Aug 30, 2008 16:42
... Mais avant, une minute de silence pour Dieu qui a eu l'extrême amabilité de nous honorer de sa présence (et qui au passage a changé le titre, merci Dieu, t'es trop hype, on t'aime).
Aujourd'hui donc, décorticage de crevettes. Ceux qui connaisse le mieux l'animal (je parle de moi là, pas des crevettes) et connaissant sa proximité avec la méditerranée se diront qu'elle tâte son sujet, la poissarde. Eh bien en fait pas du tout, mes décortications de crevettes n'ont à peu de chose prés RIEN à envier à la meilleure représentation de Bozo le clown.
C'est pourquoi mes chers petits amis, je m'en vais vous donner une bonne leçon pour décortiquer ces petites raclures de fonds de mer dans la joie et la bonne humeur.
Tout d'abord, sachez qu'ici il n'y a de place pour aucun outil morts, oubliez couteaux, fourchettes et autres radio-reveils, ici vos seuls compagnons de guerre dans ce périple periplien (mon correcteur faï fox doit se cogner une pioncenette dans un coin de l'ordis puisqu'il n'a pas hurlé au meurtre sous "peripien", et accessoirement "pioncenette", à moins que ces mots existent mais j'en doute méchament) vos seuls compagnons donc sont vivants, sensibles au froid et à l'humidité et vont passer un sale quart d'heure, j'ai nommé vos mains et vos dix doigts. Exception faite comme d'habitude de cette feignasse d'auriculaire qui comme à l'acoutumée préfère rester recourbé bien au chaud contre votre paume tendis que les huit autres se cognent toute la sale besogne.
Bref.
Il vous faudra tout de même un minimum de matos pour éviter le total travail de sagouin. Voici la petite liste :
- du papier journal (suffisement passé d'âge pour être souillé sans vergogne aucune du jus collants s'écoulant des restes de vos charmants crustacés).
- un plat propre (enfin ça, ça dépend de l'hygiene de chacun, si vous lavez pas vos plats et qu'ils sont dégeulasses, c'est votre problème).
- un tablier (dont nous reviendrons sur l'utilité quelque peu questionnable -mot d'origine Maroyenne-).
- une table et une chaise si vous avez.
- Et puis un grand sachet plastique bleu plein de crevette.
Disposez les élements de la manière suivante : le journal sur la table étalé devant vous, le plat à gauche, le sachet de crevette à droite, le tablier autour des hanches et le popotin sur la chaise.
Et là la torture commence.
Choppez une crevette. Déjà, pour des raisons de conservation bien évidement comprehensibles, le petit truc muche rosâtre et vilain est glacé et humide à la suite d'un séjour dans un bac à glace. Rassurez vous, se serait bien pire si ce truc était tiède et malodorant.
Première étape, la pire parce qu'avec les crevettes au moins on finit avec le meilleur, arracher la tête dans laquelle la coquine à planqué l'essentiel de ses organes vitaux, le reste de son corps n'étant qu'un énorme muscle. Facile ? certes, si l'on a des doigts, des yeux et des oreilles insensibles. Car arracher une espèce de trucs dur, rectangulaire, rougeâtre, froid, humide et passablement transparant avec un srouitch appétissant pour ensuite sentir s'écouler entre ses doigts un liquide parfaitement gerbatif n'ait pas tous ce qu'il y a de plus jouissif.
Dans le pire des cas (heureusement ça n'arrive que très rarement, une fois par série de décorticage et seulement aux personnes malchanceuses), le liquide jaunâtre se mettra à suinter brusquement au moment ou vous saisissez la tête, s'écoulant traitreusement par toute les failles possibles de la carapace, sans ommettre de vous transmettre une violente envie de rendre votre goûter.
Bref.
La tête retirée, vous vous retrouvé avec un minable bout de truc carapacé, avec des petites pattes pitoyables sur le ventre et terminé par une nageoire dure.
Il va tout d'abord falloir arracher les petites pattes du ventre, ce qui donne l'impression relativement marrante de lui épiler le bide, racler avec l'ongle les bouts de chitine encore collés ferocement, puis glisser ce même ongle sous la carapace pour la retirer et ainsi litteralement peller la crevette comme... comme... comme une crevette (pas de comparaison possible).
Ainsi, en quelque coups, vous vous retrouvez avec un une crevette déshabillée de la tête à la queue (ceux qui releveront le double sens seront condamnés à la plonge).
Et là, on relève l'inutilité consternante du tablier car si pendant votre opération d'épluchage il est très probable que ça gicle un peu partout en petites goutes salés glamours, il est en revanche rigoureusement impossible que "partout" désigne votre tablier, étant donné que le facétieux cadavre de crevette trouve bien plus marrant de vous asperger sur la table (là ou il n'y a pas de journal bien entendu), sur les avant-bras et dans les yeux. Si comme moi vous avez une vue de taupe en fin d'âge et que vous portez des lunettes, préparez les lingettes.
Laissez tomber les ordures sur le journal (ne les jettez pas comme la dernière des gourdes -moi- dans le plat propre...), et bazardez sans vergogne le reste de crevette dans le plat.
Et ce une vingtaine de fois. Amusez vous bien surtout.
Et voilààà~
N'empèche c'est mieux que de nettoyer la terrasse au Karsher avec mon père en plein cagnard et sans casquette, les crevettes vous insultent pas au moins ♥
Et tout ça pourquoi ? Je vous le donne en 1000, ma fête "familliale" d'anniversaire. Yahou. Enfin, la date officielle c'est dans 2 jours, mais on va pas faire ça un lundi la veille de la rentrée.
Vous saviez que chupeta en Portugais ça veut dire tétine ? J'espérai au moins sucette, mais non, tétine. Comme la chanson là, vous savez ?
Mamãe Eu Quero, Mamãe Eu Quero
mamãe Eu Quero Mamar!
dá A Chupeta, Dá A Chupeta, Ai, Dá A Chupeta
dá A Chupeta Pro Bebê Não Chorar!
Qui veut dire :
Maman je veux, Maman je veux,
Maman je veux téter
Donne-moi la tétine, donne-moi la tétine
Donne-moi la tétine pour que le bébé arrête de pleurer
(copié/collé)
C'est sur que si on donne le bébé à Choupeta, il va s'arréter de pleurer tiens ha ha ha.
(cet article pourrait être nommé le plus inutile de l'année...)