Pensée bleue. Pansy/Olivier
Titre. Pensée bleue
Personnages/Pairing: Pansy/Olivier
Disclaimer: Tout à JKR
Rating : PG
Nombre de mots: 583
Dans le langage des fleurs, la pensée bleue signifie j'ai confiance en votre amour
Pensée bleue
Pour les filles sang-pure, les choix sont limités. C’est devenir Narcissa Malfoy, superbe et glaciale, enfermée dans son Manoir somptueux pendant que son mari réchauffe le lit de toutes les catins du pays ou être sa sœur Andromeda et choisir l’amour plutôt que la fortune.
Bien sûr, quelques unes ont les deux, mais quelles sont les chances d’hériter d’un mari dont on puisse tomber amoureuse, dans une société dont la moitié des fils sont rendus débiles ou vicieux pour cause de consanguinité ?
Pansy avait fait son choix et c’est la raison pour laquelle elle se préparait pour le grand bal d’Hallowen des Malfoy comme un général fourbissant ses armes. Ce soir, elle reviendrait chez elle avec le nom de son futur mari, elle serait fiancée dans trois mois, mariée dans neuf, et enfin loin de ce château glacial où ses parents se faisaient la guerre depuis le lendemain de leur propre mariage ! Elle espérait que l’homme qu’elle harponnerait ce soir aimerait le soleil, parce qu’elle avait envie d’une longue croisière dans les îles en voyage de noces. Il faudrait bien cela pour la réchauffer.
«Satin noir ou velours vert ? » interrogea-t-elle, en brandissant deux cintres et leur contenu vers Millicent, censée l’aider mais apparemment plus intéressée par le dernier Sorcière hebdo.
« Ce n’est pas la robe dont tu te plaignais qu’elle te faisait ressembler à une putain ?
- J’ai vingt-sept ans, Mill’, c’est maintenant ou jamais, sinon je n’aurais plus qu’à rester vieille fille ou pire, épouser un Weasley ! Alors j’ai besoin de ressembler à une putain !
-Personnellement, le petit officier ministériel…
-Voilà qui ravirait Gregory.
-Cela lui apprendrait à passer plus de temps avec son équipe qu’avec moi ! »
Pansy soupira et jeta les robes sur le lit, avant de se replonger dans ses tiroirs. Où était ce bustier noir et vert qui lui faisait gagner deux tailles de bonnet ? Ses pensées déraillèrent brusquement quand sa main droite effleura un petit paquet de papier de soie, bien caché entre les soutien-gorges.
« Je ne suis pas riche, je n’ai pas un grand nom et ma carrière est à la merci d’une blessure idiote. Mais je t’aime, et je veux faire ma vie avec toi. J’arrêterai même le Quidditch, si tu le désires. S’il te plaît, réfléchis-y. Je sais que notre amour peut survivre, même si c’est différent de ce que tu as connu enfant. Je sais que nous pouvons être heureux, j’ai confiance en nous»
Et puis il lui avait donné le petit bouquet de pensées bleues séchées. Tellement différent des immenses gerbes d’orchidées que les jeunes sang-purs envoyaient quotidiennement à leur fiancée. Tellement plus vrai. Olivier avait le cœur à la bonne place et était prêt à lui donner son nom, se moquant totalement des gens qui persifleraient sur la Serpentarde cherchant à se racheter une réputation. Il lui donnerait son nom, il ne la tromperait jamais, il serait là pour éduquer leurs enfants au lieu de les confier à une infinie succession de précepteurs, mais Olivier, même s’il travaillait cinquante semaines par an toute sa vie, ne pourrait jamais lui offrir qu’une petite maison dans la banlieue londonienne et des vacances raisonnables en Europe.
En trois pas, Pansy jeta les fleurs et le papier qui les enrobait dans le feu ronflant dans la cheminée, puis retourna à ses préparatifs.
Si elle avait les yeux un peu humides, c’était en pensant à la taille du solitaire qui servirait de bague de fiançailles, sûrement.
***F.