer. J'en pleurais pas mais mon Dieu, ce PAPIER A LETTRE j'en aurais fait un usage que je m'abstiendrai de décrire ici par égard à la délicatesse de mes maigres lecteurs (à ce propos, n'oubliez pas de ne pas mangez trop gras, salé, sucré, épicé, alcoolisé ou chers passke c'est la crise. En fait ne mangez pas du tout, ce sera mieux pour tout le monde et surtout pour vos petits enfants qui vont devoir payer le cercueil en fonction de votre corpulence. Sérieux, si vous voulez mourir pas chers en étant une girafe, vous avez le choix entre la bière en bois de cagette et le feu au gaz. Dieu bénisse mon mètre 56, et passez du Brassens en fond musical. Bon, on revient à nos tritons ?)
Vous me direz, ce papier à lettre, mais d'où venait-il ? Je vous le donne en mille : de mes autres anniversaires, des autres gosses qui delestaient les placards sur ordre maternel de ce foutu papier.
CE PAPIER TOURNE.
Depuis des générations, le papier à lettre tourne de famille en famille, sans s'arrêter, il continue sa course autours du monde. Une organisation secrète se cache derrière tout ça, mais qui ? la mafia, les 13 de chez Square Enix ou la bande à Picsou, qui sait ?
Et maintenant que je pourrais m'en servir je n'en fais rien. Ben oui, pardon mais si je devais plier dessins et paperasse dans une enveloppe de format A6, ça rappellerait plus un coussin qu'une lettre tellement se serait boursoufflé de partout.
Sinon, quelqu'un sait d'où ça vient l'expression "numerotez vos abattis" ? C'est quoi des abattis ? ça se numerote ? Et pourquoi ?