Défi : Animal familier
Titre : Une petite teigne qui lui ressemble
Disclaimer : Tout appartient à JKR.
Personnages : Rusard et Miss Teigne
Rating : PG
Défi : Animal familier
Nombre de mots : 4x100
La première fois, elle était sortie toute petite d’un paquet cadeau, hérissée, hésitante, apeurée. Puis elle avait glissé son regard sur Argus et d’un coup c’était comme si le monde entier s’était calmé.
Elle n’était pas plus grande que son poing, trois mois, peut-être même un peu moins. Il avait tendu la main vers elle, ignorant sa mère furieuse qui déjà condamnait l’animal :
« Une teigne, que ton père t’a ramenée ! », avait-elle déclaré.
La chatte alors avait planté son nez mouillé et Argus ne s’en était plus jamais séparée.
***
On l’avait appelée Miss Teigne parce qu’elle n’hésitait pas à le venger chaque fois qu’on le punissait, brisant les assiettes ou fourrant des souris au fond des chaussettes.
Argus, du haut de ses dix ans, ne manifestait pas le moindre talent magique alors ça mettait ses parents furieux, et quand les portes claquaient, l’enfant préférait discrètement filer.
La petite chatte le guidait.
Parfois, quand la maison hurlait, elle se plantait face à lui pour cracher son désaccord et elle était si mignonne alors qu’on finissait par hausser les épaules et le laisser en paix.
***
Et puis ils avaient tous vieilli.
Argus se souvient très bien de cet affreux silence, à onze ans, cette terrible absence qui avait grignoté tous les coins de la maison. Et de la honte, persifflante, qui dansait à ses oreilles, qui chantait sa faiblesse : un bon à rien, pas même capable de soulever un objet du bout de la baguette.
Il n’y avait que Miss Teigne, en boule dans son lit, qui restait perplexe face aux larmes des parents, qui tendait la patte vers lui, indifférente à la honte, qui retirait ses ongles et le réchauffait la nuit.
***
Ce n’était pas un chat ordinaire. Elle vieillissait au même rythme que son maître et trottait fidèlement à ses côtés.
Elle n’aimait que lui au monde et lui, il aurait tout sacrifié pour la sauver, il se serait fait un plaisir de casser les murs, et les grands airs que les sorciers prenaient lorsqu’il les croisait, juste pour Miss Teigne. Elle en valait la peine.
Ils étaient arrivés à Poudlard ensemble, c’était à prendre ou à laisser. Son regard méprisant rappelait sans cesse celui d’Argus mais après tant années, ils ne pouvaient que se ressembler.
Disclaimer : Tout appartient à JKR.
Personnages : Rusard et Miss Teigne
Rating : PG
Défi : Animal familier
Nombre de mots : 4x100
La première fois, elle était sortie toute petite d’un paquet cadeau, hérissée, hésitante, apeurée. Puis elle avait glissé son regard sur Argus et d’un coup c’était comme si le monde entier s’était calmé.
Elle n’était pas plus grande que son poing, trois mois, peut-être même un peu moins. Il avait tendu la main vers elle, ignorant sa mère furieuse qui déjà condamnait l’animal :
« Une teigne, que ton père t’a ramenée ! », avait-elle déclaré.
La chatte alors avait planté son nez mouillé et Argus ne s’en était plus jamais séparée.
***
On l’avait appelée Miss Teigne parce qu’elle n’hésitait pas à le venger chaque fois qu’on le punissait, brisant les assiettes ou fourrant des souris au fond des chaussettes.
Argus, du haut de ses dix ans, ne manifestait pas le moindre talent magique alors ça mettait ses parents furieux, et quand les portes claquaient, l’enfant préférait discrètement filer.
La petite chatte le guidait.
Parfois, quand la maison hurlait, elle se plantait face à lui pour cracher son désaccord et elle était si mignonne alors qu’on finissait par hausser les épaules et le laisser en paix.
***
Et puis ils avaient tous vieilli.
Argus se souvient très bien de cet affreux silence, à onze ans, cette terrible absence qui avait grignoté tous les coins de la maison. Et de la honte, persifflante, qui dansait à ses oreilles, qui chantait sa faiblesse : un bon à rien, pas même capable de soulever un objet du bout de la baguette.
Il n’y avait que Miss Teigne, en boule dans son lit, qui restait perplexe face aux larmes des parents, qui tendait la patte vers lui, indifférente à la honte, qui retirait ses ongles et le réchauffait la nuit.
***
Ce n’était pas un chat ordinaire. Elle vieillissait au même rythme que son maître et trottait fidèlement à ses côtés.
Elle n’aimait que lui au monde et lui, il aurait tout sacrifié pour la sauver, il se serait fait un plaisir de casser les murs, et les grands airs que les sorciers prenaient lorsqu’il les croisait, juste pour Miss Teigne. Elle en valait la peine.
Ils étaient arrivés à Poudlard ensemble, c’était à prendre ou à laisser. Son regard méprisant rappelait sans cesse celui d’Argus mais après tant années, ils ne pouvaient que se ressembler.